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Faire fleurir l'avenir : sixième édition de la Semaine de la rose blanche
À l’approche du 6 décembre, jour de commémoration du féminicide survenu il y a trente ans cette année, Polytechnique Montréal convie la population à poser un geste symbolique et significatif en participant à la Semaine de la rose blanche.

En créant la Semaine de la rose blanche en 2014, Polytechnique Montréal a souhaité encourager l’éclosion de talents scientifiques et l’éveil d’intérêts pour les sciences, les technologies et le génie chez des jeunes filles qui, autrement, n’auraient peut-être pas été sensibilisées à l’attrait de ces disciplines. La campagne doit son nom au fait que les roses blanches sont devenues au fil des ans le symbole des activités de commémoration de Polytechnique.
La Semaine de la rose blanche permet d’offrir des roses blanches virtuelles à une personne de son choix, grâce au site transactionnel roseblanche.org. Chaque achat de roses constitue un don à Folie Technique, le camp scientifique de Polytechnique Montréal. Grâce aux sommes recueillies, Folie Technique pourra offrir à des jeunes filles issues de milieux moins aisés la possibilité de participer à des activités de sensibilisation aux sciences.
Offrir des roses blanches pour faire fleurir l’avenir
Polytechnique Montréal invite les membres de sa communauté, ainsi que le grand public et les entreprises, à envoyer à leurs proches ou à leurs clients des roses blanches virtuelles. Ce geste fera plaisir tout en semant des graines pour l’avenir.
- 1 rose (10 $) : permet de payer le transport d’une jeune fille pour se rendre au camp de jour.
- 14 roses (50 $) : permettent d’acheter le matériel d’une expérience scientifique pour un groupe « 100 % filles ».
- 25 roses (200 $) : permettent à une jeune fille de participer au camp estival scientifique de Folie Technique.
Depuis sa création, la Semaine de la rose blanche a recueilli plus de 65 000 $, permettant à près de 8 850 jeunes filles d’assister à des ateliers scientifiques en classe et de participer au camp scientifique estival de Folie Technique. La demande excède toutefois largement l’offre de cet organisme sans but lucratif. Populaires, les groupes « 100 % filles » peinent à répondre aux nombreuses demandes d’inscription. Grâce à l’appui reçu, Folie technique prévoit offrir sept groupes « 100 % filles » selon diverses thématiques à l’été 2020.
« Je suis très reconnaissante envers Folie Technique d’avoir offert à mes filles de participer gratuitement au camp de jour. Non seulement celui-ci leur a fait découvrir l’univers des sciences, mais il leur a aussi permis d’agrandir leur cercle d’amis et de côtoyer des monitrices et des moniteurs positifs et motivés qui leur ont transmis leur passion scientifique. Le fait d’être une fille ne devrait pas dicter les intérêts, et en ce sens, le camp de Folie Technique prouve que tout le monde peut s’intéresser aux sciences et y exceller. »
- Annie Savoie, étudiante en enseignement et maman de deux jeunes filles qui ont participé au camp Folie Technique
Femmes et génie
Bien qu’elles représentent plus de la moitié de la population canadienne, les femmes sont encore peu nombreuses à entreprendre une carrière en génie, alors qu’on y retrouve des carrières stimulantes et des emplois bien rémunérés. Selon Ingénieurs Canada, moins de 13 % des ingénieurs en exercice titulaires d’un permis sont des femmes. En 1989, lors de l’attentat, les femmes comptaient pour 17 % de la clientèle étudiante de Polytechnique. À l’automne 2019, elles sont un peu plus de 28 % et elles atteignent ou dépassent la parité dans certaines spécialités comme le génie biomédical et le génie chimique.
Pour consulter les statistiques sur l'évolution du nombre d’étudiantes à Polytechnique ou pour en savoir plus sur les actions mises en place, on peut visiter la page Femmes et génie.
Si les activités culminent chaque année lors de la semaine précédant le 6 décembre, le site transactionnel de la Semaine de la rose blanche demeure toujours ouvert. Il est donc possible d’offrir des roses blanches en tout temps.
Par la Semaine de la rose blanche, Polytechnique témoigne qu’elle n’oubliera jamais, mais qu’elle tourne aussi son regard vers l’avenir.
Autres activités commémoratives
Remise de l’Ordre de la rose blanche
Le jeudi 5 décembre 2019 à 11 h, Polytechnique tiendra la cinquième édition de la cérémonie de remise de bourse de l’Ordre de la rose blanche. Cet ordre distingue une étudiante canadienne en génie désirant poursuivre ses études aux cycles supérieurs, qui se voit remettre une bourse de 30 000 $.
Dépôt de gerbes de roses devant la plaque commémorative
Le vendredi 6 décembre à 8 h 15, des gerbes de roses blanches seront déposées devant la plaque commémorative par des représentants et représentantes de l’établissement et des associations étudiantes. Le personnel, les étudiants et le grand public sont invités à venir se recueillir tout au long de la journée. La plaque commémorative est située à l’extérieur, sur le mur sud-ouest du pavillon principal de Polytechnique.
Faisceaux lumineux sur le mont Royal
Afin de garder vivante la mémoire de ces jeunes femmes, le Comité Mémoire, en collaboration avec la Ville de Montréal, invite la population à un rassemblement qui aura lieu sur le belvédère du mont Royal le vendredi 6 décembre à 17 h. À 17 h 10, heure où les premiers coups de feu ont été tirés, 14 faisceaux illumineront le ciel au-dessus du mont Royal (création de Moment Factory). Les faisceaux seront allumés un à la fois, à quelques secondes d’intervalle, à l’appel du nom des 14 victimes. Pour ce 30e anniversaire, 14 universités d’ingénierie de Vancouver à Halifax allumeront également chacune un faisceau pour cet hommage. Après une minute de silence, un chœur composé de 150 personnes interprétera deux pièces de musique pour clore la cérémonie.
Lancement du livre Ce jour-là – Parce qu’elles étaient des femmes
Le vendredi 6 décembre à 9 h, Polytechnique présentera le lancement officiel du livre Ce jour là – Parce qu’elles étaient des femmes. Initié par le Comité Mémoire, constitué de bénévoles, et soutenu par Polytechnique, cet ouvrage s’inscrit dans un devoir de se souvenir. Écrit par Josée Boileau, ex-journaliste au quotidien Le Devoir, et publié aux Éditions La Presse, il sera disponible en français à ce moment et en anglais au début de 2020. On y trouvera des photos d’archives, une description factuelle du drame, le rappel du rêve des années 80, le portrait des victimes, un regard sociétal et des témoignages de personnes touchées de près par le drame.
La Semaine de la rose blanche : dans nos mains fleurit l’avenir.
En savoir plus
Site de la Semaine de la rose blanche
Site de l'Ordre de la rose blanche
Site du 6 décembre