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Oser rêver en grand

La relève en lumière

Par Catherine Florès
8 mars 2021 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Printemps 2021)
Chaymae Chraibi

Chaymae Chraibi, 4e année, génie industriel, fondatrice de PolySTAR

Les ingénieurs ont la réputation d’avoir les pieds sur terre, mais ils peuvent être aussi de grands rêveurs… Chaymae Chraibi est de cette trempe. Quelque temps après son arrivée à Polytechnique pour entreprendre un baccalauréat en génie industriel, elle a imaginé un projet de société étudiante dédié à la robotique qui réunirait ateliers s’adressant aux élèves des écoles primaires et secondaires, mentorat et participation à des compétitions internationales de robots. « Quand j’ai parlé de mon idée autour de moi, certains m’ont dit qu’elle était trop ambitieuse pour aboutir. Mais, par mes expériences passées, je savais que mon projet était réalisable si je parvenais à rallier les bonnes personnes », déclare l’étudiante.

Une expérience déterminante au secondaire

Effectivement, celle-ci n’était pas novice en matière de projet robotique ni de leadership. « Lorsque j’étudiais au secondaire 5 à Trois-Rivières, une équipe de robotique s’est formée dans mon école, dans le cadre d’un programme de l’organisme Robotique FIRST. Un de mes professeurs m’a convaincue de m’y joindre. Ce fut une révélation. Je me suis énormément investie dans le projet et j’ai beaucoup appris dans les domaines de la gestion d’équipe et de la mise en œuvre de stratégies pour résoudre des problèmes. J’ai gagné en confiance », témoigne Chaymae, qui a été lauréate d’une prestigieuse bourse TD pour le leadership communautaire à la fin de ses études au cégep, lui permettant de financer ses études universitaires.

« Avant cette expérience, l’idée de devenir ingénieure ne m’avait jamais effleuré l’esprit, je m’étais plutôt vue avocate ou pharmacienne. J’ai choisi le génie industriel, car il réunit deux de mes passions : la gestion et les technologies. Je me vois bien permettre à des entreprises de devenir plus efficaces grâce à des projets technologiques innovants. »

L’étincelle de l’implication

Entrée à Polytechnique avec l’intention de se concentrer uniquement sur ses études, la future ingénieure a fait le constat au bout de quelques mois que lui manquait l’étincelle de l’implication. « Cependant, aucune des sociétés techniques existantes ne répondait entièrement à mes envies, mentionne-t-elle. Le meilleur moyen de m’épanouir dans la société technique de mes rêves, c’était de la créer. C’est ainsi que l’idée de PolySTAR a germé. »

Durant sa deuxième année de baccalauréat, Chaymae a obtenu l’accréditation pour sa société technique. L’été suivant, 20 membres s’étaient joints au projet. Ils sont une centaine aujourd’hui.

Une équipe très motivée

« Avec la pandémie, nous avons dû modifier certaines de nos activités. Ainsi, les ateliers destinés aux écoles sont offerts en ligne. Chaque élève d’une classe participante reçoit un ensemble de fournitures lui permettant de réaliser un projet de robotique, tandis que le professeur reçoit un guide pour animer l’atelier en classe. Nous avons aussi créé notre chaîne YouTube. Nous y proposons des activités de robotique réalisables avec des éléments facilement disponibles.

« L’an dernier, nous souhaitions participer à notre première compétition internationale, RoboMaster, en Chine. Chaque équipe détient sept robots qui doivent accomplir différents défis sur un terrain et parvenir à bloquer les robots des équipes adverses. Bien entendu, la compétition a été annulée en raison de la situation sanitaire. Elle pourrait se dérouler cette année en Amérique du Nord. Rien n’est certain, mais nous développons quand même nos robots. »

« Par ailleurs, nous continuons de former des mentors pour soutenir les élèves participant à la compétition Robotique FIRST Québec, poursuit Chaymae. Chaque volet de PolySTAR a du sens pour moi. Les ateliers et le mentorat permettent de redonner aux jeunes. Par le biais d’activités qui les passionnent, je souhaite leur donner la motivation d’apprendre, qu’ils prennent conscience que c’est l’envie de réaliser des choses qui permet d’acquérir les compétences pour le faire. Quant à la compétition, elle représente la magie du commencement, quand tout est encore inconnu, à part une chose : le but que l’on s’est donné. »

 

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