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Saisir l’occasion de tracer sa voie en région

Grand dossier - Bâtir sa vie en région quand on vient de l'international

Par Catherine Florès
2 novembre 2022 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Automne 2022)
2 novembre 2022 - Source : Magazine Poly
VersionPDFdisponible (Automne 2022)

Doté d’un diplôme en génie électrique et électronique de l’Université de Johannesburg en Afrique du Sud, Daddy Mupompa a commencé sa maîtrise en génie industriel, option santé et sécurité, à Polytechnique en décembre 2020. Cet étudiant congolais a été attiré par l’excellente réputation de Polytechnique. « Ici, la formation est nettement centrée sur les défis de l’industrie. En tant qu’étudiant, on travaille sur des cas représentatifs des réalités et des besoins des entreprises », remarque-t-il. 

Daddy Mupompa, diplômé de Polytechnique
Daddy Mupompa

 

Effets positifs des études à distance

Durant la pandémie, étudier à distance lui laisse suffisamment de flexibilité pour réaliser des stages de quatre mois en milieu industriel, à titre de conseiller en santé et sécurité chez Premier Tech, à Rivière-du-Loup, d’abord, puis en hygiène industrielle chez Rio Tinto, au Saguenay. À la suite de ce dernier stage, ArcelorMittal le recrute en lui offrant un poste de conseiller en santé et sécurité à Port-Cartier, sur la Côte-Nord. Il occupe cet emploi tout en poursuivant sa maîtrise. « Le retour à temps plein aux cours en présentiel à Polytechnique complique drôlement l’organisation de mon temps, mentionne-t-il. Les travaux d’équipe ce trimestre sont un défi en particulier, mais jusqu’ici, je suis parvenu à me débrouiller. »

Son entrée chez ArcelorMittal représente une étape importante pour Daddy Mupompa, car elle le rapproche du secteur minier qui l’intéresse depuis longtemps. « C’est assez naturel en tant que Congolais, car l’industrie minière représente une part très importante de l’économie de mon pays, rapporte-t-il. J’ai découvert avec intérêt que le Québec possède lui aussi de grandes mines. Outre les salaires attrayants et les postes intéressants, l’industrie minière offre la possibilité de travailler en fly-in/fly-out, c’est-à-dire en rotation bimensuelle, ce qui laisse beaucoup de temps libre. »

Une question de volonté

Il apprécie la vie en région, beaucoup moins stressante selon lui. « Ici, pas d’embouteillages aux heures de pointe et on trouve des maisons à des prix abordables… Mais surtout, les entreprises en région sont très demandeuses de main-d’œuvre qualifiée. Elles donnent plus facilement leur chance aux jeunes diplômés sans expérience québécoise ou même à ceux qui sont encore aux études, comme moi. C’est pourquoi je recommande aux finissants ou jeunes diplômés étrangers de Polytechnique de ne pas se cantonner à la métropole pour leurs perspectives d’emploi. Les entreprises en région peuvent leur offrir de belles occasions de tracer leur voie dans leur domaine de prédilection. »

Daddy Mupompa s’estime chanceux d’avoir pu se forger une expérience dans de grandes entreprises qui ont des processus en place bien établis pour faciliter l’intégration des nouveaux employés. 

« Mais de façon générale, s’intégrer, c’est avant tout une affaire de volonté, peu importe le lieu où on est. Il faut se montrer ouvert, prudent et observateur, ne pas hésiter à aller vers les gens et les choses se font progressivement, conseille l’étudiant qui achèvera sa maîtrise en 2023. Pour l’instant, je dois prioriser mes études, mais après, je compte m’impliquer dans la vie locale, comme pompier volontaire, par exemple.v» Est-ce à dire qu’il compte rester sur la Côte-Nord? « J’y songe, mais je vais tout de même attendre d’avoir passé l’hiver avant de prendre ma décision! »

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