La thématique principale de recherche du Groupe se déploie conformément à la chronologie d'un processus d'innovation durable. En amont de ce processus et dans les premières étapes de celui-ci, les entreprises disposent de plusieurs leviers d’intervention : le développement de produits, les méthodes de production durable, l’internationalisation. Dans les dernières étapes et en aval du processus d’innovation, les entreprises adoptent divers modes de réalisation, de l’entrepreneuriat à la gestion de projets. Enfin, le rôle de l’État s’exprime à toutes les étapes par des politiques publiques et des choix technologiques qui peuvent agir comme facilitateurs de l’innovation durable. Le graphique suivant présente ce processus d'innovation.

La programmation de recherche porte sur les conséquences des transformations technologiques contemporaines. Notre programmation aborde ce contexte de perturbations de manière objective et en visant à mieux comprendre les contraintes et opportunités qui en émergent. Il est prévu que notre programmation se développe autour de trois axes :
- Axe 1 : Appréhender le potentiel disruptif réel des technologies
- Axe 2 : Évaluer les conséquences économiques des changements technologiques dans une perspective de développement durable
- Axe 3 : Enjeux sociaux et politiques publiques
L’innovation ne se limite pas à la technologie. Elle intègre aussi, par exemple, les modes de consommation ou encore les mécanismes de financement. Elle adopte une nature complexe, prenant la forme d’écosystèmes d’innovation. Toutefois, les connaissainces restent partielles on et insuffisantes en ce qui a trait au développement durable. Par ailleurs, dans une économie mondialisée, l'internationalisation constitue un enjeu important pour la compétitivité des entreprises, au même titre que l'innovation. Ces deux notions ne sont toutefois pas indépendantes. L'innovation, tant au niveau des produits, des services et des processus, facilite notamment l'exportation et permet aux PME de survivre aux transformations de leur réseau amenées par la mondialisation des marchés, voire même de pénétrer de nouveaux marchés.
Innovation dans le développement des produits |
Le premier axe se situe au niveau de la R&D et de l’idéation. L’innovation est l’introduction de changements sur le marché qui visent la création d'écarts compétitifs en améliorant la condition des consommateurs. Dans cet axe, on analyse l’impact et les occasions d’innovation découlant directement ou indirectement du processus de développement de produits. Toutes les étapes de ce processus sont concernées, de l’idéation à la commercialisation, en passant par la sélection et la priorisation du portefeuille d’idées, l'analyse de faisabilité, le design et l’essai des prototypes, la mise en marche (production launch) et l’accélération de la production (ramp up). Ces innovations sont souvent de nature technologique et modifient soit l’offre de produits et services, ou encore la façon de les offrir (procédés, commercialisation ou modèles d’affaires).
Plusieurs professeurs du Groupe GMT ont des intérêts de recherche s'inscrivant dans l'axe innovation, incluant Sofiane Achiche, Fabiano Armellini, Catherine Beaudry, Mario Bourgault et Nathalie de Marcellis-Warin. Ces quatre derniers professeurs collaborent étroitement dans le cadre du Partenariat pour l'organisation de l'innovation et des nouvelles technologies (4POINT0). Par ailleurs, Catherine Beaudry est détentrice de la Chaire de recherche du Canada de niveau 1 en Création, développement et commercialisation de l'innovation (Chaire Innovation). Cette dernière, ainsi que Nathalie de Marcellis-Warin, travaillent également avec le Centre interuniversitaire en recherche et analyse des organisations (CIRANO).
Production durable |
Le deuxième axe vise à développer les connaissances pour évaluer, concevoir et ultimement piloter des systèmes de production basés sur les principes du développement durable. Il propose une approche systémique aux problèmes de mesure des performances environnementales et socio-économiques, ainsi qu’à l’identification des solutions et opportunités dans le but de renforcer la capacité d’innovation des entreprises par une vision englobant l’ensemble de la chaine de valeur. Pour ce faire, cet axe de recherche fait appel à plusieurs outils d’analyse tels que l’analyse du cycle de vie, l’analyse des flux de matière, les tables environnementales d’entrée et sortie, l’écoconception, ainsi que des concepts tels que l’économie circulaire, l’écologie industrielle, l’économie de fonctionnalité, etc.
