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Deux étudiants de Polytechnique Montréal lauréats de la prestigieuse bourse d’études du Canada Vanier
Mathieu Chayer, étudiant au doctorat en génie biomédical, et Arthur Ouradou, étudiant au doctorat en génie civil avec spécialisation en environnement, font partie des lauréats de l’édition 2025 des bourses d’études supérieures du Canada Vanier.

Les étudiants au doctorat Mathieu Chayer et Arthur Ouradou, lauréats 2025 de la Bourse Vanier.
Honorant la mémoire du major général Georges P. Vanier, premier gouverneur général francophone du Canada, le Programme de bourses d'études supérieures du Canada Vanier (BESC Vanier) aide les établissements canadiens à attirer des doctorantes et doctorants hautement qualifiés.
La candidature des personnes lauréates a été évaluée sur la base de leur excellence universitaire, du potentiel de leurs recherches et de leur leadership. Ils recevront chacun une bourse d’une valeur de 150 000 dollars répartis sur 3 ans.
Un jumeau numérique de votre colonne vertébrale pour planifier l’opération
Les douleurs lombaires causées par l’usure des disques et la compression des nerfs entre les vertèbres réduisent la qualité de vie des personnes aux prises avec cette condition. Bien sûr, des solutions chirurgicales existent, notamment celles qui visent l’insertion d’un implant entre les vertèbres impliquées, mais elles n’offrent pas toujours des résultats optimaux.
C’est le cas par exemple de l’approche OLIF, pour Oblique Lumbar Interbody Fusion. La procédure s’avère efficace et particulièrement prometteuse parce qu’elle est moins invasive que d’autres approches. Le hic, c’est que dans le cadre de cette chirurgie, le choix des implants à utiliser et leur positionnement précis représentent encore un défi à relever pour rendre les chirurgies plus efficaces, plus sûres et mieux adaptées à chaque patient.
Dans le cadre de son projet de recherche, Mathieu Chayer développe un modèle numérique afin d’assister les chirurgiennes et les chirurgiens dans la planification d’une chirurgie de type OLIF. L’outil permettra de créer un modèle personnalisé au patient, une sorte de jumeau numérique permettant de simuler ce qui se passe dans le dos du patient ciblé pendant et après l’opération, de tester différentes options d’instrumentation, de mieux comprendre les impacts des choix et d’anticiper les résultats.
Les travaux de Mathieu Chayer sont menés sous la codirection de Carl-Éric Aubin, professeur titulaire au Département de génie mécanique de Polytechnique Montréal, de Dr. Philippe Phan, chirurgien orthopédique de l’hôpital d’Ottawa, et de Pierre-Jean Arnoux, de l’Université Aix-Marseille en France.
Améliorer la qualité de l’air des centres d’épuration
Travailler dans une station de traitement des eaux usées (STEU) vous intéresse? Sachez que pareil emploi vient avec certains risques pour la santé, notamment une prévalence de symptômes de gastroentérite.
La nature des opérations de ces installations fait en sorte que bactéries, virus pathogènes et allergènes se déplacent dans des microgoutelettes d'eau transportées dans l'air à des concentrations préoccupantes pour la santé des opératrices et des opérateurs. Or, il n’existe actuellement aucune norme claire pour encadrer l’exposition à ces bioaérosols et estimer leur impact sur la santé des travailleuses et des travailleurs.
Le projet de recherche d’Arthur Ouradou s’attaque à ces lacunes en visant à identifier les conditions opérationnelles qui influencent la production et la dispersion des bioaérosols dans les STEU. En analysant les types de procédés utilisés, les caractéristiques des eaux usées traitées ainsi que les mécanismes de ventilation, le jeune chercheur établira des liens entre ces facteurs et le niveau d’exposition des travailleurs.
Il se concentrera pour ce faire sur différentes bactéries reconnues pathogènes pour l'homme : les légionelles, les mycobactéries ou encore Pseudomonas, afin de mieux évaluer les risques sanitaires associés à celles-ci. En plus d’expériences en laboratoire simulant l’aérosolisation de ces agents pathogènes, le projet aboutira à la création d’un outil d’évaluation quantitative du risque microbien (ÉQRM). Celui-ci permettra de hiérarchiser les sources de danger et de recommander des stratégies concrètes d'atténuation du risque, offrant ainsi un guide essentiel pour protéger les travailleurs et améliorer les pratiques de gestion des STEU.
Le projet d’Arthur Ouradou est mené sous la direction d’Émilie Bédard, professeure agrégée au Département des génies civil, géologique et des mines.
En savoir plus
Fiche d'expertise du professeur Carl-Éric Aubin
Fiche d'expertise de la professeure Émilie Bédard
Site du Département de génie mécanique
Site du Département des génies civil, géologique et des mines