Bureau de l’éthique et de l’intégrité en recherche (BEIR)

Règles d'autorat

Voici quelques ressources pour prévenir les situations délicates liées à la signature des publications.

Du point de vue des bonnes pratiques en matière de signature de publication, l’ordre des auteurs devrait normalement être attribuable à la contribution intellectuelle de chacune des personnes qui se revendiquent auteurs. Bien sûr, cette bonne pratique est parfois modulée selon les traditions disciplinaires. Il existe quelques repères pour guider la réflexion : les règles du ICMJE (secteur santé) et celles de l’IEEE (ingénierie). Il y a aussi ce guide fort pédagogique de l’UdeS et cet article de Albert and Wager (2003) intitulé « How to handle authorship disputes: a guide for new researchers » qui peuvent guider les personnes. Le Committee on Publication Ethics (COPE) propose aussi un guide de discussion à ce sujet (ICI).

Nous recommandons aussi l’article de Phillippi, Likis et Tilden (2018) intitulé « Authorship Grids: Practical Tools to Facilitate Collaboration and Ethical Publication » qui fait l’exercice pour trois types de publication (quali, quanti et revue de littérature) en énonçant les responsabilités normalement attribuées à chaque auteur. Certains auteurs proposent des modèles de matrices visuelles (ICI).

De manière générale, ces documents se résument ainsi :

  1. Encourager une culture de la signature au sein de l’équipe. 
  2. Discuter des règles d’autorat lors de la planification d’une recherche. 
  3. Confirmer par écrit la contribution de chaque personne avant d’écrire. 
  4. Discuter des traditions d’ordonnancement des auteurs si vous êtes dans une équipe multidisciplinaire. 
  5. Reconnaître la source des données de recherche. 
  6. Documenter les versions (registre des modifications). 
  7. Conserver les échanges courriels. 
  8. Consulter dès que des tensions surviennent. 

Un élément important à garder en tête est que l’attribution invalide du statut d’auteur (i.e. auteur sans contribution) ou la mention inadéquate (i.e. manque de reconnaissance de la contribution) sont deux cas de manquement pouvant faire l’objet d’allégation en matière d’intégrité scientifique (Cadre fédéral, art. 3.1.1, f et g).