Alain Storck, directeur de l'Université de technologie de Compiègne, et Christophe Guy, directeur général de Polytechnique Montréal, se sont retrouvés le 6 mars dernier à la Délégation générale du Québec pour signer ce document, sous la présidence de la ministre des Relations internationales et de la Francophonie au Québec, Christine St-Pierre, et en présence du premier ministre du Québec, Philippe Couillard.

Un double diplôme attractif qui stimule la mobilité et la recherche
La mise à jour de cet accord prévoit notamment la possibilité pour les étudiants des deux établissements de valider un double diplôme. Concrètement, les étudiants de Polytechnique qui auront validé leur 4^e année du cursus ingénieur (bac+4) pourront intégrer directement un Master UTC en 2^e année. Cela représente ainsi une offre attractive pour ces étudiants, puisqu'à l'issue d'un projet de fin d'études, ils recevront un diplôme d'ingénieur de leur institution, mais également un diplôme de Master UTC.

Par ailleurs, cette nouvelle entente renouvèle la possibilité pour les étudiants de Polytechnique Montréal, qui ont validé leur 3^e année de formation d'ingénieur en génie chimique (bac+4), de suivre un programme spécifique de spécialisation en génie pour l'agro-industrie à l'UTC. Un diplôme d'ingénieur de Polytechnique leur est alors délivré, avec la mention « Orientation génie pour l'agro-industrie » (ce qui correspond à la 2^e année du Master Génie de produits formulés à l'UTC). Une fois ce cursus achevé, ils peuvent, s'ils le désirent, poursuivre leurs études dans un des Masters de recherche de l'UTC.

Les étudiants UTC ayant validé leur 4^e année de formation d'ingénieur (bac+4), quant à eux, peuvent à nouveau effectuer un projet d'études ou un travail de fin d'études à Polytechnique, pour une durée de 6 mois. À l'avenir, ils auront maintenant la possibilité d'intégrer des études de Maîtrise en Sciences appliquées de Polytechnique dans leur cursus ingénieur (qui n'a pas d'équivalent en France), après avoir effectué un semestre de transition. Au terme d'un séjour de 20 ou 24 mois, les étudiants obtiendront alors un diplôme d'ingénieur UTC et un diplôme de Maîtrise de Polytechnique. S'ils le souhaitent, ils pourront également compléter leur parcours par un doctorat dans des domaines variés tels que la bio raffinerie, les biotechnologies ou encore la santé.

Des frais de scolarité intéressants et un accompagnement adapté
Les frais de scolarité en situation d'échange restent avantageux puisque les étudiants sont soumis aux frais de leur établissement d'attache. En outre, ils bénéficient gratuitement du régime de Protection sociale du pays dans lequel ils séjournent. Les autres frais restent à leurs charges, mais les établissements d'accueil s'engagent à les accompagner dans leurs démarches, notamment dans la recherche d'un logement.

Les étudiants en échange représentent une force vive pour les laboratoires de chaque entité et contribuent à la dynamique de l'écosystème local d'innovation, notamment dans les secteurs de la bio-industrie, en plein développement. Cette double entente s'annonce ainsi prometteuse en termes de projets communs, qui mettront en valeur les compétences développées dans les deux établissements.

L'UTC, établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, a été créée en 1972 pour être une université expérimentale de technologie. Combinant dans ses statuts les atouts d'une université avec ceux d'une école d'ingénieurs, l'UTC, véritable écosystème local d'innovation, interagit aujourd'hui avec la société et le monde économique en anticipant les besoins en recherche des entreprises et en facilitant l'insertion professionnelle de ses 4500 étudiants. Construite sur une pédagogie de l'autonomie et une recherche technologique transdisciplinaire orientée vers l'innovation, l'UTC forme des ingénieurs, masters et docteurs aptes à appréhender les interactions de la technologie avec l'homme et la société, et à évoluer dans un environnement concurrentiel mondial, dans un souci de développement durable.