COMMUNIQUÉ - Création d'une Chaire industrielle internationale de 4,5 M$ en analyse du cycle de vie à l'École Polytechnique de Montréal

ALCAN, BELL CANADA, CASCADES, LE MOUVEMENT DES CAISSES DESJARDINS, HYDRO-QUÉBEC, JOHNSON & JOHNSON, ARCELOR-MITTAL, ÉLECTRICITÉ DE FRANCE / GAZ DE FRANCE, TOTAL ET VEOLIA ENVIRONNEMENT S'ASSOCIENT À L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL POUR RÉDUIRE LEUR EMPREINTE ÉCOLOGIQUE

8 mai 2007

C'est aujourd'hui qu'a lieu le lancement officiel  de la Chaire industrielle internationale sur la méthodologie d'analyse du cycle de vie (ACV) de l'École Polytechnique de Montréal, une unité de recherche du Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), le plus important centre de recherche au Canada dans le domaine.

Les titulaires de la Chaire, les professeurs Réjean Samson et Louise Deschênes, du Département de génie chimique de l'École Polytechnique de Montréal, bénéficieront d'un budget initial de 4,5 M$ réparti sur cinq ans. Le financement proviendra des partenaires issus des secteurs industriel et financier, soit Alcan, Bell Canada, Cascades, le Mouvement des caisses Desjardins, Hydro-Québec et Johnson & Johnson, ainsi qu'Arcelor-Mittal, Électricité de France / Gaz de France, Total et Veolia Environnement, qui investiront chacun 450 K$.

«Nous nous réjouissons de la création de cette nouvelle Chaire multidisciplinaire et nous remercions chaleureusement nos partenaires qui ont cru à l'importance et à la pertinence de ce projet novateur», a déclaré M. Christophe Guy, Directeur de la recherche et de l'innovation de l'École Polytechnique. « Les activités de recherche en liaison avec l'industrie sont au coeur de la mission de Polytechnique. En vous y associant, vous nous permettez de continuer à innover et à lancer des initiatives qui permettront de soutenir les efforts des industries en matière de développement durable, tant sur la scène nationale qu'internationale ».

L'ACV : DU BERCEAU AU TOMBEAU
Prônée par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, l'analyse du cycle de vie (ACV), rallie un nombre grandissant de gouvernements et d'entreprises à travers le monde. L'ACV est un outil qui contribue à dresser le profil environnemental d'un produit, d'un procédé ou d'un service  en prenant en compte toutes les étapes du cycle de vie « du berceau au tombeau», depuis l'extraction des matières premières à la fin de vie, en passant par toutes les étapes intermédiaires : production, transport et consommation.

Outre la réduction des coûts de production liés à la diminution de la consommation d'énergie et de matière première, l'un des principaux atouts de l'ACV est d'éviter le transfert de pollution d'une étape à une autre du cycle de vie ou d'une forme de pollution à une autre. Elle constitue un cadre analytique intéressant au moment d'investir dans une nouvelle technologie ou un nouveau procédé mais également dans la mise en place d'une nouvelle politique énergétique ou d'un plan d'achats verts. L'analyse du cycle de vie peut également servir à comparer la performance environnementale de deux produits remplissant une même fonction. Par exemple, d'un point de vue environnemental, le bioéthanol constitue t-il une alternative valable à l'essence conventionnelle?

Dans le cadre des études de cas qui seront réalisées de concert avec  les partenaires, l'un des projets consiste à comparer, par le biais d'une ACV, divers mode de travail, soit le travail conventionnel, à temps plein et à temps partiel, ainsi que le télétravail, afin d'identifier celui présentant le meilleur bilan environnemental. 

« L'analyse des conséquences associées au télétravail implique de considérer non seulement les déplacements évités par l'employé, mais également les ressources utilisées ou non par ce dernier. Y a t-il un bureau vacant chez l'employeur lorsque l'employé travaille de la maison? Y a-t-il un dédoublement de ressources matérielles? L'augmentation de la consommation énergétique sur le lieu de pratique du télétravail est-elle importante? Autant de questions auxquelles il faut répondre pour déterminer les conditions favorables d'un point de vue environnemental pour la pratique du télétravail » d'expliquer Louise Deschênes, co-titulaire de la chaire.

VERS UNE ÉCONOMIE CYCLE DE VIE
« En s'associant à la chaire, les entreprises partenaires se montrent proactives et vont au-delà de la réglementation environnementale applicable. Les travaux en analyse du cycle de vie permettront d'impulser et d'appuyer leur démarche volontaire en faveur d'une production et d'une consommation durables » selon Réjean Samson, co-titulaire de la chaire. « Par l'exemplarité, la crédibilité et l'intérêt de cette démarche, ces entreprises contribueront à jeter les bases d'une nouvelle économie, une économie cycle de vie. Il s'agit d'un champ de recherche des plus stimulants et prometteurs! ».

