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47e conférence Augustin-Frigon : « Le bien commun mondial et les sociétés de la connaissance », une réflexion humaniste de Philippe Quéau sur l'avenir des sociétés mondiales
Commençant par préciser la distinction entre le bien commun et les domaines publics, Philippe Quéau a éclairé son
propos par une métaphore historique, en rappelant le sort des nouveaux territoires, cette terra nullius, que les
progrès de la navigation ont permis aux Européens de découvrir à la Renaissance et qui, soumises aux convoitises
internationales, ont fait l'objet d'un partage entre les deux superpuissances de l'époque, l'Espagne et le Portugal. M.
Quéau a ainsi expliqué que l'état des technologies définit de nouveaux espaces, qui induisent des effets politiques globaux et
redessinent les formes de la mondialisation.
En proposant d'examiner la relation entre les progrès technologiques actuels (TIC, Internet, BANG), la nouvelle terra nullius que ces progrès ont permis de découvrir (cyberespace et nanocosme demain) et les constructions politiques qui en résulteront, le conférencier a mis en lumière les aspects de « révolution sociétale et cognitive » dans laquelle notre société s'est engagée.
M. Quéau s'est interrogé sur les clés dont nos sociétés disposent pour résoudre la crise morale qui menace l'humanité. Reprenant la métaphore historique, il a comparé l'époque actuelle avec la Renaissance, qui a vu émerger l'imprimerie, la découverte de l'Amérique et la Réforme. Attribuant aujourd'hui aux nouvelles technologies le rôle de l'imprimerie, qualifiant le cyberespace et le nanocosme de nouvelle Amérique, il a déclaré voir un Luther moderne en la personne du philosophe Theillard de Chardin, promoteur du concept de noosphère. « Il faut donner un sens à ce pouvoir immense que forment les forces du collectif afin de pouvoir bâtir la "grande ville du monde" chère à Jean-Jacques Rousseau », a conclu M. Quéau.
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