Polytechnique Montréal et sept partenaires inaugurent la plus importante chaire de recherche CRSNG en revêtements et en ingénierie des surfaces

Polytechnique Montréal, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et sept partenaires inaugurent
aujourd'hui la Chaire de recherche industrielle multisectorielle du CRSNG en revêtements et en ingénierie des surfaces
(CIM-RIS).
Deuxième plus grande chaire industrielle de recherche accordée au pays par le CRSNG, le CIM-RIS bénéficiera d'un budget de 5,35
millions de dollars sur cinq ans provenant du CRSNG (2,6 M$), et de sept partenaires qui injectent au total
2,75 M$ dans le projet : Essilor, Hydro-Québec, Guardian Industries
Corp., Pratt & Whitney Canada, Velan, JDS Uniphase et
l'Agence spatiale canadienne.
Des « millefeuilles moléculaires » pour des procédés industriels propres
Les recherches
porteront sur la mise au point d'une nouvelle génération de procédés non polluants de fabrication de revêtements
nanostructurés. Ces procédés permettent le dépôt de couches successives d'épaisseur nanométrique ainsi que des architectures de
revêtements contrôlées de différents matériaux (métaux, céramiques, polymères, nanoparticules et autres) sur une même surface,
laquelle n'est pas forcément plane. Loin de se limiter à la protection contre la corrosion et l'usure, ces « millefeuilles
moléculaires » visent à conférer aux surfaces des propriétés les plus diverses : antireflet, anti-érosion, antibuée, mais
aussi réflectivité ou émissivité optiques autocontrôlées (dites intelligentes), luminescence, stérilité, etc.
« Les seules limites aux fonctionnalités envisageables sont celles de l'imagination! », a affirmé Ludvik Martinu,
titulaire de la Chaire et professeur au Département de génie physique de Polytechnique Montréal. « En outre, les
procédés que nous développons permettent d'éviter le recours à des produits nocifs pour l'environnement, tels que les solvants,
ce qui répond à un enjeu de développement durable devenu crucial pour les entreprises. Au cours des prochaines années, nous
explorerons aussi de nouvelles avenues pour économiser l'énergie et fabriquer des produits novateurs à haute valeur
ajoutée », a expliqué M. Martinu.
Lieu d'échange, de synergie et de formation
L'étendue des collaborations de la Chaire CIM-RIS reflète
l'immense variété des domaines industriels où peuvent s'appliquer les technologies multicouches. En effet, les recherches
menées à Polytechnique amélioreront la durabilité et l'efficacité des matériaux dans des domaines aussi variés que
l'aérospatiale, les secteurs énergétique et manufacturier, en passant par l'optique, la photonique et l'exploration de
l'espace.
« La Chaire CIM-RIS se veut avant tout un lieu d'échanges où des partenaires travaillant dans des secteurs très différents
mais partageant des préoccupations communes pourront bénéficier d'une expertise de pointe, a souligné le Pr Martinu.
Cette ouverture renforce le potentiel de collaboration et favorise l'avènement de nouvelles voies d'exploration. »
« Cette synergie entre collaborateurs de divers horizons crée un environnement particulièrement stimulant pour la relève
formée en nos murs », a expliqué le directeur général de Polytechnique Montréal, M. Christophe Guy. Amorcée il
y a près d'une trentaine d'années, la recherche dans le domaine des matériaux de pointe et des nanotechnologies regroupe
aujourd'hui, à Polytechnique, une vingtaine de chercheurs, dont une demi-douzaine dans le domaine précis de l'ingénierie des
surfaces. « Dotée d'équipements à la fine pointe et regroupant les meilleurs spécialistes du domaine, ce pôle de recherche
attire à Polytechnique d'excellentes recrues. Au cours des prochaines années, la Chaire entend former plus d'une
quinzaine d'étudiants de niveaux maîtrise, doctorat et postdoctorat. Une relève précieuse pour l'industrie canadienne », a
ajouté M. Guy.
De gauche à droite : Martin Bracamonte, Guardian, Réjean Girard, Hydro-Québec, Gil Perez, Velan,
Christophe Guy, Polytechnique Montréal, Janet Walden, CRSNG, Darius Nikanpour, Agence spatiale canadienne, Ludvik Martinu,
Polytechnique Montréal, Jean-Luc Schuppiser, Essilor, Jolanta Sapieha, Polytechnique Montréal, Fréderic Lefebvre, Pratt &
Whitney Canada, Robert Sargent, JDS Uniphase
Sept partenaires et autant de domaines d'application
CRSNG
« Le Canada compte
l'une des sommités mondiales de la recherche dans le domaine de l'ingénierie des surfaces. M. Martinu a déjà fait
plusieurs contributions importantes à ce domaine de pointe et, à titre de titulaire de la Chaire de recherche industrielle, il
aura une occasion exceptionnelle d'accroître l'incidence de ses travaux », a affirmé Mme Suzanne Fortier, présidente du
CRSNG. « Grâce aux travaux de M. Martinu, des entreprises spécialisées dans un éventail de secteurs pourront réduire
les coûts tout en mettant à profit les dernières avancées dans le domaine des revêtements à couches minces. L'ensemble du
domaine bénéficiera des progrès réalisés par M. Martinu et son équipe impressionnante de collaborateurs. »
Essilor
« Essilor International a lancé sa première génération de verres
antireflets premium sous la marque Crizal®, il y a presque 20 ans, au Canada. C'était de bon augure. Après plusieurs
générations de verres Crizal®, toujours plus performants, nous pensons que travailler à repousser les frontières scientifiques
et techniques passe en partie par une étroite collaboration avec des instituts universitaires de pointe comme le Laboratoire de
revêtements fonctionnels et d'ingénierie de surfaces (LaRFIS) dirigé par le professeur Ludvik Martinu à Polytechnique
Montréal. Il nous est apparu naturel et pertinent de faire partie de cette chaire avec d'autres industries de pointe dans leur
domaine. Les synergies et la fertilisation croisée entre universitaires et industriels devraient nous permettre de faire des
avancées significatives dans le domaine des antireflets et des revêtements de surface. »
Guardian Industries Corp.
« Guardian est heureuse de prendre part à la Chaire de recherche
industrielle multisectorielle du CRSNG. Nous y voyons une occasion exceptionnelle d'approfondir nos connaissances et de faire
avancer la technologie des revêtements de surface et d'autres applications à revêtement de verre écoénergétique par un travail
de collaboration entrepris par des industries qui ont des intérêts communs mais non concurrentiels dans le domaine. L'équipe de
chercheurs et les installations de recherche de classe mondiale de Polytechnique Montréal, sous la direction des professeurs
Ludvik Martinu et Jolanta Sapieha, constituent un point de convergence idéal pour cet effort de collaboration. Les domaines
présentant un intérêt particulier pour Guardian sont les nouveaux procédés à base de plasma et leur effet sur les propriétés
des revêtements à couches minces, le rôle des interfaces sur la croissance du film, les nouveautés en matière de matériaux
passifs et actifs, et les stratégies pour obtenir une durabilité à long terme. Les efforts de développement réalisés dans ces
domaines – un élément clé du succès futur de Guardian – nous permettront de fournir aux marchés canadiens et
mondiaux la prochaine génération de produits de revêtement de verre écoénergétiques aux fonctionnalités
améliorées. »
JDS Uniphase
« Depuis 1993, JDS Uniphase et le Laboratoire des revêtements fonctionnels et
d'ingénierie des surfaces (LaRFIS) de Polytechnique Montréal travaillent ensemble à développer et à comprendre les procédés de
croissance des films comme le dépôt chimique en phase vapeur activé par plasma et la pulvérisation magnétron par plasma pulsé
de haute puissance. Le LaRFIS est équipé de systèmes de dépôt et d'instruments d'analyse qui, dans bien des cas, sont
différents et complémentaires à ceux dont dispose JDSU. Cet effort collaboratif a permis de réaliser d'importants progrès
commerciaux et de recherche dans notre champ d'activités. De façon prospective, l'intérêt de JDSU dans le programme de la
chaire comprend le développement de procédés de déposition à base de plasma et la compréhension des effets de ces procédés sur
les propriétés et le rendement des films. JDSU est impatiente de travailler avec Ludvik Martinu et Jolanta Sapieha et leur
équipe au LaRFIS, ainsi qu'avec les autres partenaires industriels qui participent à la Chaire de recherche industrielle
multisectorielle du CRSNG. »
Hydro-Québec
« Hydro-Québec est heureuse de participer à cette chaire de recherche industrielle à
Polytechnique Montréal qui compte un nombre impressionnant de partenaires qui partagent des intérêts communs dans le domaine
des revêtements et de l'ingénierie des surfaces. Hydro-Québec possède des actifs de 60 G$. Ces actifs sont vieillissants, et le
coût de leur remplacement est important. Le vieillissement implique des phénomènes de corrosion, d'usure, d'érosion ou de
fracture qui se développent aux surfaces ou aux interfaces des composantes d'équipement. Les nouveaux matériaux, et plus
particulièrement les revêtements, sont au cœur des méthodes de protection et de réfection des équipements. Ils permettent
de prolonger la durée de vie et d'améliorer les performances ou de restaurer la fonctionnalité d'équipements
endommagés. »
Pratt & Whitney Canada
« En collaborant à cette chaire, Pratt & Whitney Canada souhaite
réaliser des avancées dans la recherche de solutions à des défis technologiques tels que les revêtements à l'épreuve de la
corrosion destinés à de nouvelles applications, les mécanismes d'érosion et les outils de prévision pour la conception de
nouveaux revêtements protecteurs, et les revêtements avancés comportant de nouvelles fonctions d'enduit. Ces objectifs
s'harmonisent avec l'engagement de P&WC de veiller à ce que ses produits soient conçus, produits et utilisés en minimisant
leur incidence sur l'environnement pendant tout leur cycle de vie. »
Velan
« Velan travaille avec l'équipe de M. Martinu et de Mme Sapieha depuis plus d'une
décennie, et c'est avec plaisir que nous joignons Polytechnique Montréal au sein de cette chaire. La protection de la
robinetterie par des traitements de surface pour améliorer la résistance à l'usure est un axe de R et D stratégique pour Velan.
Nous sommes intéressés à optimiser les procédures de soudage des revêtements durs appliqué aux aciers fortement alliés ainsi
qu'à développer des traitements de surfaces appliqués par projections thermiques et par les techniques sous vide. »
Agence spatiale canadienne
« Pour la réalisation de missions spatiales, il faut pouvoir compter
sur des composantes capables de fonctionner dans une plage de températures étroite et dotées de caractéristiques de masse, de
puissance et de volume peu élevés. Elles doivent également performer dans les conditions difficiles d'un lancement, ou de
l'espace. Il est donc essentiel de mettre au point et de perfectionner divers revêtements et couches minces pour relever
certains des défis techniques que pose la conception d'engins spatiaux. En outre, l'Agence spatiale canadienne est
particulièrement intéressée par le développement du personnel hautement qualifié dans ce domaine de recherche. »
À propos de Polytechnique Montréal
Fondée en 1873, Polytechnique Montréal est l'un des plus importants
établissements d'enseignement et de recherche en génie au Canada. Polytechnique occupe le premier rang au Québec pour le nombre
de ses étudiants et l'ampleur de ses activités de recherche. Avec plus de 40 000 diplômés, Polytechnique Montréal a formé 24 %
des membres actuels de l'Ordre des ingénieurs du Québec. L'institution donne son enseignement dans 15 spécialités du génie.
Elle compte 242 professeurs et plus de 7 100 étudiants. Son budget annuel de fonctionnement s'élève à plus de 200 millions de
dollars, dont un budget de recherche de 72 millions de dollars.
À propos du CRSNG
Le CRSNG est un organisme fédéral qui aide à faire du Canada un pays de découvreurs
et d'innovateurs, au profit de tous les Canadiens. Il appuie quelque 30 000 étudiants de niveau postsecondaire et stagiaires
postdoctoraux dans leurs études supérieures. Le CRSNG fait la promotion de la découverte en offrant un appui financier à plus
de 12 000 professeurs chaque année et favorise l'innovation en incitant environ 2 000 entreprises canadiennes à investir dans
les projets de recherche des établissements postsecondaires et à y participer.
À propos d'Essilor
Essilor est le numéro un mondial de l'optique ophtalmique. De la conception à la
fabrication, le groupe élabore de larges gammes de verres pour corriger et protéger la vue. Sa mission est de permettre à toute
personne dans le monde de mieux voir grâce à des verres adaptés à ses besoins pour ainsi améliorer sa qualité de vie. Le groupe
consacre ainsi environ 180 millions de dollars par an à la recherche et au développement pour proposer des produits toujours
plus performants. Essilor a réalisé un chiffre d'affaires net consolidé de 5,2 milliards de dollars en 2011 et emploie environ
48 700 collaborateurs dans 100 pays (dont plus de 1 000 personnes au Canada).
À propos de Guardian Industries Corp.
Guardian est une entreprise de fabrication mondiale aux
activités diversifiées, établie à Auburn Hills, au Michigan. Elle se positionne parmi les chefs de file de la production de
verre flottée, de produits en verre ouvrés, d'isolation en fibres de verre et autres matériaux de construction pour le
commercial, le résidentiel et l'industrie automobile. Par l'entremise de son Science & Technology Center, Guardian
se trouve au premier rang des entreprises qui se consacrent au développement de revêtements de verre à haut rendement et
d'autres produits à la fine pointe. Guardian, ses filiales et ses sociétés affiliées emploient 18 000 personnes, dont 400
travaillent au Canada (Industries Cover, Qué, 60 M$/année), et mènent leurs activités commerciales à l'échelle de
l'Amérique du Nord, en Europe, en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient.
À propos de JDS Uniphase
JDSU est l'un des principaux fournisseurs de produits optiques et de solutions
d'essai et de mesure pour l'industrie des communications. Sa technologie constitue un élément clé des solutions optiques pour
les industries des systèmes de transmission à large bande, de bonification des marques et d'authentification, manufacturière et
de l'énergie. L'entreprise emploie 5 000 personnes, dont environ 350 travaillent au Canada. Son chiffre d'affaires pour
l'exercice financier de 2012 s'est établi à 1,7 G$.
À propos d'Hydro-Québec
Hydro-Québec produit, transporte et distribue de l'électricité. Elle exploite
essentiellement des énergies renouvelables, plus particulièrement l'hydroélectricité. Elle fait aussi de la recherche dans les
domaines reliés à l'énergie et s'intéresse activement à l'efficacité énergétique. En outre, elle développe les technologies
issues de ses recherches. Hydro-Québec dispose de 37 GW de puissance installée, et ses 22 500 employés contribuent un chiffre
d'affaire annuel de 12 G$ avec un bénéfice net de 2.6 G$ (rapport annuel 2011).
À propos de Pratt & Whitney Canada
Leader mondial de l'aérospatiale fondé en 1928, Pratt &
Whitney Canada contribue à façonner l'avenir de l'industrie grâce à ses moteurs fiables de haute technologie. Toutes les
secondes, un appareil propulsé par un moteur P&WC décolle ou atterrit quelque part dans le monde. À l'heure actuelle, plus
de 49 000 moteurs sont en fonction sur plus de 28 000 aéronefs utilisés par quelque 10 000 exploitants dans 200
pays. En matière de recherche et de développement dans l'aérospatiale au Canada, Pratt & Whitney Canada se classe au
premier rang des cinq principaux investisseurs de toutes les industries. Nous représentons près de 50 % en R et D réalisée
au Canada et avons investi plus de 400 millions de dollars par année…au cours des cinq dernières années.
À propos de Velan
Velan est l'un des plus importants fabricants de robinetterie
industrielle au monde. La Société a été fondée en 1950 par l'entrepreneur et inventeur de renom A.K. Velan. Elle continue de
miser sur ses capacités techniques et d'innovation pour concevoir des appareils pour les secteurs de la production d'énergie,
des produits chimiques et pétrochimiques, du pétrole et du gaz, des pâtes et papiers, des mines, de la cryogénie et de la
construction maritime. En 2011, Velan avait 1 995 employés à travers le monde qui contribuent pour un revenu de plus de 450
millions de dollars à l'entreprise. La compagnie gère 15 installations de fabrication en Amérique du Nord, en Europe et en
Asie, 4 centres de distribution et compte des centaines de distributeurs partout dans le monde.
À propos de l'Agence spatiale canadienne
Depuis sa fondation en 1989, l'Agence spatiale canadienne a
comme mandat précis de promouvoir l'exploitation et le développement pacifiques de l'espace. Son principal intérêt à l'endroit
de cette chaire comprend la gestion thermique des satellites, le rendement et la stabilité des matériaux dans des
environnements rigoureux, ainsi que la formation de la main-d'œuvre.
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Source et renseignements médias :
Annie Touchette
Conseillère principale en communications
Polytechnique Montréal
514 340-4711, poste 4415 / 514 231-8133
annie.touchette@polymtl.ca