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Maud Cohen à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain : 150 ans et toutes les raisons du monde de regarder vers l’avenir

26 octobre 2023 - Source : NOUVELLES

Une salle comble attendait ce midi Maud Cohen à l’occasion de l’allocution qu’elle prononçait à la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Au menu, un clin d’œil aux 150 années d’histoire de Polytechnique Montréal, et surtout un aperçu du futur qu’elle entrevoit pour l’institution, à l’heure où le Québec se prépare à relever de nouveaux défis.

Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal (à droite), s'entretient avec Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (à gauche).
Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal (à droite), s'entretient avec Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (à gauche).


Plus de 400 gens d’affaires, personnes élues, partenaires, diplômées, diplômés et membres actuels de la communauté de Polytechnique Montréal se sont déplacés à l'hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth à l’occasion de ce dîner-conférence organisée par la CCMM, à quelques jours du 20 novembre, date qui marquera officiellement les 150 ans de l’institution.

Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal, a profité de l’occasion pour rappeler comment le milieu des affaires québécois et Polytechnique ont étroitement collaboré au fil des années pour créer de la richesse au Québec tout en améliorant la qualité de vie des citoyens de la province.

Elle a vite enchaîné sur le futur qu’elle entrevoit pour Polytechnique, articulant sa présentation autour des quatre valeurs phares de l’institution, soit la collaboration, le dépassement, le leadership responsable et l’intégrité.

Des valeurs déjà bien ancrées

Abordant d’emblée le thème de la collaboration, Maud Cohen a rappelé les liens étroits qui ont uni Polytechnique et le développement économique et sociétal de Montréal et du Québec au cours des 150 dernières années. Une implication qui ne connait pas de pause selon elle.

Polytechnique travaille aujourd'hui avec plus de 1 000 partenaires privés et publics par l'entremise de son Service des stages et emplois et de ses activités de recherche. Ses équipes s'impliquent aussi dans une vingtaine de regroupements stratégiques ainsi que dans neuf regroupements industriels aux côtés d'autres universités québécoises, canadiennes et internationales ainsi que du réseau des cégeps et des centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT). Un ensemble d'initiatives dont le nombre a tout avantage à gonfler, selon la directrice générale de Polytechnique.

« Ce que je trouve incroyable, et que j’ai découvert dans la dernière année, c’est que nous sommes une université de science et d’ingénierie où tout se fait main dans la main avec nos partenaires industriels et institutionnels ainsi que les communautés qui nous entourent, a confié Maud Cohen. Plus que jamais, il faut coupler la formation de la relève, les avancées scientifiques et les transformations industrielles pour résoudre les grands enjeux. »

Passant ensuite au thème du dépassement, la conférencière a rappelé l’importance pour les ingénieures et les ingénieurs de se réinventer. C’est d’ailleurs là la prémisse qui a mené au Forum de l’ingénieure et de l'ingénieur de demain, une journée de travail tenue en mai dernier qui a réuni 250 membres de la communauté de Polytechnique, des partenaires industriels ainsi que des personnes diplômées de notre établissement. Leur objectif : définir les contours du profil de l’ingénieure et de l'ingénieur de l'avenir alors que le XXIe siècle amène son lot de défis.

« Pour inventer un monde durable, la valeur de dépassement doit être au cœur de notre action, a rappelé Maud Cohen. Nous devons explorer l’inconnu et faire progresser le savoir. Nous devons aussi inventer une nouvelle pratique de la profession d’ingénieur et cela commence par l’adaptation de nos programmes de formation. »

Selon elle, Polytechnique a déjà entrepris un virage important ces dernières années pour bonifier la formation de ses étudiantes et étudiants. Les programmes de génie de Polytechnique incluent déjà des cours d’économie, d’éthique et de sociologie en plus de favoriser le travail d’équipe, a-t-elle souligné. « Nous allons renforcer cette diversité de sujets afin de former des ingénieures et des ingénieurs conscients de leurs responsabilités sociétales », a précisé la directrice générale de Polytechnique.

Maud Cohen a aussi tenu à rappeler l’importance que jouent les comités et les clubs étudiants ainsi que les sociétés techniques dans l’expérience étudiante à Polytechnique, rendant chaque parcours unique. « Je crois que la meilleure formation est aussi celle qu’offre notre vie étudiante, a-t-elle souligné. Elle permet de s’impliquer au-delà de son parcours académique dans des comités associatifs responsables d’animer la vie socioculturelle, dans des clubs techniques pour participer à des compétitions internationales, d’expérimenter des parcours d’entrepreneuriat avec Propolys - notre bureau de soutien à l’entreprenariat - ou de s’engager avec Poly-Finances ou Poly-Monde pour développer des compétences complémentaires. »

 

Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal, et Laïka, chien robot du Laboratoire MIST.
Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, et Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal, en compagnie de Laïka, le chien robot du Laboratoire MIST du professeur titulaire Giovanni Beltrame, au Département de génie informatique et génie logiciel.


Leadership responsable et intégrité

La directrice générale de Polytechnique a ensuite enchaîné sur le thème du leadership responsable, une valeur déjà bien ancrée chez les membres de la communauté de Polytechnique qui consacrent une partie de leur temps à intervenir dans les médias ou à prendre part à des activités qui ont pour objectif de transmettre de la connaissance ou de faire valoir leur expertise.

« À une époque où la vérité est souvent contestée, notre responsabilité est aussi celle de l’éveil à la science, notamment par la vulgarisation scientifique, a-t-elle ajouté à ce sujet. Notre engagement dans la société doit se concrétiser dans notre influence et dans notre action. C’est ça, le leadership responsable. »

Selon elle, cette valeur s’articule aussi autour de l’éveil aux carrières scientifiques de tous les publics, soulignant le travail que fait le camp Folie Technique chez les plus jeunes. « On voit maintenant des étudiantes et des étudiants qui viennent chez nous et qui racontent avoir fréquenté Folie Technique dans le passé, a-t-elle confié. C’est fantastique! »

L’allocution s’est terminée avec le thème de l’intégrité, garante de la confiance qu’on porte aux membres de la communauté de Polytechnique et qui permet de solidifier des liens. À ce sujet d’ailleurs, Maud Cohen a rappelé l’importance de renforcer ceux qui unissent le monde des affaires au monde universitaire, tout en faisant une place au mot « durabilité » aux côtés de celui de la « prospérité ». « Des mots qu’on ne pourra plus placer en rivalité », a-t-elle souligné.

Avant de se prêter à une courte entrevue menée par Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM, Maud Cohen a ajouté ceci. « En 150 ans d’histoire, Polytechnique Montréal a pris sa place et a laissé sa marque au Québec, au Canada et dans le reste du monde. Dans le futur, nous allons continuer à être des partenaires technologiques de premier ordre et contribuer à relever les défis qui sont devant nous grâce à l’engagement de toute notre communauté, au bénéfice des générations futures, au bénéfice de Montréal, au bénéfice de toutes et tous, ici et partout dans le monde. »

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