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ISPAJES : Stimuler les professionnels de demain
Ce programme, créé en 1993 par Sonia Faucher et Julie Trudel de l'Université de Sherbrooke, prend la forme d'un cours optionnel
offert dans plusieurs écoles secondaires du Québec. Le cours est basé sur les étapes de développement de produits dans le but
de créer un nouveau prototype entièrement fonctionnel pour un client. Cette année, Polytechnique a voulu manifester son soutien
à ISPAJES avec une commandite de 2 000 $.
Cette année, les élèves de troisième secondaire de sept écoles du Québec doivent construire un mobile d'un kilogramme se déplaçant à l'aide de trois modes de propulsion : la vapeur, la pile au lithium et la combustion oxygène-hydrogène, tous trois respectueux de l'environnement. « Ce projet éveille l'imagination et la créativité des jeunes en plus d'augmenter l'engouement pour l'ingénierie », indique Patrick Fernet, ingénieur et directeur général d'ISPAJES, et ancien chargé de cours à Polytechnique de 1983 à 1993.
L'exercice ne s'avère pas simple. Les élèves sont contraints d'utiliser une roue volante, une pile au lithium, un litre de vapeur et une chandelle pour faire fonctionner leur mobile. Ils peuvent aussi investir une somme maximale de 80 $ afin d'acheter le matériel nécessaire pour développer leur création. Ils doivent de plus répondre à sept livrables pour le client dont la création d'une page Web, la signature d'un contrat avec le client, la rédaction d'un manuel d'assemblage, une présentation marketing sur ordinateur, l'analyse des coûts et l'étude de mise en marché sous forme de plan d'affaires, la réalisation d'un prototype fonctionnel et finalement la présentation du produit au gala annuel.
Un choix stratégique
Les jeunes de troisième secondaire n'ont pas été choisis à l'aveuglette. Selon Statistique Canada, il y aurait une baisse
flagrante d'intérêt pour les sciences et les mathématiques au secondaire, notamment en troisième secondaire. « Notre
mission devient donc de démythifier la science auprès de ces jeunes pour rendre l'école plus significative et de préparer la
relève en technologie pour l'industrie », indique M. Fernet. Afin de concrétiser d'avantage les notions, deux visites
industrielles sont organisées pour permettre aux élèves de prendre contact avec l'environnement de travail des
ingénieurs. De plus, des ingénieurs leur rendront visite en classe à quatre reprises. Ils réviseront les concepts
et les maquettes de prototypes afin de fournir des trucs et des conseils aux futurs professionnels. Toutes ces activités
permettront aux jeunes de naviguer concrètement dans le domaine de l'ingénierie.
Une des valeurs d'ISPAJES n'est pas la compétition, mais plutôt la reconnaissance des forces de chacune des classes. « Chacune d'elles en sortira gagnante, car elles se démarqueront par au moins une force comme la communication, le travail d'équipe ou l'avancement de la science », indique le directeur d'ISPAJES.
Le comité organisateur est chapeauté par Patrick Fernet et est formé de trois étudiants de Polytechnique : Béatrice Lourdes Poitevien, qui s'occupe du camp de formation pour les enseignants, de Bruno Sylvestre, coordonnateur de la région de Montréal et l'Outaouais et de Laurence Solar-Pelletier, infographe et aide à la préparation.
Le Gala reconnaissance
Le 5 juin prochain au Centre des sciences de Montréal au Vieux-Port, les jeunes participants au projet verront la consécration
des efforts de toute une année scolaire avec la tenue du Gala reconnaissance. Lors de cet événement tous les élèves du projet
ISPAJES seront réunis pour présenter le fruit de leur travail et faire la démonstration du fonctionnement de leur prototype au
client.
Une équipe d'élèves avec son prototype d' Horloge Lunaire (projet 2003)