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Recruté par un partenaire industriel de son groupe de recherche

Portrait de diplômé

Par Catherine Florès
5 novembre 2017 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Automne 2017)
5 novembre 2017 - Source : Magazine Poly
VersionPDFdisponible (Automne 2017)
William Trottier-Lapointe

Tout jeune, William Trottier-Lapointe se destinait déjà à une carrière dans le domaine des matériaux de pointe. Vers l’âge de 14 ans, lorsqu’il apprend que polytechnique offre une orientation en micro et nanotechnologies au baccalauréat de génie physique, il sait que cette formation est faite pour lui.

« Durant mon baccalauréat, j’ai eu la chance de réaliser deux stages au Laboratoire des revêtements fonctionnels et d’ingénierie des surfaces, le LaRFIS, sous la direction du Pr Ludvik Martinu. L’expérience m’a donné envie de faire ma maîtrise dans le domaine des couches minces au sein de cette équipe. Au cours de cette maîtrise essentiellement orientée vers les besoins de l’industrie, j’ai travaillé sur divers aspects de l’amélioration des verres de vue, en collaboration avec Essilor International, l’un des principaux partenaires industriels de la Chaire de recherche industrielle multisectorielle du CRSNG en revêtements et en ingénierie des surfaces du Pr Martinu. À la fin de ma maîtrise, Essilor m’a offert un poste. »

Au printemps 2016, William a donc posé ses bagages à Créteil, en banlieue de Paris, où Essilor a installé son nouveau Centre innovation et technologies, l’un des plus grands centres de recherche privés sur l’optique ophtalmique au monde. « J’aime travailler dans ce domaine en perpétuelle évolution. Avec tous nos équipements très pointus, j’ai parfois l’impression d’être dans la série CSI ! »

William est responsable d’études de R&D spécialisées en technologies des couches minces. Son travail est donc directement relié à sa maîtrise. « Chez Essilor, la R&D joue un rôle prépondérant, car, en raison d’une forte concurrence internationale, nous devons innover pour rester en tête de peloton. Ma formation scientifique m’aide à amener dans l’industrie de nouvelles idées innovantes issues de la recherche. D’ailleurs, je demeure régulièrement en contact avec le LaRFIS. Réciproquement, l’équipe du LaRFIS est très attentive à bien cerner la perspective de ses partenaires industriels comme Essilor, afin d’orienter sa recherche vers des solutions transférables. »

Faire bénéficier le plus grand nombre des fruits de l’innovation technologique est l’une des principales motivations de William. Il avait déjà manifesté cette aspiration durant ses études en prenant la direction de la société technique PolyProjet, qui vise la conception d’inventions proposées par des étudiants, dans le but d’une commercialisation. Son équipe a d’ailleurs été récompensée d’un prix l’AVENIR Sciences et applications technologiques décerné par Forces AVENIR en 2013. « La technologie et les connaissances scientifiques doivent avoir pour moi une portée sociale. Chez Essilor, je contribue à faire en sorte que des gens du monde entier puissent avoir une meilleure vue. Ça donne beaucoup de sens à mon travail. »

Pour réussir dans son domaine, il s’appuie sur l’aptitude au travail en équipe qu’il a développée à Polytechnique, ainsi que sur un solide sens de l’adaptation. « Quand on travaille dans un environnement culturel différent du nôtre, il faut être très ouvert au changement et se départir de certains de ses réflexes. On se rend compte que les méthodes de travail changent selon la culture, et qu’elles peuvent toutes donner de bons résultats si on les comprend dans leur contexte. »

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