DES  PARTENAIRES ENGAGÉS
« L'analyse du cycle de vie permet notamment à Alcan de concentrer ses efforts et ses actions vers l'amélioration des impacts de ses produits, afin d'accroître sa rentabilité à long terme, ainsi que la protection de l'environnement et de la société en général », a déclaré Dick Evans, président et chef de la direction d'Alcan Inc. L'intégration continue de la responsabilité sociale de l'entreprise aide ainsi Alcan à proposer des produits à valeur ajoutée ».

« Cette chaire de recherche permettra la réalisation d'études de cas propres aux produits et services de Bell tels que la téléconférence et le télétravail ou encore le Telepod, notre outil de gestion télématique pour les flottes de véhicules. La participation à un tel projet contribue également à renforcer notre partenariat université-industrie et à former la relève qui profite à l'École Polytechnique, à Bell Canada et à l'industrie en général » de dire Benoit Sicotte, Chef divisionnaire adjoint du groupe Responsabilité d'entreprise et environnement de Bell Canada.

« Cascades est très heureuse de s'associer au CIRAIG dans le cadre d'un partenariat qui s'annonce des plus enrichissants », affirme Léon Marineau, vice-président, Environnement, Cascades inc. « Plus que jamais, les entreprises se doivent de mieux comprendre leur empreinte écologique afin d'en réduire les effets négatifs. Cette nouvelle collaboration permettra certainement à Cascades de demeurer à l'avant-garde de son industrie en matière de développement durable ».
 
« Le Mouvement Desjardins intègre graduellement dans ses activités les principes du développement durable.  Cette contribution à la Chaire marque clairement sa volonté d'une part, de se doter pour lui-même des meilleures pratiques qui lui permettront de réduire son empreinte écologique et, d'autre part, d'exercer un leadership pour encourager ses partenaires d'affaires, ses fournisseurs et ses membres entreprises à faire de même », a déclaré le président et chef de la direction du Mouvement des caisses Desjardins, Monsieur Alban D'Amours.

« Hydro-Québec mise sur l'innovation et le partenariat pour relever les défis technologiques de l'avenir. Cette entente reflète notre volonté de pousser plus loin la connaissance des effets du cycle de vie de nos activités. Elle s'inscrit dans une approche de développement durable qui tient compte des besoins des générations actuelles et futures : désormais le fil conducteur de toutes nos actions », d'expliquer Madame Myriam Truchon, Directrice-Environnement et développement durable chez Hydro-Québec.

Conscient de ses responsabilités vis-à-vis des générations actuelles et futures, le groupe EDF a choisi d'inscrire son action dans la logique du développement durable qui vise à concilier croissance économique, respect de l'environnement et progrès social. Par la nature de son activité, le groupe EDF est directement confronté à trois enjeux planétaires de long terme : celui de la crise des ressources énergétiques et du changement climatique, celui de l'accès de tous à l'énergie et celui de la protection de la biodiversité. C'est pourquoi, dans ses activités de production et ses actions commerciales, comme dans les orientations de sa recherche-développement, il entend proposer et opérer les choix les plus propres à répondre aux exigences du développement durable. Cette politique s'inscrit dans une démarche d'ouverture, de responsabilité, d'engagement et de partenariat.

L'avenir énergétique est un défi majeur pour la planète, qui place Gaz de France au coeur des enjeux du développement durable. Pour Gaz de France, être un acteur engagé du développement durable signifie de s'impliquer dans la lutte contre le changement climatique, la préservation des ressources, la satisfaction de besoins en énergie croissants, le développement des territoires et la limitation de l'empreinte de ses activités sur l'environnement. Gaz de France est par ailleurs convaincue que son engagement d'entreprise responsable contribue à la pérennité de sa réussite. Aussi, ses choix stratégiques et ses systèmes de gestion intègrent depuis longtemps la logique du développement durable. L'analyse du cycle de vie est un appui méthodologique fondamental dans cette démarche de durabilité. Engagé dans ce domaine depuis les années 1990, Gaz de France intensifie aujourd'hui ses travaux sur la gestion du cycle de vie et s'implique dans les évolutions méthodologiques des ACV pour intégrer l'ensemble des composantes économique, environnementale et sociale du développement durable.

Pour ces deux entreprises, le partenariat avec le CIRAIG s'inscrit donc tout naturellement dans leurs engagements en faveur d'un développement vertueux vis à vis de l'environnement, au regard notamment de l'enjeu majeur de l'effet de serre et du réchauffement global. En associant communauté scientifique et acteurs de l'industrie, la Chaire industrielle constitue une plate-forme d'échange riche et propre à faire avancer le débat environnemental.

