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Partenariat de recherche avec Polytechnique Montréal, FPInnovations, Hydro-Québec et Les Alcools spéciaux GreenField Inc pour un projet de valorisation novateur lié au bioraffinage forestier
La bioraffinerie forestière consiste en la séparation de constituants du bois et leur conversion en une grande variété de
bio-combustibles et de bio-produits. L'implantation d'unités de cette nature dans les usines est une priorité de l'industrie
papetière canadienne. Cette initiative est fortement appuyée par les gouvernements fédéral et provincial. Le projet de
partenariat entre le Collège Shawinigan/CNETE, Polytechnique Montréal, FPInnovations, Hydro-Québec et Les Alcools
spéciaux GreenField Inc. vise l'utilisation, pour le bioraffinage, des hémicelluloses du bois non essentielles au procédé
Kraft. Les hémicelluloses constituent une des composantes du bois. Dans le procédé Kraft de mise en pâte du bois les
hémicelluloses sont dégradées et solubilisées par attaque chimique et brulées pour produire de la chaleur. Cependant, une
partie des hémicelluloses peut être extraite des copeaux de bois en tête du procédé Kraft sans que celui-ci n'en soit affecté.
Ces hémicelluloses peuvent ensuite être transformées en sucres, puis converties en biocarburants et en bio-produits à haute
valeur ajoutée. L'objectif de ce projet est donc de mettre au point des procédés faisant appel aux technologies membranaires
afin de rendre efficace et rentable la conversion ultérieure des sucres hémicellulosiques.
Debout, du gauche à droite: Raynald Labrecque - Chercheur, Laboratoire des Technologies de l'Énergie
(LTE), Institut de Recherche d'Hydro-Québec; Jean Hamel - Vice-président, Pâtes, papiers et bioproduits, FPInnovations; Michel
Dostie – Responsable du Laboratoire des Technologies de l'Énergie (LTE), Institut de Recherche d'Hydro-Québec; Tom Browne
- Directeur de recherches, Bioraffinage/Bioénergie, FPInnovations; Régis Benech - Directeur R&D, Les Alcools de Spécialité
GreenField Inc.; Mariya Marinova - Chercheure au Département de génie chimique de Polytechnique, titulaire de la
subvention. Assis, du gauche à droite: Sylvie Le Sieur - Directrice des études du Collège Shawinigan;
Nancy Déziel - Directrice générale du CNETE; Jean Paris - Professeur au Département de génie chimique de
Polytechnique.
« La découverte, l'implantation et la commercialisation de nouveaux bioproduits à valeur ajoutée provenant de la ressource forestière, rehausseront la viabilité des papetières actuelles, tout en contribuant à l'économie des communautés d'un océan à l'autre », a déclaré Jean Hamel, vice-président, Pâtes, papiers et bioproduits chez FPInnovations. « De plus, l'innovation, par le biais d'une collaboration avec des partenaires tels que le Collège Shawinigan/CNETE, Polytechnique Montréal, Hydro-Québec et Les Alcools spéciaux GreenField Inc., ainsi que le soutien du CSNRG, est un élément clé à la revitalisation du secteur des pâtes et papiers ».
« Polytechnique Montréal se réjouit de ce partenariat avec le Collège Shawinigan qui permettra de former une relève de pointe et de mener des travaux de recherche qui appuieront l'industrie dans le secteur de la transformation et du bioraffinage du bois » et qui lui donneront un avantage compétitif, souligne Christophe Guy, directeur général de Polytechnique Montréal. Pour sa part, « le LTE est heureux d'être partenaire de ce projet important. Tant nos équipes et leur expertise que nos installations de pointe viendront appuyer ce projet novateur pour l'industrie des pâtes et papiers », mentionne Michel Dostie, chef Expertise utilisation de l'énergie et responsable du LTE.
Le projet produira de nouvelles connaissances et techniques qui seront mises à la disposition de l'industrie et qui pourront être commercialisées. Cette nouvelle technologie prometteuse, qui permettra d'utiliser les hémicelluloses du bois pour produire des biocarburants et autres bio-produits, pourra être transférée vers l'industrie des pâtes et papiers et ainsi contribuer à une saine diversification de son marché. Les subventions INNOV-UC visent à financer la participation des collèges et des universités à l'amélioration des technologies, produits, procédés et services commerciaux actuels des entreprises. « Ces investissements permettent aux entreprises d'avoir accès aux gens, aux ressources et aux outils qui se trouvent dans les collèges du Canada dont elles ont besoin pour être à l'avant-garde de l'innovation. Au bout du compte, l'objectif est de créer des partenariats durables qui aideront à renforcer notre avantage concurrentiel sur le plan de l'innovation et qui auront une incidence positive sur notre pays et notre industrie », a affirmé Janet Walden, chef des opérations du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Ce projet permettra de tirer profit des travaux de recherche menés à Polytechnique Montréal et au Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE) du collège Shawinigan et de les transférer à l'industrie. Ce partenariat de recherche accélérera le développement de la technologie de conversion des hémicelluloses, à l'avantage des entreprises canadiennes.
À noter que la subvention a été accordée au Département de génie chimique. La chercheuse Mariya Marinova est la responsable scientifique du projet à Polytechnique.