Carrefour de l'actualité

47e conférence Augustin-Frigon : « Le bien commun mondial et les sociétés de la connaissance », une réflexion humaniste de Philippe Quéau sur l'avenir des sociétés mondiales

11 avril 2010 - Source : NOUVELLES
Invité de la 47e conférence Augustin-Frigon de l'École Polytechnique le 8 avril dernier, Philippe Quéau, représentant de l'UNESCO pour le Maghreb et spécialiste des TIC, a livré une passionnante réflexion sur les questions du partage et de l'accessibilité du domaine public et du bien commun.

Commençant par préciser la distinction entre le bien commun et les domaines publics, Philippe Quéau a éclairé son propos  par une métaphore historique, en rappelant le sort des nouveaux territoires, cette terra nullius, que les progrès de la navigation ont permis aux Européens de découvrir à la Renaissance et qui, soumises aux convoitises internationales, ont fait l'objet d'un partage entre les deux superpuissances de l'époque, l'Espagne et le Portugal. M. Quéau a ainsi expliqué que l'état des technologies définit de nouveaux espaces, qui induisent des effets politiques globaux et redessinent les formes de la mondialisation.

En proposant d'examiner la relation entre les progrès technologiques actuels (TIC, Internet, BANG), la nouvelle terra nullius que ces progrès ont permis de découvrir (cyberespace et nanocosme demain) et les constructions politiques qui en résulteront, le conférencier a mis en lumière les aspects de « révolution sociétale et cognitive » dans laquelle notre société s'est engagée.

M. Quéau s'est interrogé sur les clés dont nos sociétés disposent pour résoudre la crise morale qui menace l'humanité. Reprenant la métaphore historique, il a comparé l'époque actuelle avec la Renaissance, qui a vu émerger l'imprimerie, la découverte de l'Amérique et la Réforme. Attribuant aujourd'hui aux nouvelles technologies le rôle de l'imprimerie, qualifiant le cyberespace et le nanocosme de nouvelle Amérique, il a déclaré voir un Luther moderne en la personne du philosophe Theillard de Chardin, promoteur du concept de noosphère. « Il faut donner un sens à ce pouvoir immense que forment les forces du collectif  afin de pouvoir bâtir la "grande ville du monde" chère à Jean-Jacques Rousseau », a conclu M. Quéau.

Accès au contenu de la présentation de M. Quéau

À lire aussi

22 février 2013
NOUVELLES

Lancement de la 1re édition du prix Augustin-Frigon : la communauté invitée à partager ses réflexions

17 juin 2013
NOUVELLES

Florence Morin Bernard remporte la première édition du concours Prix Augustin-Frigon