Comment encourager les futurs ingénieurs à acquérir les compétences nécessaires en simulation numérique pour aider les entreprises à demeurer à la pointe de l’innovation, de la performance et de la compétitivité? L’enjeu est d’importance, car l’industrie canadienne, qui enregistre une chute au niveau mondial en recherche et innovation, fait face à une pénurie de personnel hautement qualifié possédant des connaissances suffisantes dans ce domaine. Pour contribuer à combler ces besoins, Polytechnique offre maintenant une orientation GPS de 12 crédits au baccalauréat, conjointe aux programmes de génie mécanique, de génie aérospatial et de génie chimique.

Former des utilisateurs avertis en simulation numérique

La nouvelle orientation GPS au baccalauréat découle du programme GPS mis sur pieds en 2016 à Polytechnique, visant à bonifier la formation en simulation en génie, particulièrement aux cycles supérieurs. Ce programme, développé en collaboration avec trois autres universités canadiennes et piloté par le P^r Dominique Pelletier du Département de génie mécanique, avait reçu l’appui du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, dans le cadre du Programme de formation orientée vers la nouveauté, la collaboration et l’expérience en recherche (FONCER).

« Avec cette orientation, nous souhaitons former des utilisateurs avertis de la simulation numérique, c’est-à-dire des ingénieurs habiles à se servir des méthodes et des outils qui leur permettront de résoudre des problèmes complexes en ingénierie », déclare le coordonnateur du Programme GPS, David Vidal, associé de recherche et chargé de cours au Département de génie chimique.

Cette orientation de 3^e et de 4^e années enrichit et approfondit l’initiation de base en GPS donnée dans quelques cours au baccalauréat. Au cours des prochaines années, elle pourrait être offerte dans d’autres programmes de génie à Polytechnique, mentionne M. Vidal.

Programme structuré

Un travail d’analyse conséquent a été mené en amont par l’équipe responsable de l’orientation afin d’élaborer un cheminement uniformisé convenant à plusieurs programmes de baccalauréat.

Pour faciliter l’apprentissage, l’équipe responsable de l’élaboration du programme a confié à la P^re France Caron, du Département de didactique de la Faculté des sciences de l’éducation, à l’Université de Montréal, la production d’un guide au sujet du « cycle de la modélisation », destiné autant aux enseignants qu’aux étudiants.

La mise en forme rigoureuse de la formation en GPS devrait contribuer à attirer un plus grand nombre d’étudiants dans ce domaine, et notamment des femmes, qui y sont trop rares encore.

Développement d’une communauté GPS

Un programme de bourses de stages visant tous les cycles a été également mis en place. « Nous visons un décloisonnement de l’apprentissage en GPS et le développement d’une véritable communauté autour de ce domaine transversal. Des activités telles que des colloques et des ateliers qui réunissent étudiants du baccalauréat et étudiants chercheurs sont, par exemple, déjà proposées », indique David Vidal.à