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Congrès national d'Ingénieurs sans frontières - retour sur l'événement
Organiser un congrès
Il y a un an, Montréal avait été désignée par le Bureau national d'ISF pour
accueillir l'un des plus importants événements au Canada à traiter des questions de développement international. Les
membres d'ISF-Polytechnique obtiennent alors le mandat de mettre sur pied le congrès 2008. « Organiser un tel événement au sein
d'une ville remplie d'occasions comme Montréal nécessite beaucoup de préparation en termes de logistique, à long terme, ainsi
qu'un important blitz final permettant de contrer la vague d'imprévus qui surgissent durant les semaines précédant sa tenue »,
explique Sadia Arshad, membre d'ISF-Poly et responsable des communications pour le congrès. « La plupart des organisateurs, des
membres d'ISF-Polytechnique, en étaient à leur première expérience de logistique événementielle. Nous avons dû développer notre
sens de l'initiative, notre rigueur et apprendre par essais et erreurs pour rencontrer les objectifs que nous nous étions
fixés. Mais l'expérience est réellement formatrice et l'équipe est fière d'avoir accompli un tel projet ».
Délégués de la section ISF-Poly lors du banquet de clôture (Paul Blondé, ISF).
Briser le moule pour attaquer de nouveaux défis
Le congrès a donné l'occasion aux participants d'accroître leurs connaissances en développement international et d'améliorer
leurs compétences en leadership. On y a présenté une variété d'ateliers interactifs, des discussions de groupe et des
conférences. Le comité organisateur d'ISF-Poly a également effectué une rétrospective des actions entreprises par ISF afin
de se questionner sur l'impact réel des projets canadiens et
outre-mer.
Moments forts
Certains moments du Congrès avaient été planifiés pour sensibiliser le public montréalais à l'inefficacité de l'aide canadienne
dans les pays étrangers. Le 17 janvier, les délégués étaient invités à dénoncer l'aide liée, ces prêts officiels restreignant
l'approvisionnement en biens et services aux pays donateurs. Cette pratique diminue les impacts de l'aide étrangère canadienne
puisque près de la moitié de l'aide envoyée aux pays en voie de développement n'apporte en fait aucun bénéfice direct à ces
populations. L'activité de sensibilisation s'est terminée par un rassemblement devant le Complexe Guy-Favreau, au
centre-ville. Comme le témoigne la photo ci-bas, une centaine de personnes s'y sont rendues avec, en main, leur
arrêt-stop portant l'inscription «Arrêtons l'aide liée!».
Événement de sensibilisation devant le Complexe Guy-Favreau (CPimages/Ingénieurs sans frontières).
L'un des moments les plus forts du Congrès aura été, sans contredit, la Journée de la collaboration, le 18 janvier, où des étudiants, des jeunes professionnels et des représentants d'entreprise en ingénierie ont eu la chance d'échanger sur leur vision de la profession et du rôle des ingénieurs dans le développement international. Cet échange a stimulé la réflexion des participants concernant les possibilités d'employer leur influence afin d'apporter des changements concrets. De plus, les participants à la Journée de la collaboration ont pu assister au groupe de discussion et à la conférence de fermeture traitant des moyens pour maximiser l'impact des quatre milliards de dollars dépensés annuellement par le Canada en aide au développement. Cette conférence a su attirer un large public montréalais parmi lequel se trouvaient notamment plusieurs étudiants et membres du personnel de Polytechnique étaient présents pour écouter Ralph Nader, politicien activiste et ancien candidat aux élections présidentielles des États-Unis. Le message lancé? « La nouvelle génération de professionnels en ingénierie a le pouvoir de changer les choses. Pour ce faire, elle doit nécessairement briser le moule et trouver des moyens d'innover », a exprimé Monsieur Nader.
Délégués dans la salle principale (Paul Blondé ISF).
Développement du leadership, une corde de plus à son arc
!
En s'impliquant au sein d'ISF, les jeunes ingénieurs saisissent une occasion d'acquérir des aptitudes qui se développent plus
difficilement dans un contexte d'apprentissage théorique. « Les compétences acquises au cours de l'organisation du Congrès
national d'ISF me seront directement utiles dans l'exercice de ma future profession. J'en suis certaine », explique Sadia. «
J'ai eu l'occasion d'accroître mon leadership et d'apprendre à réagir rapidement lorsque des imprévus surviennent . Ces
compétences me permettront de répondre efficacement à l'évolution que la profession d'ingénieur connaîtra dans les années à
venir et à relever les éventuels défis qui se poseront ».
Retour au calme
Que feront les membres d'ISF-Poly dans les prochaines semaines? « Nous nous remettons tranquillement des événements des
derniers jours. Nous sommes présentement à l'étape du bilan. Nous poursuivons aussi notre projet Eau pour le monde »,
souligne-t-elle. Rappelons que cette activité offerte aux étudiants de niveau secondaire et collégial consiste en une série
d'ateliers éducatifs de sensibilisation sur le thème de l'eau.
ISF pousse également son action sur le terrain, à l'étranger. L'organisme travaille en étroite collaboration avec les communautés locales afin d'implanter divers projets adaptés à leurs conditions. ISF-Polytechnique permettra notamment à Laura-Jeanne Taschereau et Geneviève Boisjoly de réaliser un stage humanitaire, au Burkina Faso pour une durée de 4 mois, l'été prochain. Ces étudiantes veilleront à ce que des solutions durables soient générées et disponibles localement.
Bravo aux organisateurs pour le succès de l'événement!
Pour obtenir plus d'informations au sujet de la section ISF de Polytechnique, visitez le http://polymtl.ewb.ca/ .