Évaluation du potentiel de valorisation des rejets de chaleur au Québec

Description du projet

Et si la chaleur perdue des uns devenait une source d’énergie pour les autres? 

De nombreux projets de valorisation des rejets thermiques ont vu le jour en Europe après les chocs pétroliers. Par exemple, la ville française de Dunkerque a instauré en 1986 un réseau de partage d’énergie pour récupérer la chaleur d’un complexe sidérurgique.  

Cette filière énergétique a fait ses preuves en sol européen, mais son plein potentiel ne serait pas encore atteint. Même son de cloche dans la province de Québec où très peu de projets de valorisation sont recensés.  

En 2011, l’entreprise-conseil Innovagro publiait une étude révélant que près de 76,6 TWh gisaient dans les procédés industriels et les centrales thermiques du Québec, représentant une valeur d’environ 2,9 milliards de dollars. En plus des retombées économiques positives, la valorisation de ces rejets permettrait d’éviter l’utilisation de combustible fossile et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.  

C'est pourquoi l'idée d'un projet permettant de répertorier les émetteurs et les consommateurs de chaleur a vu le jour. 

Objectifs du projet

Le projet comporte quatre objectifs spécifiques :

  1. Cartographier les sources de rejets et les consommateurs potentiels ayant une intensité énergétique significative dans le secteur industriel.
  2. Cartographier les besoins en chaleur et les rejets thermiques dans le secteur commercial/institutionnel et résidentiel
  3. Cartographier le potentiel actuel de valorisation des rejets thermiques, soit les synergies entre les gisement et les besoins
  4. Évaluer les impacts environnementaux, la faisabilité technique et économique

Pour atteindre ces objectifs, l’exécution de la recherche est divisée en trois phases réparties entre juillet 2020 et juin 2021. Notons que l’ouverture des industries, des entreprises et des municipalités face au partage de données est primordiale pour assurer le bon déroulement du plan de travail.

Ainsi, le livrable final sera composé d’une carte des émetteurs et des consommateurs d’énergie thermique, d’une base de données évolutive sur les types de rejets disponibles et cinq études de cas plus approfondies (analyse de cycle de vie et étude de faisabilité). Ce dernier élément du livrable est d’ailleurs réalisé par le CIRAIG et le CTTEI.