Un exosquelette pour les enfants atteints de paralysie cérébrale
Amandine Gesta a toujours voulu avoir un impact positif sur la vie des gens. Avec le génie biomédical, elle a trouvé comment concilier son attrait pour la science pure, la robotique et le domaine de la santé. Actuellement doctorante à Polytechnique, elle est animée par une véritable passion pour sa recherche, qu’elle a décidé de pousser encore plus loin en exploitant son potentiel commercial. Encouragée par son directeur de recherche, Abolfazl Mohebbi et son codirecteur Sofiane Achiche, elle a pris l’initiative de frapper à la porte de Propolys et de divers incubateurs pour concrétiser ses ambitions.
Améliorer la qualité de vie des enfants atteints de paralysie cérébrale
Amandine concentre ses efforts sur un exosquelette d’assistance à la marche. Après des entretiens avec des physiothérapeutes et des recherches, elle a constaté l’absence d’un exosquelette de cheville adapté aux enfants souffrant de troubles moteurs liés à la paralysie cérébrale. Les enfants touchés développent des problèmes tels que des raideurs ou des pertes d’équilibre. Elle explique : « En dehors de la thérapie en clinique, il n’y avait pas vraiment d’aide. Les exosquelettes d’assistance à la marche permettent de prolonger la thérapie à la maison, visant à améliorer leur autonomie et leur qualité de vie. »
Un exosquelette novateur
« L’exosquelette s’accroche au niveau du tibia et se place dans la chaussure. Un moteur électrique est situé au niveau de l’articulation, supervisé par un module de contrôle dans un sac à dos. » Ce système va au-delà des orthèses existantes, en permettant d’accumuler des données pour un suivi plus précis de la force, de la stabilité de la marche, de l’évolution, et des progrès de l’enfant. Elle souligne : « Cela permet de compléter les capacités de l’enfant, pour qu’il puisse marcher et progresser avec une assistance personnalisée et adaptative. »
Combiner recherche et entrepreneuriat
Amandine se concentre sur sa recherche pour concrétiser son projet, tout en cherchant à développer ses compétences entrepreneuriales et son réseau. « En tant que chercheur il faut savoir comment présenter une idée comme un entrepreneur. Un entrepreneur présente une idée, un concept, même si ce n’est pas encore fonctionnel, en s’appuyant sur des prédictions. Ce qui peut paraître antinomique avec l’intégrité scientifique. »
Pour briser la solitude de l’entrepreneur, elle a fait appel à une mentore, Marine Hadengue, PDG de la Fondation Arbour. Amandine souligne : « J’ai beaucoup été aidée, conseillée et guidée par ma mentore, c’est elle qui m’a mise en contact avec Propolys et qui m’a conseillé le programme QcSE de V1 Studio. »
Prochaines étapes et collaboration
Fin octobre, Amandine présentera son prototype à des physiothérapeutes du CHU de Ste Justine pour obtenir un point de vue clinique. En janvier, elle se rendra à Harvard pour la validation technique dans l’un des laboratoires avec qui ils travaillent. Elle recherche activement des physiciens partenaires pour un suivi régulier, un patient partenaire pour suivre les progrès, et envisage de collaborer avec des cofondateurs complémentaires à l’avenir.
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