
Fusionner la passion du vélo et l'ingénierie mécanique
Cycle Tulipp voit le jour en mars 2022, fondé par Mathieu Latulippe, étudiant au doctorat en génie mécanique. L’entreprise, établie à Montréal, se distingue en créant des vélos sur mesure, fabriqués à la main, avec une expertise particulière dans les vélos d’aventure.
L’amour du vélo avant tout
Depuis longtemps, Mathieu nourrit une passion profonde pour le vélo, en particulier pour les aventures cyclistes. Une expérience marquante a été son périple de trois mois à travers la cordillère des Andes, traversant la Bolivie, le Pérou et le Chili. Déjà au secondaire, Mathieu personnalisait ses propres vélos, modifiant des pièces et même la couleur, jusqu’à concevoir un vélo complet. Le premier vélo qu’il a créé était motivé par le désir d’améliorer un modèle existant. Il partage : « Je voulais recréer un vélo que j’avais et que j’aimais, mais où il y avait des petites choses à améliorer. Je voulais voir si j’étais capable de créer un vélo avec lequel je pourrais rouler et qui ne se briserait pas. »
L’inspiration de Mathieu provient des petits fabricants, appréciant l’aspect artisanal. Il souligne : « Certains fabricants sont de véritables légendes, réalisant tout à la main, sans recourir à des machines. C’est presque un objet d’art. »
Améliorer le confort et minimiser les risques de blessures
Cycle Tulipp cible aujourd’hui des clients passionnés de vélo, mais confrontés à des morphologies atypiques, des antécédents de blessures ou des limitations fonctionnelles. Mathieu souligne l’importance d’un vélo personnalisé, pour, par exemple, des personnes ayant des problèmes aux hanches ou aux cervicales. L’entreprise ajuste jusqu’à 20 paramètres géométriques pour créer un vélo véritablement unique pour chaque cycliste.Le processus commence par une consultation approfondie avec le client, impliquant également un physiothérapeute partenaire qui fournit des recommandations pour créer un vélo aux mesures idéales. Ensuite, le processus de fabrication débute, du découpage précis des tubes d’acier à l’assemblage final. Mathieu souligne que « la soudure est l’aspect le plus délicat dans la fabrication d’un vélo », mais après deux ans de pratique intensive, de l’apprentissage et beaucoup de patience il a relevé le défi, créant des soudures aussi esthétiques que résistantes. La production manuelle d’un vélo prend environ 30 heures de travail étalées sur un mois, du premier contact avec le client à la remise finale.
Actuellement installé dans son propre atelier, Mathieu aspire à l’expansion de son entreprise pour produire davantage de vélos. Il croit fermement en la possibilité de créer des vélos de haute qualité au Québec, tout en jonglant habilement entre ses études doctorales et son rôle d’entrepreneur.