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Polytechnique à la Commission parlementaire sur l'Éducation

20 mars 2002 - Source : NOUVELLES
Le directeur général de l'École Polytechnique, Réjean Plamondon, participait le 19 mars dernier à la Commission parlementaire sur l'Éducation, à Québec. Ce fut l'occasion de faire le point sur les activités de l'École et de présenter les principaux obstacles qui freinent la réalisation du plein potentiel de Polytechnique; soit le manque dramatique d'espace, le sous-financement des études en génie et le sous-financement des frais indirects de la recherche.
Après avoir positionné Polytechnique comme la locomotive du génie québécois, Réjean Plamondon a ainsi rappelé aux députés de l'Assemblée nationale que l'École souffre actuellement d'un déficit d'espace de 37 500 m2 qui se traduit notamment par des classes et des laboratoires bondés, du personnel entassé et de l'équipement de pointe devant parfois rester empaqueté pendant des semaines, faute d'espace. Il a rappelé que si rien n'est fait, le déficit atteindra 53 000 m2 dans cinq ans. Il faut croire que ce message a été bien entendu puisque le premier ministre du Québec annonçait le 25 mars une subvention de 60 millions $ pour l'agrandissement de l'École.

M. Plamondon a ensuite expliqué que la subvention accordée par le ministère de l'Éducation ne permet pas à l'École d'être concurentielle à l'échelle nord-américaine. En effet, le gouvernement du Québec verse 6 268 $ pour chaque étudiant en génie, alors que le gouvernement de l'Ontario en dépense plus de 10 200 $ et que les Américains en dépensent 11 000 $.

Au chapitre de la recherche, le directeur général a souligné que les instances gouvernementales du Québec ne versent que 15 % sur certaines subventions, ce qui oblige l'École à financer les frais indirects à même les subventions de base déjà insuffisantes. Polytechnique risque ainsi d'étouffer sous la pression exercée par la croissance continue de ses activités de recherche. M Plamondon a demandé que le gouvernement du Québec s'assure qu'un montant équivalent à 40 % de toutes les subventions soit versé pour couvrir les frais indirects.

Le contrat de performance
Bien que Polytechnique soit insatisfaite du mode de financement du génie, elle entend respecter les quatre principaux engagements qu'elle a pris dans le cadre du contrat de performance; soit d'améliorer le taux de diplômation au baccalauréat de 2 % d'ici cinq ans, de hausser le niveau des clientèles, de respecter le plan de réinvestissement convenu avec le Ministère et de maintenir un équilibre budgétaire. M. Plamondon a d'ailleurs souligné que le taux de persévérance des étudiants de 1ère année s'est amélioré pour la cohorte de l'automne 2000 comparativement à celle de l'automne 1999, ce qui laisse présager une hausse du taux de diplômation d'ici les prochaines années. Le niveau global d'inscriptions n'a jamais été aussi élevé en 10 ans et le nombre de nouveaux étudiants au deuxième cycle a subi une augmentation de 25 % entre l'automne 2000 et l'automne 2001. Le plan de réinvestissement a été respecté et comme par les années passées, l'École a observé une politique de budget équilibré.

Mentionnons que le directeur général était accompagné de la directrice de l'enseignement et de la formation, Soumaya Yacout; du directeur de la recherche et du développement, Christophe Guy; du directeur des ressources financières et matérielles, André Tanguay et du directeur des communications, François Brochu.

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