Cet axe réunit les recherches menées par les professeurs Sophie Bernard, Manuele Margni et Sofiane Achiche. Il s'appuie également sur les liens que le Groupe GMT entretient avec le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), le Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD) et l'Institut de l'environnement, du développement durable et de l'économie circulaire (Institut EDDEC).
Internationalisation des affaires |
Ce troisième et dernier axes des leviers d'intervention cherche quant à lui à étudier les mécanismes et pratiques d'affaires permettant d'opérationnaliser l'internationalisation des organisations, en coordination avec leurs processus internes de gestion de l'innovation.
Les professeurs Marcelin Joanis, et Robert Pellerin ont des intérêts de recherche s'inscrivant dans cet axe. Une partie de leurs recherches sont menées en collaboration avec le Centre interuniversitaire en recherche et analyse des organisations (CIRANO) pour Marcelin Joanis, alors que Robert Pellerin est détentaure de la Chaire industrielle de recherche Jarislowsky/SNC-Lavalin en gestion de projets internationaux (site Internet).
La mise en action concrète d’initiatives touchant la production durable, l’innovation ou l’internationalisation, repose sur une « dynamique-projet » qui a longtemps défini la force motrice de nos sociétés modernes. C’est l’objet cet axe. La plupart des économies dites développées se renouvellent par la voie de projets de toutes sortes: création d’entreprises, renouvellement d’infrastructures, déploiement de réseaux, etc. Cet axe de recherche repose donc sur une volonté d’analyser de nouveaux modèles de « mise en action » d’initiatives innovantes dans nos sociétés (projets, nouvelles entreprises). Au cours des prochaines années, les activités de cet axe couvriront plusieurs questions relatives à ces thèmes: facteurs de soutien à la création d’entreprises technologiques « vertes », conditions d’émergence et de gouvernance de projets complexes (par exemple, l’électrification des transports urbains), risques et bénéfices de technologies de rupture, etc.
Les recherches des professeurs Fabiano Armellini, Mario Bourgaut, Nathalie de Marcellis-Warin, Isabelle Deschamps, Robert Pellerin et Benoît Robert s'ancrent dans cet axe. Notamment, la Chaire industrielle de recherche Jarislowsky/SNC-Lavalin en gestion de projets internationaux (site Internet) détenue par Robert Pellerin s'intéresse de près à la gestion de projets dans une perspective internationale. Nathalie de Marcellins-Warin s'intéresse de près à la gestion du risque, thème qu'elle aborde de près au Centre interuniversitaire en recherche et analyse des organisations (CIRANO).
L’ensemble du processus d’innovation est lui-même fortement dépendant du contexte local, notamment en ce qui a trait aux politiques publiques en matière d’innovation et d’environnement, d’où l’importance de cinquième axe. En plus de l’intervention de l’État pour soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat, de nombreux choix technologiques sont faits directement par des organismes publics. Or, en raison de la nature particulière de ces organismes, l'analyse de ces choix requiert un cadre d’analyse qui intègre explicitement le contexte propre aux choix publics.
Ce cinquième axe réunit les professeurs Sophie Bernard, Mario Bourgaut, Nathalie de Marcellis-Warin, Marcelin Joanis, Manuele Margni et Benoît Robert. Il s'insère dans les travaux de recherche que mènent Sophie Bernard et Manuele Margni au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) et à l'Institut de l'environnement, du développement durable et de l'économie circulaire (Insitut EDDEC); les professeurs Nathalie de Marcellis-Warin et Marcelin Joanis au Centre interuniversitaire en recherche et analyse des organisations (CIRANO).