
Le Magazine de Polytechnique Montréal
Ambassadrice de GéniElles : « Aider à dissiper les inquiétudes des futures étudiantes, c’est gratifiant. »

Béatrice Cyr, membre de GéniElles
La qualité de l’éducation et la place des femmes dans le domaine des sciences et du génie sont des causes chères à Béatrice Cyr. GéniElles, le programme de sensibilisation et d’éveil de la relève féminine aux sciences et au génie créé à Polytechnique avec l’appui de Rio Tinto, a trouvé en elle une ambassadrice des plus motivées. « Je me suis impliquée dès le premier trimestre de mon baccalauréat. J’avais remporté la bourse d’admission pour la relève féminine en génie GéniElles, alors il me semblait naturel d’encourager à mon tour des filles à oser entreprendre une carrière en sciences et en génie », mentionne cette étudiante à la maîtrise en génie énergétique.
Elle intervient auprès des futures étudiantes au cours des activités de recrutement étudiant et joue le rôle de mentore virtuelle en participant à des sessions de clavardage avec des collégiennes et des cégépiennes âgées de 12 à 20 ans. « Les filles expriment peu de craintes quant à un éventuel risque de discrimination, leur interrogation principale concerne leur capacité à réussir des études en génie. En elles, j’ai l’impression de retrouver mon jeune moi! À l’époque, j’aurais aimé que quelqu’un démystifie les études en génie. Je les rassure, je leur donne des conseils et je leur fais valoir toutes les possibilités que leur offriront des études à Polytechnique », indique Béatrice.
Elle-même réussit sans embûches son programme accéléré de baccalauréat-maîtrise intégré. Elle a reçu son baccalauréat cette année et obtiendra sa maîtrise en mai prochain. Cependant, son expérience de femme en génie lui a fait prendre conscience de l’importance du soutien. « Durant mes études pré-universitaires, j’avais toujours fait partie d’une grande gang de filles, avec la confiance et l’effet protecteur que cela confère. Mais en arrivant à Polytechnique, je me suis retrouvée en minorité dans le programme de génie physique. Je l’ai vécu comme un petit choc. Mais même si on est en minorité, on peut tisser des amitiés significatives avec d’autres étudiantes et s’entraider. Pour ma part, je me suis rapidement liée d’amitié avec deux filles de mon programme de baccalauréat, et nous sommes demeurées depuis un trio très uni, confie-t-elle. C’est pourquoi je suis heureuse aujourd’hui d’aider les futures étudiantes à appréhender l’environnement qui sera le leur à Polytechnique et à leur indiquer toutes les ressources dont elles pourront bénéficier pour réussir et s’épanouir. »
Durant son baccalauréat, Béatrice s’est également impliquée dans le comité à l’éducation du Département de génie physique, allant jusqu’à le présider. Elle est fière d’avoir pu participer de cette façon à l’amélioration continue du programme. « S’impliquer permet aussi de se constituer un bon réseau d’amis dans son milieu d’études. Et puis, quand on aide notre communauté à grandir, on voit les impacts de nos gestes. »
« Il m’arrive de croiser à Polytechnique des personnes que j’ai mentorées dans le cadre de GéniElles, c’est toujours un moment inspirant! », souligne-t-elle, déterminée à faire perdurer son implication au-delà de l’obtention de sa maîtrise.