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Collation des grades 2025 : Polytechnique Montréal décerne le 3 000e diplôme de doctorat de son histoire et remet un doctorat «honoris causa» à Suzanne Lacasse, pionnière en géotechnique

9 juin 2025 - Source : NOUVELLES

Polytechnique Montréal a souligné l’assiduité et la persévérance des 1 735 finissantes et finissants de la promotion 149, qui auront un impact direct sur le développement de notre société ici comme à l'international, lors de deux cérémonies tenues au Palais des congrès de Montréal le samedi 7 juin 2025.

La collation des grades 2025 de Polytechnique Montréal (Photo : Caroline Perron)
(Photo : Caroline Perron)


À l'occasion de cette collation des grades, Polytechnique a décerné 940 baccalauréats en ingénierie, 131 baccalauréats ès sciences, 16 diplômes d’études supérieures spécialisées, 230 maîtrises en ingénierie, 296 maîtrises en sciences appliquées et 122 doctorats. Ce rite universitaire annuel a porté à 64 404 le nombre de personnes diplômées de l'université d'ingénierie depuis sa fondation en 1873.

Remise du 3 000e diplôme au doctorat

Durant la cérémonie du matin, Polytechnique a décerné son 3 000e diplôme de doctorat depuis 1956, soit première année où ces diplômes ont été décernés. Ce diplôme a été remis à Laurie Fontaine, finissante au programme de doctorat en génie chimique. Pour Maud Cohen, directrice générale, l’octroi du 3 000e diplôme de doctorat représente un autre jalon important pour l'établissement.

« Les étudiantes et étudiants au doctorat jouent un rôle crucial dans la production de nouvelles connaissances qui repoussent les limites de notre savoir collectif. De par leur persévérance et leur curiosité, ces chercheuses et chercheurs enrichissent notre savoir en apportant des perspectives originales et inédites qui permettent à toute l’humanité de reculer les limites de ce qui est déjà connu », a affirmé Mme Cohen.

« Plus que jamais, notre société a besoin de ces chercheuses et chercheurs afin de lui permettre de prendre toute sa place au sein de la collectivité mondiale et de veiller à ce que le Québec tout entier puisse aspirer à son plein potentiel de développement scientifique, technologique et économique. Qu’ils viennent d’ici ou d’ailleurs, on ne peut tout simplement pas se passer de ces talents qui vont assurer plusieurs aspects de notre avenir collectif et nous en avons d’ailleurs besoin d’encore plus », a-t-elle ajouté.

Dans le cadre de son projet de recherche de doctorat, Laurie Fontaine s’est intéressée au développement d’un modèle d’agent pour étudier l’influence du comportement citoyen et de l’attitude environnementale sur la gestion durable des matières résiduelles.

« C’est un privilège de recevoir mon diplôme de doctorat après autant d’années de recherche et de persévérance, a déclaré Laurie Fontaine. Il en va de même pour tous les autres finissants et finissantes au doctorat de Polytechnique Montréal qui ont su se rendre jusqu’au bout de leurs projets d’étude et qui font partie de la cohorte de finissantes et finissants de cette année comme moi ».
 

Laurie Fontaine, diplômée au doctorat en génie chimique (à droite), et Caroline Jodoin, directrice du Service aux étudiants de Polytechnique (SEP). (Photo : Polytechnique Montréal)
Laurie Fontaine, diplômée au doctorat en génie chimique (à droite), et Caroline Jodoin, directrice du Service aux étudiants de Polytechnique (SEP). (Photo : Polytechnique Montréal)


Suzanne Lacasse, une diplômée de Polytechnique au parcours inspirant

Durant la cérémonie de l'après-midi, l'Université de Montréal, sur recommandation de Polytechnique Montréal, a décerné un doctorat honoris causa à Suzanne Lacasse, une pionnière dans le domaine de la géotechnique.

