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Une première édition de l’École d'été en enseignement et apprentissage du génie à Polytechnique Montréal plus que réussie
Les participants, les conférenciers et les organisateurs de l’École d’été en enseignement et apprentissage du génie ont apprécié l’édition inaugurale de l’activité à caractère pédagogique, qui a eu lieu récemment à Polytechnique Montréal.
À l’invitation de la Chaire Innovation en moyens pédagogiques d’apprentissage actif pour le génie (IMPACTG), plus d’une vingtaine de personnes ont pris part à une série d’ateliers interactifs sous le thème unificateur «Incursion dans le triangle pédagogique» les 29 et 30 mai 2018 à Polytechnique Montréal. Le thème de la journée a permis de montrer les liens étroits qui existent entre les étudiants, le savoir et les enseignants d’où la symbolique du triangle. L’École d’été a été préparée par Patrice Farand, maître d’enseignement, et Michel Perrier, professeur titulaire au Département de génie chimique, qui sont les titulaires de la chaire en enseignement et apprentissage du génie récemment établie à Polytechnique Montréal.
Dans une grande salle du pavillon Pierre-Lassonde adaptée pour les classes d’apprentissage actif, les conférenciers et les participants provenant de Polytechnique et d’autres établissements collégiaux et universitaires ont traité notamment des façons de susciter la motivation pour apprendre, des risques calculés de l’apprentissage actif, d’une approche cognitive pour développer la créativité et de la conception d’activités d’apprentissage actif.
La formule privilégiée par l’École d'été en enseignement et apprentissage du génie était à l’image même de la thématique de l’événement : alors que les conférencières et conférenciers questionnaient les participants et les invitaient à partager leurs observations, ces derniers, regroupés autour de tables rondes, exprimaient leurs points de vue au gré des échanges. Également, les conférenciers et les participants ont réalisé des ateliers pratiques en équipe durant les deux journées.
Échanges fructueux
Tant les conférenciers que les participants se sont dits satisfaits de cette École d’été qui était tenue pour la première fois à Polytechnique Montréal.
Louis Normand, enseignant au Département de physique du Collège Rosemont et chargé de cours au Département de psychopédagogie et d’andragogie de l’Université de Montréal, a produit deux ateliers portant sur l’apprentissage actif. Également présent à titre de participant, M.Normand en était à sa première expérience dans une école d’été.
«À ma connaissance, Polytechnique Montréal est un des seuls établissements universitaires au Québec qui offre une école d’été en lien avec la pédagogie», a-t-il indiqué. «Je ne pouvais passer à côté de l’opportunité de rencontrer des collègues : j’ai eu l’occasion de voir les ateliers donnés par des représentants de Polytechnique et d’autres établissements. Il y a beaucoup de ramifications à cette initiative et je suis content d’y avoir participé.»
Judith Cantin, conseillère au Bureau d’appui pédagogique de Polytechnique Montréal, a également pris part à l’école d’été à titre de conférencière et de participante.
«Pour un participant, il s’agit d’une façon de réfléchir avec des collègues à des situations complexes pouvant être vécues. Et de solliciter des personnes qui excellent déjà dans leur enseignement permet à tous de profiter d’expériences précieuses et de s’enrichir mutuellement,» a remarqué Mme Cantin.
Également, elle a souligné que les approches pédagogiques qui étaient utilisées lors des ateliers reflétaient celles que les enseignants peuvent appliquer lors de la prestation de leurs cours. «Il s’agit d’une façon de faire ce que l’on prône : pour aider les enseignants à «sortir» du magistral et à donner de la valeur à la parole des étudiants, valoriser leur propre parole s’avère extrêmement important.»
Ariane Duchesne et Sandrine Lacroix, étudiantes en troisième année au baccalauréat en génie civil à Polytechnique Montréal, participaient à l’école d’été afin d’apprendre des notions liées à l’apprentissage actif. Ces notions allaient servir au montage d’un cours, en partenariat avec des établissements d’enseignement secondaire, dans le cadre d’un stage supervisé par la professeure adjointe Françoise Bichai.
«C’est intéressant d’entendre les commentaires des professeurs, de notre point de vue d’étudiantes qui sont «de l’autre côté» [de la relation entre l’enseignant et l’apprenant]», a observé Sandrine Lacroix. «Je crois [que les professeurs] ont trouvé l’expérience intéressante : lors d’un atelier où il était question des éléments qui motivent et démotivent un étudiant, ils ont semblé apprécier nous entendre dire ce qui se passe concrètement en classe.»
Expérience réussie
Patrice Farand, maître d’enseignement au Département de génie chimique et titulaire de la Chaire IMPACTG, s’est dit bien satisfait du déroulement de la première édition de l’École d’été en enseignement et apprentissage du génie à Polytechnique Montréal, en soulignant que tous les participants ont pris part avec un grand intérêt aux échanges et aux ateliers pratiques.
«Une école d’été est loin d’être une conférence ou un congrès, où l’on se fait «parler» : il faut travailler, s’impliquer, mettre les mains à la pâte!», a déclaré M. Farand, lauréat du Prix d’excellence en enseignement 2018 à Polytechnique Montréal. «La classe et sa disposition avaient été choisies en conséquence pour forcer les interactions. Puisqu’il y a eu beaucoup d’interventions, les activités ont duré plus longtemps que prévu, ce qui est en soi un beau problème!»
Cette édition inaugurale ayant été préparée comme un projet pilote, afin de voir la réaction des participants et le déroulement de l’activité, Patrice Farand a expliqué que le nombre de places avait été contingenté et que l’invitation avait été envoyée à nombre restreint de personnes. Or, face à l’intérêt manifesté par d’autres personnes, l’événement a compté quelques participants de plus que prévu.
«C’est un beau défi en soi d’inciter des personnes à se réunir durant l’été pour parler d’enseignement et d’apprentissage. Or, au final, les participants de Polytechnique avaient des profils diversifiés», a remarqué Patrice Farand. «Il y avait les étudiantes au baccalauréat, des étudiants au doctorat qui souhaitent enseigner, plusieurs chargés de cours –en formation continue, notamment -, des maîtres d’enseignement, des professeurs, des gens du Bureau d’appui pédagogique...»
«Ces participants, qui s’étaient inscrits sur une base volontaire, ont un désir d’améliorer l’apprentissage des étudiants et cherchent des occasions de le faire. Il y a un intérêt pour des événements consacrés à la pédagogie, comme la Journée de l’enseignement et de l’apprentissage, la communauté de pratique, et maintenant, l’École d’été, et des gens en prendraient encore plus.»
En misant sur les bons coups et en peaufinant certains aspects, M. Farand envisage d’élargir l’accès à l’événement l’an prochain, notamment aux étudiants aux études supérieures, afin d’en doubler la taille. «Aussi, nous souhaitons avoir davantage de conférenciers provenant du collégial et de l’universitaire. Nous réfléchirons à l’idée d’établir un lien avec le réseau collégial, afin de créer une école d’été élargie en enseignement supérieur» a-t-il conclu.

En savoir plus
Fiche d’expertise de la Chaire Innovation en moyens pédagogiques d’apprentissage actif pour le génie (IMPACTG)
Fiche d’expertise du maître d’enseignement Patrice Farand
Fiche d’expertise du professeur Michel Perrier
Site du Bureau d’appui pédagogique de Polytechnique Montréal