Nouvelles
Deux professeures et une doctorante de Polytechnique Montréal collaborent à la réalisation d’une étude sur les analyses de vulnérabilité des sources d’eau potable de la rivière des Mille Îles
Le 4 mars dernier, les villes partenaires du Conseil des bassins versants des Mille-Îles (COBAMIL) se sont rassemblées en compagnie du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette, pour la signature protocolaire d’une entente historique sur les analyses de vulnérabilité des sources d’eau potable de la rivière des Mille Îles.
Cette étude, à laquelle participent les professeures Sarah Dorner et Michèle Prévost et la doctorante Raja Kammoun du Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal, permettra l’évaluation de la vulnérabilité des prises d’eau et l’identification des différentes sources potentielles de contamination.
C’est à la suite de l’adoption du Règlement sur les prélèvements en eau et leur protection (RPEP) en 2014 que le COBAMIL et Polytechnique ont offert conjointement leurs services pour la réalisation de cette recherche. « Il était tout naturel pour notre institution de participer avec le COBAMIL à ce projet d’analyse considérant notre expertise en la matière. En effet, Polytechnique abrite en son sein la Chaire industrielle CRSNG en eau potable dirigée par la professeure Michèle Prévost, le CREDEAU, un centre de recherche multi-institutionnel dédié au traitement des eaux ainsi qu’une Chaire de recherche du Canada sur la dynamique des contaminants microbiens dans les sources d'approvisionnement en eau dont est titulaire la professeure Sarah Dorner », souligne Céline Bouvet, conseillère la recherche au Bureau de la recherche et centre de développement technologique de Polytechnique.
Une histoire de complémentarité
Le rôle du COBAMIL sera d’assurer la coordination de ce projet, de procéder à la collecte d’information et de concerter non seulement les six producteurs d’eau potable, mais également les municipalités non-partenaires situées dans le territoire d’intervention qui devront fournir l’information nécessaire à cette étude. Du côté de Polytechnique, les chercheuses seront responsables de l’analyse technique de vulnérabilité des sources. Selon le RPEP, les résultats de ces études devront être soumis au gouvernement du Québec d’ici 2021 et serviront ensuite à produire un plan de protection des sources d’eau potable.
Concerter et rassembler les municipalités
Sur un parcours de 42 km de rivière, on dénombre six prises d’eau potable gérées par les villes de Deux-Montagnes, Saint-Eustache, Sainte-Thérèse, Laval, Rosemère et Mascouche/Terrebonne (Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins). Ces prises desservent neuf villes de la couronne nord de Montréal ainsi qu’une partie du territoire lavallois. Afin d’éviter de nombreuses études coûteuses menées de manière indépendante pour un même territoire, les municipalités se sont rassemblées dans le but de produire qu’une seule étude pour l’ensemble de la rivière des Mille Îles. Une grande première au Québec!

Rangée avant : Chantal Marceau, Directrice générale, RAIM, Nathalie Ricard, promairesse, Terrebonne, Denise Cloutier, Présidente, COBAMIL, Virginie Dufour, Conseillère municipale, Laval, Barbara Morin, Conseillère municipale, Sainte-Thérèse, Céline Bouvet, Conseillère à la recherche, Polytechnique Montréal
Rangée arrière : Jean-François Hecq, Conseiller municipal, Boisbriand, Yanick Fortier, Service des eaux, Saint-Eustache, Bertrand Lefebvre, Maire suppléant, Mascouche, Benoit Charette, ministre MELCC, Denis Martin, Préfet, MRC Deux-Montagnes, René Villeneuve, Maire suppléant, Rosemère
Source : Conseil des bassins versants des Mille-Îles (COBAMIL)
En savoir plus
Fiche d’expertise de la professeure Sarah Dorner
Fiche d’expertise de la professeure Michèle Prévost
Site du Conseil des bassins versants des Mille-Îles (COBAMIL)