Fort d’une carrière qui l’a amené à travailler sur des technologies propres autant en grande entreprise chez Bombardier que par la voie des jeunes pousses avec Consortium SAF+, Alexandru Iordan orchestrera au cours des prochaines semaines la genèse du CITP.

L’ingénieur de formation mise sur sa connaissance profonde des contraintes et des enjeux qui accompagnent le développement de technologies propres pour offrir aux partenaires du CITP une offre de services adaptée à ce type de projet. Il tire notamment son expérience de SAF+, la jeune pousse qu’il a cofondée en 2019 pour développer un procédé de synthèse de kérosène durable à partir de rejets de carbone et d’hydrogène « vert ».

« L’un des problèmes que cette expérience et d’autres m’ont permis de constater, c’est que ça peut être très difficile pour les jeunes pousses de trouver un endroit pour mener des projets pilotes, explique M. Iordan. En plus, développer une technologie qui aura un impact environnemental majeur nécessite un long cycle de développement. »

En éliminant un maximum de contraintes et de freins à l’innovation en plus d’aligner les plans d’affaires avec la feuille de route de mise à échelle et de validation technologique, le CITP souhaite faciliter l’atteinte des jalons qui permettront aux technologies propres de voir le jour et d’avoir un impact réel sur notre société. Et ce, qu’elles soient issues de la recherche académique, de l’entrepreneuriat ou d’entreprises de plus grande taille.

« Je souhaite que tous ces mondes cohabitent dans le CITP pour créer l’environnement auquel j’aurais voulu avoir accès lorsque j’étais chez SAF+, confie Alexandru Iordan. Nos partenaires pourront non seulement s’appuyer sur forces en présence en recherche à Polytechnique Montréal, mais aussi sur celles des différents acteurs qui se grefferont au CITP au fil du temps. »

Un espace pour catalyser l’émergence de technologies durables

Situé au 5600, rue Hochelaga dans l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM), le CITP entend catalyser l’essor de technologies de décarbonation au Québec en facilitant la maturation de projets qui ont franchi l’étape de la preuve de concept.

Électrification de procédés industriels à forte empreinte carbone, mise à l’échelle de technologies innovantes dans le domaine du recyclage des batteries d’autos, prototypage et construction d’unités pilotes : une gamme d’initiatives issues autant des recherches de partenaires publics et privés que de Polytechnique Montréal occuperont les 30 000 pieds carrés de l’endroit, aménagé selon les besoins de chacun en termes d’espace, d’infrastructure de recherche et de capacité électrique. En plus de l’accès aux expertises de recherche et de mise à l’échelle de Polytechnique et de ses partenaires, les projets chapeautés par le CITP bénéficieront d’un accompagnement en matière de commercialisation et de recherche d’investissements, en collaboration avec plusieurs incubateurs et accélérateurs.

Au-delà d’un simple espace de travail, le centre entend jouer un rôle central dans la création d’un écosystème dynamique où la collaboration entre les différents acteurs deviendra l’une de ses forces. En plus de réunir sur un même site des personnes issues du monde de la recherche, de l’entrepreneuriat et de la grande industrie, le CITP profitera de sa proximité géographique avec le Hall précommercial intégré (HPCI) du Collège de Maisonneuve, associé à deux centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) du Collège de Maisonneuve : le Centre d’études des procédés chimiques du Québec (CÉPROCQ) et l’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire (ITEGA).

« En regroupant dans l’est de Montréal autant d’acteurs multidisciplinaires dédiés aux technologies propres, nous contribuerons non seulement à redynamiser ce secteur de la ville, en plus de générer un héritage durable en matière d’innovation verte et d’entrepreneuriat, souligne Alexandru Iordan. Avec le CITP, nous mettons en place un chainon manquant critique pour répondre au besoin de celles et ceux qui innovent et poursuivent avec obstination la commercialisation de technologies durables prometteuses afin de concrétiser leurs projets », ajoute-t-il.