Nanotechnologie ● Théranostique ● Biomédical
Michel Meunier est professeur titulaire au département de Génie physique et responsable du Laboratoire de plasmonique et de procédés par laser.
Entre ses murs, son équipe s’affaire à créer de nouveaux nanomatériaux et outils biomédicaux, pour la théranostique. Le but : développer des nanoparticules utilisables à la fois pour le diagnostic (l’imagerie médicale et biocapteur) et la thérapie (chirurgie, traitements).
Des nanoparticules au service de l’imagerie médicale
L’équipe du prof. Meunier a développé une nouvelle approche pour synthétiser des nanomatériaux d’alliages or-argent, de composition et tailles finement contrôlées. Soutenues par la biocompatibilité de l’alliage, elles sont utilisées en imagerie biomédicale grâce à leurs propriétés optiques spéciales basées sur résonance plasmonique de surface. S’en est suivi un dépôt d’un brevet.
Ici, la biologie représente tout un défi pour ces «nano antennes», l’environnement cellulaire étant complexe comparativement à un milieu contrôlé en laboratoire.
En complément, l’équipe du prof. Meunier travaille au développement de nouvelles techniques d’imagerie médicale. M. Meunier a entre autres mis au point une technique peu coûteuse et meilleure comparativement à l’immunofluorescence classique, pour la détection de biomarqueurs cellulaires : la microscopie immunoplasmonique multiplexe 3D. Ils y utilisent des nanoparticules comme têtes chercheuses (Abs-functionalized plasmonic NPs, fNPs) qui ciblent les biomarqueurs, couplées à une microscopie immunoplasmonique (reflected light microscopy, RLM)) afin de discriminer les marqueurs cellulaires. La technique peut être intégrée aux dispositifs d’imagerie existants afin de faciliter son déploiement.
Se rendre jusqu’aux salles d’opération
Le prof. Meunier travaille aussi à faciliter la vie à ceux qui la soignent : traitement du cancer, convoi de médicaments et nanochirurgie. Et ce, de façon contrôlée. Un exemple : une technologie laser mise au point dans son laboratoire est d’ailleurs appelée le «nanoscalpel de lumière».
En plus d’être un outil, c’est devenu l’espoir d’une formidable arme pour les médecins. Le prof. Meunier a démontré qu’il était possible de réaliser des incisions dans les membranes de plusieurs cellules, et ce, simultanément. Le laser est alors braqué sur des nanoparticules plasmoniques qui concentrent sa lumière, pour perforer la membrane.
Enfin, le prof. Meunier a récemment mis en place une procédure de design optimal et contrôlé (taille, élément, surface) de nanoparticules métalliques pour rendre plus performante la nanochirurgie.
En 2012, son travail a reçu le second prix lors du concours organisé par le magazine Québec science. Ce concours récompense les découvertes marquantes faites au Québec, durant l’année.