Des chercheurs de l’Université de Montréal veulent donner l’occasion à des sujets de recherche de participer à des expériences en ligne pour tester les mesures de prévention contre la COVID-19. La somme de base qui leur sera attribuée pour leur participation, environ 30 $, pourra ainsi fructifier ou diminuer selon les choix qu’ils feront. Cela s’appelle l’économie expérimentale.
«Placer des individus devant des choix réels nous permet de contourner un biais cognitif très courant dans les sondages: celui consistant à donner au sondeur les réponses qu’il souhaite entendre», explique Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’UdeM et chercheuse au Centre de recherche en santé publique (CRESP) et au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).
Dans le cadre d’une enquête, on vérifiera les connaissances et les croyances des participants relativement aux mesures de prévention de la pandémie mises en place et à leurs conséquences. Cette enquête «permettra de connaître leur propre comportement quant aux recommandations des autorités publiques», dit le résumé du projet. Il y aura des expériences qui comprendront des incitatifs financiers pour découvrir des attitudes comme le degré d’aversion des participants vis-à-vis des risques et leur volonté de collaborer à un objectif commun. Ces informations aideront à comprendre leurs réactions en matière de prévention du coronavirus.
Avec les professeurs Nathalie de Marcellis-Warin (Polytechnique Montréal et CIRANO), Claude Montmarquette (Département de sciences économiques et CIRANO), Lucie Richard (Faculté des sciences infirmières et CRESP) et Alexandre Prudhomme, professionnel de recherche au CIRANO et au CRESP, l’économiste a obtenu un budget de développement pour rédiger deux demandes de financement afin de mener son enquête au Québec. Selon les fonds accordés, celle-ci pourrait être étendue au reste du Canada.
Source: UdeM nouvelles, 6 avril 2020