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Polytechnique présente son bilan à la Commission parlementaire sur la Culture et l'Éducation de l'Assemblée nationale du Québec

20 août 2010 - Source : NOUVELLES
Le directeur général de l'École Polytechnique, M. Christophe Guy, a présenté la situation et les enjeux de Polytechnique le 19 août dernier devant la Commission parlementaire sur la Culture et l'Éducation de l'Assemblée nationale du Québec. La présentation de M. Guy couvrait les activités de l'École, ses réalisations notables des dernières années, ses perspectives de développement ainsi que les principaux obstacles qui pourraient compromettre celui-ci, notamment le manque d'espaces, le sous-financement des études en génie et le sous-financement des frais indirects de la recherche.

Le directeur général a d'abord dressé un bilan du cheminement de Polytechnique depuis ces dernières années et a souligné la contribution considérable de l'institution au dynamisme de la société québécoise. La hausse des inscriptions étudiantes, le succès des programmes renouvelés et les nouveaux programmes, l'excellence en recherche, les technologies innovantes issues de Polytechnique, le leadership en développement durable, le rayonnement international accru et les multiples collaborations avec l'industrie sont autant d'éléments figurant au tableau d'honneur de l'établissement.
 
M. Guy a ensuite présenté les projets de Polytechnique et fait valoir le potentiel de développement de l'École pour les années à venir. Ont été évoqués entre autres l'embauche de nouveaux professeurs, une adéquation accrue de la formation doctorale aux réalités de la compétition internationale, le développement de la formation continue pour répondre aux nouveaux besoins des ingénieurs en pratique et des entreprises, ainsi que le maintien du leadership canadien de Polytechnique. Le retour à l'équilibre budgétaire sur lequel Polytechnique s'est engagée et sa capacité prévue à diminuer son déficit accumulé d'opérations ont également été abordés. M. Guy n'a pas manqué de rappeler que Polytechnique doit son succès à l'excellence de son corps professoral, à la passion de ses étudiants, à la réussite de ses diplômés ainsi qu'à la compétence et à l'engagement de son personnel.
 
Soulignant que ce développement soutenu impose une pression importante sur les ressources humaines, financières et matérielles de Polytechnique, le directeur général a ensuite fait part aux députés des principales préoccupations de son établissement, soit le besoin de financement des espaces de recherche et le manque général d'espace, la situation du régime de retraite, ainsi que le besoin criant de financement pour les universités québécoises, particulièrement pour l'enseignement du génie.
 
Au chapitre des espaces, Polytechnique a connu au cours des 10 dernières années de grands succès en matière de dotation d'infrastructures et d'équipements de recherche, mais ceux-ci pèsent très lourd sur le budget de fonctionnement de l'École et accroissent considérablement le besoin en espaces. Les programmes de financements fédéraux et provinciaux ne subventionnent qu'en insuffisante proportion les espaces liés à la recherche. Le manque à gagner cumulatif de Polytechnique depuis 2005 pour le financement des espaces de recherche se chiffre en millions de dollars. 23 000 m2 d'espaces additionnels seraient nécessaires pour un meilleur fonctionnement des activités. 
 
La grande campagne de financement commune à Polytechnique, l'Université de Montréal et HEC à venir a été mentionnée comme une source espérée de financement.

M. Guy a souligné que son établissement n'a pas ménagé ses efforts pour diminuer ses dépenses, au prix de certains sacrifices. Dans ce contexte, l'application de la Loi 100 soulève des inquiétudes. La réduction des dépenses de fonctionnement de nature administrative et de la taille du personnel d'encadrement que cette loi prévoit risquent de compromettre la qualité des services offerts par Polytechnique, ainsi que  le soutien apporté aux professeurs-chercheurs, pourtant une des clés pour recruter les plus performants à Polytechnique. La Loi 100 prévoyant aussi une réduction des dépenses de déplacement et de formation, des conséquences néfastes sur le rayonnement international de l'École sont redoutées.

Dans sa conclusion, en plus d'attirer l'attention des membres de la Commission sur le sous-financement chronique des universités québécoises, M. Guy les a invités à réfléchir à une façon de financer les universités qui tienne mieux compte de leurs performances et de leur situation spécifique. M. Guy en a appelé à une modulation de l'application de la Loi 100, qui tiendrait compte des efforts de redressement financiers des établissements qui ont déjà été effectués et du contexte de croissance de leur clientèle, de façon, a-t-il conclu, « à ne pas compromettre la contribution des universités à l'atteinte de nos objectifs collectifs en tant que société innovante ».
 
Mentionnons que le directeur général était accompagné du président de la Corporation de Polytechnique, M. Bernard Lamarre; du directeur de l'enseignement et de la formation, M. Pierre Lafleur; du directeur de la recherche et du développement, M. Gilles Savard; de la directrice des affaires institutionnelles et secrétaire générale, Mme Louise Jolicoeur, du directeur des ressources financières et matérielles, M. Richard Hurteau, et de la directrice des communications et du recrutement, Mme Chantal Cantin. Étaient également présents à l'audience M. Lucas Poncelet, président de l'Association des Étudiants de Polytechnique, et M. Mathieu Flambard, président de l'Association des étudiants aux cycles supérieurs de Polytechnique.
 
La vidéo de la présentation de M. Guy est visible sur le site de l'Assemblée nationale, à cette adresse : http://www.assnat.qc.ca/fr/video-audio/index.html, sous la section Archives de la page. 
 

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