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Un jour pas si lointain, peut-être un peu de Polytechnique sur Mars

23 février 2016 - Source : NOUVELLES

Des chercheurs et des ingénieurs de Poly ont participé au développement d’un module hydroponique de croissance de plantes comestibles destiné à être utilisé lors de voyages et d’implantations extra-terrestres.

Sous l’égide de l’Agence spatiale européenne (ESA), une équipe de chercheurs et d’ingénieurs du département de génie chimique de Polytechnique, dirigée par le professeur Mario Jolicoeur et composée du professeur Michel Perrier, du docteur Guillaume Goffaux ainsi que de l’ingénieure Anaïs Goudard, a participé au développement d’un module hydroponique de croissance de plantes comestibles à être utilisé lors de voyages et d’implantations extra-terrestres.

L'Agence spatiale européenne oeuvre, entre autres, à développer un système intégré et autonome permettant de supporter la vie d’astronautes pour des voyages interplanétaires, de la lune à la planète Mars.

Au cours des deux dernières années, le mandat de l’équipe a consisté au design et à l'optimisation de l'opération du module, en vue de travaux futurs visant l’obtention de bilans de matière complets sur les composés élémentaires en jeu, soit principalement le carbone, l’azote, l’oxygène et le phosphore.

Ce projet, qui a bénéficié d’un budget total de près de 400 000 $ à Polytechnique, est une composante du sous-projet HYSSE, pour Hydroponic Sub-System Engineering. Il fait partie du projet MELiSSA pour Micro-Ecological Life Support System Alternative comprenant la conception d’une séquence de digesteurs et de bioréacteurs assurant le recyclage des gaz, des matières organiques, des minéraux et éléments traces ainsi que de l’eau en nourriture, en boucle fermée. Il s’agit d’un écosystème intégré, dont la finalité implique des chambres de croissance de plantes comestibles.

D’ailleurs, cette recherche pourrait avoir des retombées sur le design des villes de demain, en relation avec le développement durable. En effet, les procédés utilisés ici pourraient s’appliquer en agriculture urbaine, par exemple.

Le projet est le fruit d’un effort international concerté de chercheurs à l’Université de Guelph, à l’Université de Gent et à l’Université Libre de Bruxelles, au Norwegian University of Science and Technology, ainsi que des compagnies Sherpa (France) et EnginSoft (Italie, gestionnaire de projet).