Pierre Langlois, directeur des affaires académiques et de l'expérience étudiante (première personne à gauche), en compagnie de personnes aînées des Premiers Peuples et des représentantes et représentants des partenaires du Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN) pour le développement de la Maison des savoirs. (Photo : CEPN)

Créée en partenariat avec les établissements d'enseignement supérieur, la Maison des savoirs est un projet d'envergure, innovant et collaboratif qui est axé sur les besoins des communautés et de leurs étudiants et futurs étudiants. Ce projet vise à établir un espace physique et numérique d'enseignement souple de formation, de recherche et d'accompagnement pour les étudiants et les étudiantes dans un contexte sécuritaire sur le plan culturel.

La signature d’une entente-cadre à cet effet permettra l’élaboration d’un plan d'affaires visant à développer une offre de cours sur mesure qui se déploiera au cœur d’un environnement d'apprentissage ancré dans l’identité et les valeurs des étudiants et étudiantes autochtones.

Cette entente-cadre est coordonnée par le Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN), l'association de 22 Premières Nations du Québec qui œuvre depuis plus de 40 ans à la réalisation du droit des Premières Nations d'exercer leur pleine compétence en matière d'éducation par la mise en place d'un système d'éducation complet qui soit doté de ressources adéquates, conçu et géré selon leurs valeurs et leurs cultures.

L’ambition derrière ce partenariat historique est de proposer des programmes spécialisés d'enseignement et de recherche adaptés aux Premiers Peuples dans divers domaines, dont celui du génie. Il est également envisagé de mettre en place des mesures facilitant l'accès aux études supérieures, notamment par la reconnaissance des acquis et des programmes de transition vers l'université.

« En soutenant la création de la Maison des savoirs orchestrée par le CEPN, nous reconnaissons l’importance d’un enseignement enraciné dans les réalités, les savoirs et les aspirations des Premiers Peuples, tout en ouvrant la porte à de nouvelles collaborations porteuses pour l’avenir, déclare Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal. Nous nous engageons avec conviction dans ces échanges visant à honorer les savoirs et les héritages autochtones. »

« La Maison des savoirs est le résultat de la ténacité des communautés à réaffirmer leur autodétermination en éducation, souligne Ghislain Picard, chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador qui représente dix nations, soit les Abénaquis, les Algonquins, les Atikamekw, les Cris, les Hurons-Wendat, les Malécites, les Mi'gmaq, les Mohawks, les Innus et les Naskapis. Elle répond à un besoin réel et contribuera à la tendance observée d'augmentation du nombre de diplômés autochtones au cours des dernières années. Ce projet incarne la vision commune des Premières Nations de revendiquer pleinement la maîtrise de leur éducation. Cinquante ans après la politique nationale "Maîtrise indienne de l'éducation indienne", je me réjouis de voir cette initiative prendre forme. »

« C'est exceptionnel de penser que, de mon vivant, je verrai des diplômés de la Maison des savoirs, indique Denis Gros-Louis, directeur général du Conseil en Éducation des Premières Nations. Ce projet s'inscrit dans la volonté et la vision du CEPN de contribuer à la pleine prise en charge de l'éducation des Premiers Peuples et de favoriser l'apprentissage tout au long de la vie. L'entente signée aujourd'hui est un pas significatif vers l'atteinte de cet objectif. Je tiens à remercier les institutions partenaires pour leur collaboration et leur enthousiasme à contribuer à ce modèle innovant. »

Pierre Langlois, directeur des affaires académiques et de l'expérience étudiante, et Émilie Brière, cheffe des relations institutionnelles, gouvernementales et engagement avec les communautés, ont représenté Polytechnique Montréal lors du dévoilement de l'entente-cadre pour le développement de la Maison des savoirs.

Le CEPN a déjà reçu l'appui financier du ministère de l'Enseignement supérieur afin de mettre en place une équipe affectée au projet. Le plan d'affaires de la Maison des savoirs, dont la signature de l'entente-cadre représente une étape importante, sera soumis au Ministère d'ici 2027. Soulignons que c'est la première fois qu'un tel partenariat réunit l'ensemble des établissements d'enseignement universitaire au Québec.