Toutes les institutions membres du Réseau étaient représentées à cette réunion qui se tient tous les deux ans et qui est cruciale pour l’organisation. En effet, c’est à cette occasion que les chefs d’établissements prennent les décisions et fixent l’orientation et la stratégie du réseau pour les années à venir.

Cette année, c’est Polytechnique Montréal qui était l’hôte de la réunion. L’objectif des discussions était de faire le bilan et de préparer l’avenir.

«Pour nos établissements, le RESCIF offre un moyen de renforcer leur rayonnement sur la scène internationale, a expliqué Christophe Guy, directeur général de Polytechnique Montréal, tout en contribuant à former des leaders de la relève scientifique et technologique internationale qui sauront implanter des solutions durables aux grands problèmes qui pèsent sur le développement mondial.»

Le bilan des deux années écoulées est positif, considère l’organisation. Après une phase de lancement, le réseau a maintenant atteint une certaine maturité et ses actions se sont bien développées, tant en nombre qu’en intensité et qualité.

Le réseau poursuit le développement des deux laboratoires conjoints qui ont été créés, à savoir le Centre Asiatique de Recherche sur l’Eau (CARE) à  Ho Chi Minh Ville, au Vietnam, et le Centre Universitaire de Recherche sur l’Énergie pour la Santé (CURES) Yaoundé, au Cameroun. Les actions se sont multipliées et les laboratoires se développent bien. À l’heure actuelle, une vingtaine de projets et actions scientifiques sont en cours. Une attention particulière est portée aux jeunes : thèses, stages, mémoire de fin d’études, etc. La formation et la valorisation ne sont pas en reste, notamment avec les cours en ligne ouverts et massifs (CLOM) (connus sous leur appellation anglaise  MOOC pour Massive Open Online Courses), 7 formations spécialisées et 2 colloques internationaux organisés.

Au niveau des CLOM, l’activité a été intense et productive : utilisation de CLOM dans l’enseignement, développement de CLOM et de CLOM collaboratifs (13 lancés ou en développement), création d’un comité éditorial, formation des partenaires, représentation, organisation des premiers examens présentiels de CLOM en Afrique sur les campus numériques francophones de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).

Les cours en ligne répondent à un réel besoin et à une grande attente des partenaires africains et leur a permis de s’impliquer encore plus activement dans le réseau. Pour M. Guy, il s’agit d’une activité qui répond à la mission de collaboration de l’organisation et qui en constitue une excellente vitrine.

La période a également vu de nombreuses initiatives de formations et de recherches bi ou multilatérales prendre place ou continuer. Et finalement, Etu-RESCIF s’est agrandie et a développé son offre de stages.

Les débats ont été très riches et intéressants. Au nombre des décisions qui ont été prises, mentionnons l’adhésion de Polytechnique Paris et l’Institut National Polytechnique Houphoüet Boigny de Yamoussoukro  qui deviennent membre du RESCIF.

L’organisation sera dirigée par un comité de direction - un «quadriumvirat» nous souligne M. Guy - qui comprend les dirigeants de : l’École polytechnique fédérale de Lausanne, l’Institut Polytechnique de Ho-Chi-Minh-Ville, Polytechnique Montréal et l’École Polytechnique Supérieure de Dakar. Le Secrétariat Général restera à l’École polytechnique fédérale de Lausanne pour les deux ans à venir.

Par ailleurs, les thématiques choisies au départ (eau, énergie, nutrition et sécurité alimentaire) sont confirmées et il fut décidé d’y ajouter urbain et entrepreneuriat

L’idée de créer un réseau francophone a vu le jour dans le cadre de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Francophonie à Montreux, en Suisse, en octobre 2010. Le RESCIF comprend 14 universités francophones issues de 11 pays différents d’Afrique, Amérique, Asie, Europe et Moyen-Orient, et est centré sur trois thèmes essentiels pour l’avenir: l’eau, l’énergie et la nutrition.

La prochaine séance des présidents se tiendra à Dakar en 2017.

Photo: Les participants à la rencontre des chefs d’établissements du RESCIF