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Une étape italienne

Anne-Marie Gignac, Po 93, génie chimique

Par Catherine Florès
1 mars 2017 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Mars 2017)
1 mars 2017 - Source : Magazine Poly
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Installée aux États-Unis depuis 2000, Anne-Marie Gignac a accepté, il y a trois ans, le poste que son employeur, Schneider Electric, lui proposait en Italie. Une occasion pour l’ingénieure devenue gestionnaire dès le début de sa carrière de démontrer ses qualités de chef dans un nouveau contexte culturel.

« Il vaut mieux parler un mauvais italien qu’un bon anglais »

« Je suis responsable de la stratégie, de l’offre, de la mise en marché, ainsi que de la R et D d’une entreprise italienne acquise par Schneider Electric. L’entreprise, qui produit des systèmes de refroidissement destinés aux centres de serveurs, est située en Vénétie », explique Mme Gignac. Celle-ci a tenu à apprendre l’italien pour mieux s’intégrer localement. « Ce n’était pas une exigence du poste. Je gère une équipe à l’international, avec des employés en Chine et aux États-Unis, et les communications pourraient se faire exclusivement en anglais. Mais je pensais que c’était important pour gagner la confiance de l’équipe sur place. Ici, on dit qu’il vaut mieux parler un mauvais italien qu’un bon anglais. »

Ses responsabilités sont particulièrement exigeantes, mais l’adaptation au mode de vie italien et aux relations sociales dans son entreprise s’est faite sans heurts pour Mme Gignac. « En tant que Québécoise, j’ai trouvé assez facile de me transplanter en Italie, sans doute par affinités culturelles. Il faut dire que mon mari est d’origine italienne. Et puis le pays est un des meilleurs endroits pour vivre. Nous habitons dans les environs de Venise, c’est magnifique et on sait y profiter de la vie! »

C’est donc avec un petit pincement au cœur qu’elle songe à sa prochaine affectation qui l’amènera de nouveau , aux États-Unis dans quelques mois. « Je vais travailler à Boston, une belle ville, et mes prochains défis professionnels vont être tout aussi passionnants qu’ici. Mais les gens que je côtoie actuellement vont me manquer. Jamais je ne m’étais autant attachée à une équipe. C’est sûr, je vais laisser une part de mon cœur en Italie! »

« Les ingénieurs sont particulièrement aptes à réussir leurs expériences de vie et de travail au milieu d’autres cultures, car ils sont curieux de nature et formés à être des acteurs de changement »

Une mobilité professionnelle telle que la sienne est encouragée par son employeur, qui facilite l’installation de ses employés mutés dans un autre pays. « Parmi mes collègues, nombreux sont les ‘’expatriés de carrière’’ tels que moi. C’est une réalité d’aujourd’hui dans les grands groupes comme Schneider Electric. Je crois d’ailleurs que les ingénieurs sont particulièrement aptes à réussir leurs expériences de vie et de travail au sein d’autres cultures, car ils sont curieux de nature et formés à être des acteurs de changement », estime Mme Gignac.

« Dans tous les cas, c’est une chance à saisir. L’expérience est irremplaçable, et inoubliable. S’expatrier nous apprend à être moins inquiets face à l’avenir, en nous rendant plus flexibles et plus tolérants au risque. »

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