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Polytechnique Montréal, Alstom et AtkinsRéalis établissent un partenariat pour développer l'expertise québécoise en mobilité ferroviaire durable
Le fournisseur d'équipement et de services dans le secteur des transports Alstom et la firme de services professionnels et de gestion de projet AtkinsRéalis signent avec Polytechnique Montréal une entente visant à établir la formation d’une expertise québécoise en mobilité ferroviaire durable.

De gauche à droite : Stéphanie Vaillancourt, présidente, Canada, d’AtkinsRéalis; Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal; Michael Keroullé, président et chef de la direction, Amériques, d’Alstom. (Photo : Mathieu Deshayes)
En unissant leurs forces et leurs expertises, Polytechnique, Alstom et AtkinsRéalis entendent explorer des avenues pour ouvrir des formations spécialisées dans le domaine du génie ferroviaire et du transport collectif qui abordent directement et à la fois les enjeux de mobilité et de décarbonation.
L’entente prévoit aussi l’embauche de stagiaires et de personnes récemment diplômées de notre université d'ingénierie, et ouvre la voie au partage de connaissance à travers des conférences sur l’industrie ferroviaire et un appui direct aux projets étudiants.
Alors qu’on prévoit une croissance significative de l'industrie ferroviaire en Amérique du Nord dans les années à venir, l’accès à des talents développés pour répondre aux enjeux de la mobilité verte est cruciale pour le secteur.
« Nous sommes ravis de cette entente avec Alstom et AtkinsRéalis, qui renforce les liens entre Polytechnique Montréal et le secteur ferroviaire, déclare Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal. Le développement de ce domaine est primordial pour répondre à l’enjeu de la durabilité des transports. La formation offerte à Polytechnique Montréal est déjà orientée dans la voie de la transition énergétique, et cette réflexion conjointe permettra d’aller encore plus loin. C’est une merveilleuse opportunité pour nos étudiantes et étudiants. »
« C’est avec beaucoup de fierté qu’AtkinsRéalis participe à cette entente de collaboration tripartite, indique Stéphanie Vaillancourt, présidente, Canada, d’AtkinsRéalis. Le projet de formation permettra aux étudiants d’acquérir une expérience pratique inestimable aux mains d’experts dans le domaine ferroviaire et ouvre la voie à une main-d’œuvre plus qualifiée et compétente dans le secteur des transports. Ceci est d’autant plus critique considérant les défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. Une collaboration multisectorielle sera nécessaire pour atteindre nos objectifs sociétaux et la participation de l'industrie dans le façonnement des étudiants est nécessaire. »
« Alstom a la chance d'employer plus de 700 ingénieurs au Canada, dont la plupart sont basés dans notre centre de conception, d'ingénierie et d'innovation de Saint-Bruno-de-Montarville, souligne Michael Keroullé, président et chef de la direction, Amériques, d’Alstom. Alors que les projets de transport en commun et de transport ferroviaire de passagers s'accélèrent en Amérique du Nord, il est important d’assurer une relève prête à affronter les complexités d'un marché en évolution rapide. »
Œuvrer activement pour la mobilité durable au Québec
Selon l’Ordre des ingénieurs du Québec, 52 000 nouveaux professionnelles et professionnels en génie seront nécessaires d’ici 2033. Cela correspond à une croissance de 40 % au cours des dix prochaines années1.
Selon les prévisions, le génie électrique pourrait être touché par une pénurie de main-d’œuvre, notamment à cause de l’accélération de la transition énergétique, incluant l’électrification des transports. Le génie chimique pourrait également être très en demande, avec le lancement d’une filière de l’hydrogène, notamment utilisé dans les transports lourds, et l’augmentation de la production des batteries lithium-ion pour les véhicules électriques.
Il est attendu que la demande soit également en hausse dans la conception et la supervision de bâtiments institutionnels (structure, mécanique, électrique) et d’ouvrages de génie civil (civil, électrique), considérant les tendances en matière de politiques publiques annoncées.
Le besoin de permettre aux ingénieures et ingénieurs québécois d’acquérir l’expérience développée ailleurs dans le monde, en matière de génie ferroviaire, se fait de plus en plus ressentir dans la province. La signature de cette entente est un pas important qui bénéficiera à l’ensemble de l’industrie et qui met en lumière cette volonté commune d’œuvrer plus activement pour la mobilité durable au Québec.
1 Source : « Projections - Offre et demande de professionnelles et professionnels en génie au Québec Horizon 2033 », Ordre des ingénieurs du Québec, novembre 2023