Mme Lacasse, qui est diplômée au baccalauréat en génie civil (Po 71) de Polytechnique, a laissé sa marque en géotechnique grâce à ses recherches en mécanique des sols, en gestion des risques et en conception de fondations terrestres et marines. Elle a établi des pratiques novatrices pour analyser la résistance aux tempêtes des plateformes en mer et a intégré des concepts de fiabilité et de risque dans la conception géotechnique. Reconnue mondialement pour son expertise, elle a appliqué les probabilités à l’évaluation des dangers géotechniques, notamment pour les barrages, les installations en mer et la stabilité des pentes.

Après avoir obtenu un baccalauréat ès arts de l’Université de Montréal en 1967, Suzanne Lacasse a été l'une des premières femmes diplômées en génie civil et la seule femme de sa promotion - qui comptait 46 personnes - lorsqu'elle a complété sa formation d'ingénieure à Polytechnique Montréal. Elle a ensuite poursuivi ses études doctorales au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et obtenu un doctorat en génie civil en 1976 en cotutelle avec Polytechnique. Au MIT, elle a été l’une des deux femmes de sa cohorte sur 50 étudiants.

En 1976, après son doctorat, Suzanne Lacasse est devenue chargée de cours au MIT, puis a été nommée responsable du laboratoire de géotechnique de l’établissement. En 1978, elle a intégré le prestigieux Institut géotechnique de Norvège à titre de boursière postdoctorale. En 1991, elle a été nommée directrice générale de cet Institut, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste. En 2011, elle a assumé le rôle de directrice technique et, en 2016, celui d’experte-conseil, un poste qu’elle occupe encore aujourd’hui.
 

Frantz Saintellemy, chancelier de l'Université de Montréal; Suzanne Lacasse, récipiendaire d'un doctorat honoris causa; Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal; Alexandre Chabot, secrétaire général de l'UdeM. (Photo : Caroline Perron)
De gauche à droite : Frantz Saintellemy, chancelier de l'Université de Montréal; Suzanne Lacasse, récipiendaire d'un doctorat honoris causa de l'Université de Montréal sur recommandation de Polytechnique Montréal; Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal; Alexandre Chabot, secrétaire de l'Université de Montréal. (Photo : Caroline Perron)


Mme Lacasse est autrice de plus de 370 articles, de 2 livres, de 5 chapitres de livres et de plus de 300 rapports d’ingénierie. Ses travaux ont été cités plus de 10 000 fois dans des recherches. En 2001, elle est devenue la première femme, en 38 ans d’histoire, à prononcer la Conférence Terzaghi de la Société américaine des ingénieurs civils, une des plus importantes distinctions internationales en géotechnique. En 2003 et 2004, elle a été la première femme nommée à la présidence de la Société canadienne de géotechnique.

En 2014, la Société internationale de mécanique des sols et de géotechnique (SIMSG) a institué la Conférence honorifique Suzanne Lacasse, célébrant ainsi ses contributions à l’évaluation et à la gestion des risques en génie. En 2015, Mme Lacasse est devenue la première femme, en 55 ans d’histoire, à prononcer la Conférence Rankine de l’Institut des ingénieurs civils du Royaume-Uni. Elle a reçu le titre de Chevalier de l’Ordre du Faucon d’Islande en 1997 ainsi que le titre d'Officier de l’Ordre du Canada en 2018.

« En raison de ses contributions théoriques et pratiques incontournables en ingénierie géotechnique, de son impressionnant parcours en ingénierie et en recherche, de son rayonnement d’envergure internationale ainsi que de son statut de pionnière à titre d’ingénieure et de femme, Polytechnique Montréal est très fière de décerner un doctorat honoris causa à madame Suzanne Lacasse », a déclaré Maud Cohen.

Félicitations à nos diplômées, à nos diplômés ainsi qu'à Suzanne Lacasse!


La collation des grades 2025 de Polytechnique Montréal. (Photo : Caroline Perron)
Photos : Caroline Perron

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