Réduire les déchets de plastique issus des laboratoires
Avez-vous déjà ressenti ce sentiment de culpabilité lorsque vous avez jeté des emballages plastiques à la poubelle ? Imaginez maintenant être contraint de le faire des dizaines de fois par jour, sans la moindre possibilité de réduire ou de recycler ces déchets.
C'est le dilemme auquel Fiona Milano, une chercheuse travaillant depuis quatre ans au laboratoire de Polytechnique, a été confrontée dès le premier jour de son poste. Elle s'est rapidement interrogée sur la quantité astronomique de plastique jetée quotidiennement dans le cadre des expériences. "Il y a une véritable dissonance entre l'importance du tri des déchets dans notre vie personnelle et ce que nous faisons au travail. Je me suis posé une question simple : que puis-je faire pour résoudre ce problème ?"
Or, les laboratoires sont soumis à des règles strictes en matière d'hygiène, et le chemin vers une solution s'annonçait long, avec des mentalités et des pratiques à changer. Fiona explique : "Des solutions existent, mais elles sont souvent coûteuses ou ne permettent de nettoyer qu'un type spécifique de consommable, ce qui ne convient pas aux structures plus petites." Avec son partenaire Maxime, elle a commencé à aller interroger les personnes confrontées au même problème.
"J'ai été très surprise de constater que de nombreuses personnes travaillant tentaient de nettoyer elles-mêmes certains consommables. C'est alors que nous avons décidé de développer notre propre solution." Nos deux entrepreneurs ont décidé de prouver le concept en commençant par une expérience délicate, qui a démontré l'efficacité de leur système de nettoyage. "Nous avons nettoyé les tubes nous-mêmes et vérifié la qualité de notre nettoyage avec un test PCR... qui est ressorti négatif ! C'était la preuve que notre système fonctionnait."
Confiants de cette première expérience, ils sont tout de suite allés confronter leur idée dans l’écosystème entrepreneurial pour commencer à bâtir la structure de leur projet et franchir les premières étapes du démarrage. Présenter leur simple idée leur a permis de rencontrer le jury lors des prestigieuses Bourses-Pierre-Péladeau pour laquelle leur dossier a été retenu. Un premier pied dans l’engrenage ! Aujourd’hui le projet est soutenu par Propolys et le Centech, où il a reçu le coup de cœur du jury. Ils ont récemment lancé un projet pilote avec un laboratoire de l’Université de Montréal qui va leur permettre de reconditionner 9 kg de consommables.
La startup recherche un étudiant ou une étudiante qui voudrait faire sa maîtrise sur leur R&D dès le mois de janvier. Voici l'annonce à faire circuler.
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