En tant que compagnie de soins de santé, Johnson et Johnson reconnaît  l'interdépendance qui existe entre la santé humaine et celle de la planète.  « Nous réalisons que la dégradation de l'environnement menace la santé humaine aussi bien à court qu'à long termes. Nous nous sentons donc particulièrement responsables de protéger notre environnement en établissant des objectifs et en mettant en oeuvre des pratiques qui nous aideront à compter parmi les compagnies les plus écologiques au monde» indique-t-on dans le Rapport annuel 2006 de Développement durable de   Johnson et Johnson.

« Total est partenaire du CIRAIG depuis de nombreuses années. La maîtrise de nos impacts s'inscrivant au coeur de notre stratégie de développement durable, l'apport méthodologique apporté par la Chaire constituera un outil de référence dans la connaissance mais surtout dans la compréhension de ceux-ci » d'indiquer Monsieur Jean-Michel Gires, directeur développement durable et environnement de Total.

« L'activité de Veolia Environnement donne à notre groupe une sensibilité particulière aux enjeux du développement durable: la croissance démographique et son corollaire la concentration urbaine; les menaces sur la qualité des ressources naturelles et leur renouvellement; le réchauffement climatique dû à l'effet de serre; l'accès aux services essentiels dans les pays émergents. Ces thèmes sont naturellement au coeur de notre action. Nous nous trouvons ainsi à l'aube d'une nouvelle étape: celle de l'action responsable dans le respect des attentes de la société civile. Veolia entend ainsi poursuivre et accélérer, aussi bien dans le domaine environnemental que dans le domaine social, la définition de standards minimaux mondiaux pouvant s'appliquer de façon pertinente à nos principales activités d'entreprise, quel que soit le lieu de leur exercice et traduisant les exigences que nous impose notre situation de première entreprise mondiale de services à l'environnement. Le développement durable n'est pas une contrainte, mais une source d'opportunités » rappelle Henri Proglio, PDG de Veolia Environnement, dans les Rapports Développement Durable.

UN LIEU DE RÉFLEXION, DE RECHERCHE ET DE FORMATION
Par la réalisation d'un programme de recherche fondamentale de pointe et d'études de cas dans les secteurs respectifs de l'énergie, des télécommunications, des pâtes et papiers, des services financiers, des mines et métaux, de l'environnement ainsi que des produits d'hygiène personnelle, les travaux menés au sein de cette nouvelle chaire de recherche contribueront à l'avancement des connaissances dans le domaine du cycle de vie des produits et services, tout en instaurant des outils de gestion appropriés et adaptés aux contextes industriel et gouvernemental.

Au cours de son mandat, la Chaire entend former plus de 30 étudiants à la maîtrise et au doctorat. Cette main-d'oeuvre hautement qualifiée viendra s'ajouter aux retombées positives issues des travaux de recherche. Sur le plan international, les membres travailleront en étroite collaboration avec les chercheurs regroupés sous l'égide de l'Initiative sur le cycle de vie du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et de la Société de toxicologie et de chimie de l'environnement (SETAC).

Pour plus d'information sur la Chaire industrielle internationale sur la méthodologie d'analyse du cycle de vie : www.chaireacv.org

 À propos du CIRAIG
Composé aujourd'hui de huit universités québécoises, le Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) a été fondé par l'École Polytechnique de Montréal, l'Université de Montréal et HEC Montréal pour répondre à la demande de l'industrie et des gouvernements de développer une expertise universitaire de pointe sur les outils du développement durable. Le CIRAIG collabore avec de nombreux centres de recherche à travers le monde et participe activement à la recherche et au développement d'outils pour le secteur industriel et les gouvernements. www.ciraig.org

À propos de l'École Polytechnique
Fondée en 1873, l'École Polytechnique de Montréal est l'un des plus importants établissements d'enseignement et de recherche en génie au Canada et elle occupe le premier rang au Québec par le nombre de ses étudiants et l'ampleur de ses activités de recherche. Polytechnique donne son enseignement dans 11 spécialités de l'ingénierie et réalise près du quart de la recherche universitaire en ingénierie au Québec. L'École compte 230 professeurs et près de 6 000 étudiants. À son budget annuel de fonctionnement de 85 millions de dollars s'ajoute un fonds de recherche et d'infrastructure de 68 millions de dollars, incluant des subventions et contrats de 38 millions de dollars. Polytechnique est affiliée à l'Université de Montréal. www.polymtl.ca

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Source :
Stéphanie Oscarson
Service des communications
CIRAIG
Tél. : 514 340-4711 poste 4122
Stephanie.oscarson@polymtl.ca

Information :
Andrée Peltier
Relations publiques Andrée Peltier
Tél. : 514 846-0003
apeltier@ca.inter.net

 

Relations avec les médias

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