Publiées à une fréquence mensuelle, les bandes dessinées du projet BD contre les violences! du BIPCV sont produites par les bédéistes Denis de Wind (dessin à gauche) et Bach (dessin à droite).

Inaugurée le 17 novembre 2020, la série de bandes dessinées nommée BD contre les violences! vise à traiter de concepts et de notions clés en matière de violences et de conflits au moyen d’illustrations et de phylactères. Ce contenu est destiné aux étudiantes et aux étudiants, aux membres du corps enseignant et aux membres du personnel de Polytechnique.

Publiée dans le site du BIPCV à la fin de chaque mois sur le site web de Polytechnique, la série présentera des œuvres créés par la bédéiste québécoise Estelle Bachelard - connue sous le nom d’artiste de BACH - et par le bédéiste belge Denis de Wind. Les premières contributions des deux artistes peuvent être dès maintenant consultées en ligne.

Des vignettes qui parlent

Le Bureau d’intervention et de prévention des conflits et de la violence a eu l’idée de ce projet de bande dessinée au printemps dernier. Soucieux d’avoir une approche moins théorique, le BIPCV a voulu utiliser le neuvième art comme un médium créatif pour vulgariser et synthétiser des notions de grande importance.

« Avec de la couleur, des illustrations, des scénarios et des mises en situation, l’information se veut être plus digeste, lisible et attrayante. Avec panache et créativité, nous abordons des thèmes importants afin de mieux identifier les changements personnels et collectifs à accomplir », explique Amel Elimam, conseillère au BIPCV et instigatrice du projet. « Nous voulons de la sorte permettre les échanges, la discussion et la recherche d’information sur des sujets sensibles, mais aussi inciter des personnes à demander de l’aide qui n’a pas encore été verbalisée. »

« La BD déclenche la curiosité et le plaisir : on append mieux et on assimile mieux dans le plaisir et la joie! Je pense que c’est l’effet que provoquera la bande dessinée, dans un univers académique exigeant », poursuit-elle. « Vu que l’idée est d’améliorer la littératie, notamment en matière de violences à caractère sexuel, le format est tout indiqué, d’autant plus si la substance abordée est sensible… L’objectif est d’intégrer des concepts et des messages par le plaisir de découvrir, afin que chacun se fasse ambassadrice ou ambassadeur d’une nouvelle culture de prévention que l’on se fixe comme objectif commun. Le bien-être de toutes et tous est au cœur de cette démarche! »

« Certains mots désignant des conduites répréhensibles comme les violences à caractère sexuel ou le harcèlement semblent loin de notre réalité, jusqu'à ce qu'on les représente en image. Les bandes dessinées pourraient permettre aux membres de la communauté de Polytechnique de se sentir davantage interpellés par ces situations, en vue d'y assumer un rôle actif », souligne Ray Daher, conseiller au BIPCV.

Adhésion communautaire

Le projet de bande dessinée du BIPCV a obtenu rapidement l’adhésion et le soutien des associations étudiantes de Polytechnique, soit l’Association étudiante de Polytechnique (AEP) et l’Association des étudiants des cycles supérieurs de Polytechnique (AÉCSP) ainsi que du Service aux étudiants de Polytechnique (SEP).

« L’appartenance à une communauté passe par le sentiment de sécurité qu’elle procure. Notre communauté est composée d’étudiantes et d’étudiants, de professeures et de professeurs ainsi que de membres du personnel de multiples générations et origines. Quoi de mieux que la bande dessinée pour livrer des messages préventifs compris par tous! Universelle et multigénérationnelle, la bande dessinée est un vecteur efficace de communication pour lancer la discussion et la prévention sur les violences à caractère sexuel », déclare Éric Doré, directeur du SEP.

« Les violences pouvant prendre différentes formes et se manifester dans divers contextes, à l’AEP nous pensons donc qu’il est important de les prévenir, mais aussi de sensibiliser la communauté aux ressources qui existent à Polytechnique pour faire face à ces problèmes », indique l’Association étudiante de Polytechnique.

« Parce qu'un environnement de travail sain, sans incivilité, conflits ou violences est essentiel, nous voulons que la communauté de Polytechnique prenne conscience des ressources à sa disposition. La BD est une approche décalée pour sensibiliser la communauté au sujet sérieux des violences, et pour l'informer des ressources existantes, afin de conserver un cadre agréable pour tous », souligne l’Association des étudiants des cycles supérieurs de Polytechnique.

Le Bureau d’intervention et de prévention des conflits et de la violence (BIPCV), qui a été instauré à Polytechnique à l’été 2019, dessert l’ensemble de la communauté de Polytechnique Montréal en matière de violence et de conflits. Son personnel qualifié accueille, informe et conseille tout membre de la communauté en lien avec les conflits ou les violences, traite les signalements et les plaintes et reçoit des renseignements en appliquant des valeurs de confidentialité, de respect, d’intégrité, d’impartialité et d’inclusion. Également, le BIPCV procède à l’élaboration de stratégies de prévention ainsi qu’à l’organisation et la prestation d’activités de formation et de sensibilisation qui visent à combattre la violence et à résoudre les conflits.

Félicitations à l’équipe du BIPCV pour l’initiative BD contre les violences!

En savoir plus

Page de la série BD contre les violences!
Site du Bureau d’intervention et de prévention des conflits et de la violence (BIPCV)