Carrefour de l'actualité

L'importance de promouvoir différemment la recherche en génie - Polytechnique cohôtesse du 90e Congrès de l'Acfas en 2023

27 septembre 2022 - Source : NOUVELLES

En mai 2023, Polytechnique accueillera le plus important congrès scientifique de la francophonie, sous le thème « 100 ans de savoirs pour un monde durable ». La professeure Louise Millette, coprésidente du comité scientifique de l'événement, propose aux chercheuses et aux chercheurs de notre communauté universitaire d'y faire rayonner leurs activités de recherche, mais aussi de sortir des approches courantes pour la présentation de leurs travaux.

90e Congrès de l'Acfas en mai 2023 à Polytechnique Montréal, l'Université de Montréal et HEC Montréal


Du 8 au 12 mai 2023, Polytechnique Montréal, l'Université de Montréal et HEC Montréal accueilleront le 90e congrès de l'Acfas sur le campus de la montagne. Près de 6 000 congressistes provenant du Québec, du Canada francophone et d'une quarantaine de pays assisteront à environ 220 colloques et à quelque 4 000 séances d'échanges thématiques et sessions de communication libre - orales ou par affiche - dans les trois établissements ou en ligne. Également, des activités destinées au grand public et des séances de réseautage auront lieu sur le campus de la montagne et ses environs.

Jusqu'au 10 octobre, les membres de la communauté de Polytechnique qui réalisent des activités de recherche sont invités à soumettre des propositions de colloques et de communications libres à l'Acfas.

Louise Millette, professeure au Département des génies civil, géologique et des mines et directrice du Bureau de développement durable, encourage les membres du corps professoral, les professionnelles et professionnels de la recherche ainsi que les étudiantes et les étudiants de Polytechnique à saisir l'occasion de faire valoir leurs travaux lors de ce congrès qui se déroulera « à la maison », où l'on mettra à l'honneur la science dans son ensemble.

« Pour les personnes en recherche qui oeuvrent en génie, il est intéressant de pouvoir se rapprocher, lors d’un événement comme le Congrès de l'Acfas, de personnes qui font de la recherche en sociologie, en marketing ou en science politique, explique-t-elle. Cela permet de "dépoussiérer" l’image du génie auprès de celles et ceux qui ne connaissent pas bien le domaine - et qui pourraient voir seulement les ingénieurs et les ingénieures comme des calculateurs et des calculatrices.

« D'autre part, les personnes qui réalisent de la recherche en ingénierie à Polytechnique peuvent bénéficier de la contribution de collègues oeuvrant d’autres domaines à leurs travaux et à leur réflexion. Le Congrès de l'Acfas est l'occasion idéale de découvrir de possibles collaborateurs et collaboratrices qui permettront de faire évoluer un projet de recherche vers de nouveaux horizons. »

Présenter le génie autrement

Louise Millette suggère aux membres de la communauté de Polytechnique de prendre une lorgnette différente pour souligner les contributions leurs recherches. Par exemple, elle suggère d'inclure des dimensions qu'on ne retrouve pas nécessairement lors d'une intervention à une conférence spécialisée en ingénierie.

« Les personnes qui participent à un Congrès de l'Acfas proviennent de divers horizons. Donc, lors d'un colloque, dans l’auditoire, il y aura probablement des personnes qui ne sont pas issues de la discipline pointue où œuvre le chercheur ou la chercheuse qui présente. Il serait pertinent d'en profiter pour mettre les choses en perspective différemment », explique-t-elle.
 

Louise Millette. (Photo : Caroline Perron)
Louise Millette. (Photo : Caroline Perron)


« Il serait intéressant d'entendre des chercheuses et chercheurs parler du positionnement de leurs travaux dans le continuum de la connaissance dans leur domaine : est-ce un saut, une amélioration, ou la concrétisation d'une idée de génie qui était impossible il y a 40 ou 50 ans parce que des dispositifs technologiques n'existaient pas? Sur les épaules de quels géants se sont-ils ou elles hissés pour aller encore plus haut? Aussi, vu le thème du 90e Congrès de l'Acfas, on pourrait souligner la contribution de la recherche à la construction d’un monde plus durable, ainsi que les ouvertures vers l'avenir qui sont ainsi rendues possibles. »

Également, la professeure Millette propose la tenue de présentations réalisées en collaboration avec des partenaires de recherche. « La science appliquée est un peu méconnue des gens qui sont de domaines où les travaux avec des partenaires sont peu fréquents. D’autres personnes ont tendance à mélanger les "commandes" et la recherche effectuée en partenariat », souligne-t-elle.

« Pourquoi ne pas demander à des partenaires d’expliquer pourquoi ils font affaire avec des universités plutôt qu'avec des consultants? Je suis certaine qu’on dévoilerait ainsi la richesse des partenariats pour le développement de solutions qui prennent en compte les contraintes des partenaires. En plus, ils conduisent aussi à enrichir et diversifier les domaines d'application puisque ces mêmes partenaires sont exposés à des choses nouvelles dans le cadre des projets de recherche. »

Mettre le génie de l'avant

Parce que le génie contribue à l'avancement du savoir dans plusieurs domaines, des membres de la communauté de Polytechnique Montréal pourront proposer des interventions dans la section des colloques multisectoriels, donc des colloques qui relèvent d'au moins deux sections (Sciences de la santé; sciences naturelles, mathématiques et génie; lettres, arts et sciences humaines; sciences sociales; éducation).

Louise Millette encourage tous les types d'interventions, mais elle souhaiterait voir augmenter la proportion des présentations issues de la communauté de Polytechnique dans la section 200 où le génie est la discipline principale.

« Il ne faudrait pas que chaque fois qu'un projet intègre une dimension sociale, qu'il se fasse sortir de l'axe consacré au génie! Il faut comprendre que la prise en considération des aspects sociaux et humains fait partie de l'ingénierie : si l’on ne le fait pas, un projet ne réussira pas », rappelle-t-elle.

« Une technologie n'a jamais changé les choses par elle-même : des gens l'ont déployée, l'ont fait accepter, l'ont rendu valable… Et pour éviter les fausses bonnes idées, ça prend l'implication d'un ingénieur ou d'une ingénieure. »

Place à la relève

Enfin, une nouveauté du 90e Congrès de l'Acfas sera la participation d'étudiantes et d'étudiants universitaires au premier cycle pour la présentation de travaux de recherche.

Louise Millette encourage les personnes qui suivent une formation d'ingénieur à Polytechnique et qui prennent part à une unité de projet d'initiation à la recherche (UPIR) – où un étudiant ou une étudiante travaille l'équivalent d'une demi-journée par semaine dans une équipe de recherche – à faire une présentation au 90e Congrès de l'Acfas.

« Il serait fort intéressant de les entendre parler de leur vision de la recherche et des impacts de celle-ci. Il y a sûrement des aspects novateurs qui peuvent sortir de cette vision étudiante. Je suis persuadée que leurs points de vue feront entrevoir des nouvelles avenues pour l'avancement du savoir dans l'ensemble de la communauté de recherche! », estime-t-elle.

Les membres de la communauté de Polytechnique ont jusqu'au 10 octobre 2022 pour soumettre des propositions de colloques ou de communications libres à l'Acfas.

À lire aussi

12 avril 2023
NOUVELLES

Polytechnique Montréal fera rayonner le génie au 90e Congrès de l'Acfas

25 novembre 2022
NOUVELLES

La professeure Catherine Beaudry lauréate du Prix Acfas Jacques-Rousseau 2022

Mots-clés