Par la promotion de la protection de l’environnement, de la consommation responsable et du développement durable, le comité étudiant Polysphère incite la communauté de Polytechnique à agir différemment pour le bien commun.

Depuis 2003, PolySphère réalise diverses activités à caractère environnemental destinées principalement aux étudiantes et étudiants en génie ainsi qu’au corps professoral chargé de la formation d’ingénieurs, mais qui trouvent résonance dans toute l’université. Par exemple :

• le concours Défi Végé, durant un mois, invite des équipes à opter pour une alimentation végétarienne ou végétalienne et à partager des recettes afin d’accumuler des « points carbone »;
• la friperie FriPoly, deux fois l’an, encourage le réemploi de vêtements et les sommes recueillies ainsi que les invendus sont remis à des groupes d’entraide;
• la Douzaine du développement durable, tenue avec l’Université de Montréal et HEC Montréal, propose des conférences, des ateliers, des documentaires, des visites industrielles, etc.;
• la Foire aux entreprises écoresponsables, tenue annuellement, présente des entreprises à proximité du campus qui prônent le développement durable.

Béatrice Massicotte, étudiante en quatrième année au baccalauréat en génie civil et directrice de PolySphère, souligne que les personnes qui étudient ou travaillent à Polytechnique s’intéressent à l’environnement et au développement durable. Cependant une sensibilisation en continu reste nécessaire. « Je ne pense pas que les étudiantes et les étudiants qui ont choisi la science remettent en question la réalité des changements climatiques ! », dit-elle en riant. Mais pour certains, l’environnement n’est pas une priorité, en fonction de l’éducation reçue. Or, il faut examiner la portée de ses actions. On doit se forcer à poser des gestes auxquels on ne pense pas de prime abord, mais tout ce qu’on accomplit est nécessaire et bénéfique! »

Coopération communautaire

Alors que l’équipe de PolySphère vient de doubler et que des bénévoles prêtent assistance, Béatrice Massicotte souligne l’entraide des comités et des entités de l’université pour réfléchir aux enjeux et inciter au changement. « Plus il y a de gens, plus il y a de coopération ! Nous épaulons le club Poly Énergies durant la Semaine de l’énergie, tandis que l’organisme PolyCarbone fournit le système de points carbone du Défi Végé et analyse l’enfouissement évité avec FriPoly. Nous réalisons des activités avec Ingénieurs sans frontières
frontières et nous participons à la Semaine du campus équitable. Également, nous siégeons à une table ronde en développement durable, tandis que le Bureau du développement durable et l’administration de Polytechnique nous aident beaucoup… Nous avons les mêmes valeurs et la même vision en tête ! »

Changer le monde de façon durable

Interrogée sur la place du développement durable dans le parcours professionnel des ingénieurs de demain, la directrice de PolySphère estime qu’il sera primordial, plus que jamais. « Comme ingénieures et ingénieurs, c’est nous qui construirons l’avenir, indique Béatrice. Nous pouvons faire le changement à la source : pour construire un bâtiment ou un viaduc, il est facile de faire ‘‘comme d’habitude’’. Or, de nouvelles technologies nécessitent moins de ressources ou d’énergie, on peut recycler des matériaux… Il faut faire le pas et se demander : Quelle est la valeur positive de la technologie ? Et si nous en faisions l’essai ? »

« Les futurs ingénieurs, à Polytechnique comme ailleurs, prennent à coeur l’environnement et le développement durable. Oui, c’est difficile de changer l’opinion et la vision des personnes, mais ce sera à nous de faire les changements », conclut-elle.