
Le Magazine de Polytechnique Montréal
Third Bridge encourage la fibre entrepreneuriale étudiante
Entrepreneuriat
Third Bridge, une dynamique entreprise de solutions numériques, a remis cette année une bourse de 8 000 $ à une équipe d’étudiantes de Polytechnique dans le cadre du programme de stage entrepreneur du Service des stages et emplois et du Bureau de soutien à l’entrepreneuriat. En 2013, Nicolas St-Aubin a été le pionnier du stage entrepreneur à Polytechnique. Et depuis ce temps, il y a eu plus de soixante stagiaires qui ont choisi de faire un stage entrepreneur.

Nicolas St-Aubin, Po 2015, génie logiciel, cofondateur et directeur technique de Third Bridge, explique les raisons de ce soutien à la relève entrepreneuriale de son alma mater.
C’est la première fois que Third Bridge soutient l’entrepreneuriat étudiant à Polytechnique?
Cette année, nous avons créé cette bourse spécifique de 8 000 $ pour le stage entrepreneur, mais depuis quelques années nous soutenions déjà de façon plus modeste des projets étudiants innovants encadrés par le Bureau de soutien à l’entrepreneuriat.
Qu’est-ce qui vous a particulièrement séduit dans le projet Kit robotique, lauréat de la Bourse Third Bridge?/p>
C’était déchirant de faire un choix! La vocation sociale de ce projet qui rend la robotique accessible aux plus jeunes a finalement gagné notre faveur. La porteuse du projet, Nadine Benhadid, et ses collaboratrices Sarah Denis et Chaymae Chraibi avaient fait une présentation très convaincante de leur projet.
Quelles sont vos motivations?
D’une part, c’est important d’encourager les jeunes entrepreneurs au Québec. J’ai la chance de faire partie du jury qui désigne les projets lauréats, je suis impressionné par la qualité des projets présentés. Il me semble que d’année en année, ces projets d’entreprises gagnent en solidité.
D’autre part, durant mes études de baccalauréat, j’ai moi-même bénéficié d’un stage en entrepreneuriat qui m’a permis de développer mon entreprise. En fait, c’est moi qui ai amené l’idée à Polytechnique ! Quand le moment de faire un stage est arrivé, j’avais déjà lancé l’entreprise avec Pierre-Étienne Bousquet, alors étudiant en affaires à Concordia, et les affaires démarraient bien. Nous avions de plus en plus de clients qui nous demandaient concevoir des applications pour eux. Devoir faire un stage à l’extérieur risquait de ralentir le développement, c’est pourquoi j’ai demandé à le faire dans ma propre entreprise. À ma grande surprise, non seulement Polytechnique a accepté, mais elle m’a encouragé. Nous avions des mentors qui nous rencontraient chaque semaine. Encourager les étudiants entrepreneurs de Polytechnique à mon tour me semble donc légitime.
Il remonte à loin votre intérêt pour l’entrepreneuriat?
Depuis le secondaire. Les prémisses du projet Third Bridge datent de 2012, quand le développement d’applications mobiles prenait son essor. Pierre-Étienne et moi avions créé un jeu pour iPhone afin de faire connaître notre savoir-faire.
Ensuite, nous avons commencé à réaliser des applications à la demande de divers clients. En quatrième année de mon bac, nous avions déjà beaucoup de projets en développement. Le lendemain même du dernier examen, j’étais devant mon ordinateur à travailler.
Quelle est votre plus grande satisfaction d’entrepreneur?
Notre culture d’entreprise. Third Bridge bâtit une équipe de passionnés, agile et très investie. Elle compte aujourd’hui une vingtaine d’employés à temps plein, des jeunes diplômés recrutés pour la plupart dans notre réseau d’amis, voire dans notre cercle familial. Ils sont ouverts d’esprit et apprécient les projets qui sortent de l’ordinaire. Nous avons un taux élevé de rétention, chose rare dans notre secteur.
D’avoir commencé directement ma carrière en tant qu’entrepreneur, sans expérience de travail dans une firme, m’a permis de ne pas me fondre dans un moule. Cela se ressent dans notre organisation sans hiérarchie verticale.