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Bilan carbone : Polytechnique Montréal étudie l’incidence du télétravail et de la mobilité avec l’INRS et Partenariat Climat Montréal
La professeure titulaire Catherine Morency et le professeur titulaire Owen Waygood, du Département des génies civil, géologique et des mines, participent à une étude menée par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) sur les répercussions socio-environnementales du télétravail en quantifiant les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de la communauté de l’INRS.

Catherine Morency et Owen Waygood. (Photos : Caroline Perron)
La chercheuse et le chercheur de Polytechnique s’intéresseront aux retombées environnementales des changements de pratiques de travail postpandémie lors d’une étude sur les émissions de CO2 générées par les déplacements de la communauté de l’INRS entre le domicile et le lieu de travail. Hubert Verreault, associé de recherche à la Chaire Mobilité et à la Chaire de recherche du Canada sur la mobilité des personnes à Polytechnique Montréal, participera également à l’étude.
Les membres de l’équipe de recherche issus de l’INRS sont la professeure associée Louise Hénault-Ethier, qui dirige les travaux de recherche, le professeur agrégé Louis-César Pasquier et le professeur titulaire Philippe Apparicio.
Ce projet de recherche participative sans précédent, qui est financé et soutenu par le Partenariat Climat Montréal (PCM) et l’INRS, s’inscrit dans une volonté de poser des gestes concrets pour faire face aux changements climatiques.
« Les nouvelles habitudes que la population conservera après la pandémie auront indéniablement une incidence sur le bilan carbone », déclare Catherine Morency, qui est titulaire de la Chaire Mobilité et de la Chaire de recherche du Canada sur la mobilité des personnes.
« D’ailleurs, plusieurs organisations se préoccupent de l’effet rebond du télétravail. Pour le comprendre et le quantifier, il faut mesurer un ensemble de comportements, que ce soit les changements dans les modes de transport utilisés pour aller au travail, ou encore, la tendance à l’étalement urbain qui pourrait allonger les distances à parcourir et réduire la disponibilité d’options de transport plus durable », précise la chercheuse.
« Dans le contexte d’urgence climatique, chaque action compte », lance Louise Hénault-Ethier, professeure associée et directrice du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS à l’origine de cette nouvelle étude. « Avec ce projet, l’Institut pose une action concrète en vue de mieux comprendre les effets des changements de mobilité au sein de sa communauté et d’accélérer la transition climatique. »
Comprendre les effets de la mobilité et du télétravail sur le bilan carbone
Pour cette étude, l’équipe de recherche quantifiera par modélisation les émissions de gaz à effet de serre (GES) des membres de la communauté de l’INRS entre leur domicile et leur lieu de travail ou d’étude. Tant les émissions de CO2 qui sont évitées par le fait de travailler à domicile que celles, accrues, liées à l’utilisation de serveurs informatiques lors des multiples réunions virtuelles seront considérées.
« En nous basant sur les données recueillies, nous allons intégrer un outil qui nous permettra de calculer et de compenser les émissions associées aux déplacements professionnels. À ma connaissance, c’est une première », explique le professeur Louis-César Pasquier, spécialiste de la séquestration du carbone à l’INRS. « Avec cette nouvelle étude, nous allons encore plus loin pour comprendre l’incidence des choix de mobilité individuels sur le bilan carbone. »
Grâce à l’expertise de Polytechnique, l’équipe de recherche pourra sonder et modéliser les comportements de mobilité des participantes et des participants à l’étude, soit leurs habitudes quotidiennes et leurs répercussions, les déménagements qui ont pu allonger les déplacements raréfiés, les changements de moyens de transport ou encore l’accroissement d’autres déplacements pour le loisir.
Un projet mobilisateur
La méthodologie développée pour cette étude pourra être utilisée par les collaboratrices et les collaborateurs de Projet Climat Montréal qui souhaitent prendre des engagements de mobilité dans le cadre de la campagne Les grands gestes, réalisée grâce à la Fondation du Grand Montréal, la Fondation familiale Trottier, la Ville de Montréal, Cogeco et près d'une centaine de partenaires. Le PCM a pour mission de mobiliser les forces économiques, philanthropiques, institutionnelles et communautaires pour accélérer la décarbonisation de Montréal.
« Cette étude sera complémentaire aux autres initiatives de PCM visant la mobilité des employées et employés, car elle nous permettra de valider scientifiquement la pertinence de promouvoir certaines pratiques à moyen terme », affirme Mélanie Le Berre, directrice générale du Partenariat Climat Montréal.
Avec ces résultats, PCM espère émettre des recommandations aux organisations montréalaises pour qu’elles parviennent à alléger leur bilan carbone tout en bénéficiant des avantages économiques liés au télétravail et aux autres nouvelles pratiques de transport.
En savoir plus
Fiche d’expertise de la professeure Catherine Morency
Fiche d’expertise du professeur Owen Waygood
Site de la Chaire Mobilité
Site de la Chaire de recherche du Canada sur la mobilité des personnes
Site du Département des génies civil, géologique et des mines
Site de l’Institut national de la recherche scientifique
Site de Projet Climat Montréal