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Le professeur Bruno Blais nommé au Conseil des chercheurs de la Nouvelle organisation d’infrastructure de recherche numérique
Bruno Blais, professeur adjoint au Département de génie chimique, collaborera à l’évaluation des besoins des chercheuses et des chercheurs au sein d’un organisme qui coordonne et finance les activités de la stratégie canadienne en matière de calcul informatique de pointe pour la recherche, de gestion des données et de logiciels de recherche.

Bruno Blais, professeur adjoint au Département de génie chimique.
La Nouvelle organisation d’infrastructure de recherche numérique (NOIRN), un organisme canadien à but non lucratif établi en 2019, vise à soutenir un écosystème d’infrastructure de recherche numérique responsable, maniable, stratégique et durable au service des chercheuses et des chercheurs canadiens. L’organisme collabore avec des partenaires et des intervenants de l’ensemble du Canada pour fournir à des professionnels de la recherche des outils numériques, du soutien, des services ainsi qu’une infrastructure permettant de mener une recherche de pointe qui profite à la société et qui est concurrentielle à l’échelle mondiale.
Bénéficiant d’une enveloppe d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada pouvant atteindre 375 millions de dollars en cinq ans, la NOIRN regroupe 135 universités, collèges, hôpitaux de recherche, instituts et organismes actifs dans l’écosystème de l’infrastructure de recherche au Canada.
Le mandat du professeur Blais, d’une durée d’un an, est renouvelable annuellement pour une durée maximale de trois ans. Le Conseil des chercheurs de la NOIRN est composé de 22 personnes qui ont été sélectionnées par un comité de sélection parmi 142 candidates et candidats.
« Lorsque j’ai appris que la Nouvelle organisation d’infrastructure de recherche numérique allait constituer un Conseil des chercheurs, j’ai décidé de poser une candidature spontanée », explique Bruno Blais.
« Alors que les thématiques de la stratégie de la NOIRN concordent avec celles de mes activités de recherche, je pourrai mettre à contribution mon expertise en informatique de pointe, en calcul informatique de pointe et en développement de logiciels pour le calcul haute performance », indique le professeur spécialisé en modélisation chimique, qui conçoit notamment des outils pour la simulation des opérations unitaires visant à optimiser leur efficacité énergétique et diminuer leur impact environnemental.
Diversités de besoins
Dans le cadre de sa participation au Conseil des chercheurs de la NOIRN, Bruno Blais sollicitera notamment les avis et les besoins des membres de la communauté de Polytechnique qui réalisent des activités de recherche. Déjà, il identifie plusieurs défis auxquels le Conseil pourrait s’intéresser, alors que le recours aux infrastructures de recherche numérique s’accroît et se diversifie au Canada.
« Les besoins évoluent rapidement et l’infrastructure numérique n’est plus réservée qu’aux domaines "classiques", comme la simulation numérique ou l’intelligence artificielle : on constate une percée dans plusieurs domaines tels que la santé ou les sciences sociales », souligne Bruno Blais.
Avec l’expansion de la communauté d’utilisatrices et d’utilisateurs de l’infrastructure de recherche numérique, le professeur Blais perçoit des besoins complémentaires en matière de consolidation des ressources logicielles et de formation.
« Pour utiliser une infrastructure de recherche numérique, la courbe d’apprentissage peut être abrupte à franchir », indique Bruno Blais. « En complément aux formations offertes par des organismes comme Calcul Canada et Calcul Québec, il y a un besoin pour un programme de formation destiné aux scientifiques généraux aux fins de l’utilisation d’infrastructures haute performance, du calcul haute performance et de logiciels de pointe. Il y a aussi un besoin de conception et de développement de nouvelles interfaces utilisateur. »
« D’autre part, il y a un besoin de logiciels libres, maintenables et durables à long terme pour l’utilisation des infrastructures de recherche numérique », poursuit-il. « Souvent, les logiciels ont une durée de vie courte : ils sont développés le temps d’un projet de recherche, puis sont abandonnés. C’est comme monter un laboratoire qui est ensuite inaccessible! Voilà un autre défi auquel le Conseil des chercheurs pourrait s’intéresser. »
Enfin, à titre personnel, le professeur de Polytechnique estime qu’une expansion des ressources de calcul au Canada sera bénéfique pour l’augmentation de la capacité de traitement, mais surtout pour en faciliter l’accès à un plus grand nombre de chercheuses et de chercheurs.
« Les besoins émanent de plusieurs domaines et la demande croît beaucoup plus vite que l’offre. Il faudra faire de grands efforts pour répondre à cette demande, mais par l’entremise de la NOIRN, nous pourrons y parvenir. Je perçois l’évolution prochaine de l’infrastructure de recherche numérique comme un outil essentiel pour l’épanouissement de la recherche au Canada », conclut Bruno Blais.
Félicitations au professeur Blais pour cette nomination!
En savoir plus
Fiche d'expertise du professeur Bruno Blais
Site du Département de génie chimique
Site de la Nouvelle organisation d’infrastructure de recherche numérique (NOIRN)
Site d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada