Lutte contre le cancer colorectal - Le Pr Sylvain Martel obtient une subvention de 1,9 M$ du CQDM

Quand la fiction devient réalité
Le Pr Martel est persuadé que les oncologues pourront un jour cesser de rêver. Cibler de façon précise les cellules cancéreuses en évitant aux cellules saines de l'organisme d'être exposées aux effets toxiques des médicaments sera bientôt une réalité médicale grâce aux travaux de recherche du Pr Martel et son équipe. Connu pour être le premier chercheur au monde à avoir guidé in vivo une bille magnétique dans une artère, le Pr Martel pousse une fois de plus les limites de la technologie dans son nouveau projet de livraison de médicaments par résonance magnétique. Ayant récemment réussi à guider des microtransporteurs chargés d'un médicament anticancéreux jusqu'au foie d'un lapin, le Pr Martel espère maintenant appliquer la technique chez l'humain d'ici quatre ans pour le cancer colorectal.
Révolutionner le traitement des cancers
Cette fois-ci, ce ne sont pas des microtransporteurs qui sont utilisés pour livrer le médicament jusqu'au site de la tumeur, mais bien des bactéries. Avec un diamètre de 2 micromètres, soit 25 fois plus petit que le diamètre des microtransporteurs, les bactéries ont l'avantage de pouvoir naviguer dans de petits vaisseaux sanguins pour atteindre des cibles inaccessibles par les microtransporteurs. Le médicament anticancéreux est encapsulé et attaché aux bactéries. En créant un pôle artificiel, ces dernières sont attirées au centre de la tumeur où elles mourront après 30 à 40 minutes. L'enveloppe se brise et le médicament est libéré.
Véritable sommité mondiale dans le domaine de la nanorobotique, le Pr Martel n'en est pas à sa première découverte : «
J'aime bien inventer, créer. Je n'aime pas faire ce qui se fait déjà. Lorsque personne ne croit en une nouvelle idée, je me dis
que c'est un projet pour moi. Jusqu'ici, tous nos objectifs ont été atteints », dit-il humblement le sourire aux
lèvres.
Un projet rassembleur
Ce projet d'envergure, sous la gouverne de Polytechnique, résulte d'une collaboration étroite avec l'Université de Montréal, l'Université McGill et Univalor. « C'est un beau et grand défi que de rassembler des chercheurs chevronnés issus de disciplines différentes et de surpasser les cloisonnements et les différences de langage scientifique », explique le Pr Martel qui dirige le projet. « L'ingénierie est malheureusement souvent mise à l'écart dans les recherches médicales. Nous oublions qu'elle peut jouer de grands rôles dans des domaines autres que les traditionnels domaines du génie ».
Les travaux de l'équipe du Pr Martel et de ses collaborateurs sont menés en partenariat avec trois géants de l'industrie pharmaceutique, AstraZeneca Canada, Merk Frosst Canada et Pfizer Canada.
« Le CQDM est très fier d'être associé à l'équipe du Pr Martel dans ce projet. Notre financement permettra de franchir toutes les étapes nécessaires à l'approbation réglementaire et au début des essais cliniques », a déclaré Diane Gosselin, vice-présidente recherche et développement d'affaires du CQDM.
De gauche à droite : Thomas Martinuzzo, directeur de projet chez Univalor;
Augustin Brais, directeur associé à la Direction de la recherche de Polytechnique; Jean-Pierre
Labelle, directeur du Bureau de la recherche et Centre de développement technologique de Polytechnique; Neïla
Kaou, associé de recherche au Laboratoire de nanorobotique de Polytechnique; Sylvain Martel,
directeur du Laboratoire de Nanorobotique de Polytechnique; Diane Gosselin, vice-présidente Recherche et
développement des affaires du CQDM; Michael Atkin, PDG de Syzent.
À propos de l'École Polytechnique de Montréal
Fondée en 1873, l'École Polytechnique de Montréal est l'un des plus importants établissements d'enseignement et de recherche
en génie au Canada. Elle occupe le premier rang au Québec pour le nombre de ses étudiants et l'ampleur de ses activités de
recherche. Avec plus de 37 000 diplômés, Polytechnique a formé 24 % des membres actuels de l'Ordre des ingénieurs du Québec.
L'École donne son enseignement dans 14 spécialités du génie. Elle compte 239 professeurs et plus de 6 900 étudiants. À son
budget annuel de fonctionnement qui s'élève à plus de 200 millions de dollars s'ajoute un budget de recherche de 72 millions de
dollars.
Site du Laboratoire de Nanorobotique de l'École Polytechnique de Montréal :
www.nano.polymtl.ca/
À propos du CQDM
Le Consortium québécois sur la découverte du médicament (CQDM) est un salle-de-presse pour tous les acteurs de la recherche biopharmaceutique, dont la mission première est de financer des projets de recherche réalisés en partenariat entre les milieux académiques et hospitaliers du secteur public et l'industrie pharmaceutique et des biotechnologies du secteur privé. Initiative innovatrice au Canada, le CQDM poursuit un double but : accélérer le processus de découverte de médicaments et développer des médicaments plus sûrs et plus efficaces. Le financement des projets est rendu possible grâce aux contributions de : Pfizer Canada, AstraZeneca, Merck, Boehringer Ingelheim (Canada) Ltd., GlaxoSmithKline Inc, Eli Lilly Canada Inc., les réseaux des centres d'excellence dirigés par les entreprises (RCE-E), le Ministère du Développement Économique de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) et le Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ).
Pour plus d'informations, visitez le site www.cqdm.org.
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Renseignements :
Virginie Ferland
Conseillère en communication
Service des communications et du recrutement
École Polytechnique de Montréal
514 340-4711, poste 2339
virginie.ferland@polymtl.ca
Diane Gosselin
Vice-présidente recherche et développement d'affaires
Consortium québécois sur la découverte du médicament
514 594-7286
dgosselin@cqdm.org