
Le Magazine de Polytechnique Montréal
L’implication étudiante, clé d’une intégration réussie
Grand dossier - Bâtir sa vie en région quand on vient de l'international
En visitant un salon de l’étudiant à Paris, Laetitia Kitissou s’est attardée au kiosque d’information de Polytechnique Montréal. Sa discussion avec des étudiants ambassadeurs l’a convaincue de soumettre une demande d’admission au programme de génie chimique. « L’aspect appliqué de la formation, la possibilité de découvrir un autre pays et l’environnement francophone m’ont attirée », rapporte-t-elle.

Laetitia Kitissou
Comme un poisson dans l’eau
Acceptée à Polytechnique, la Parisienne démarre ses études de baccalauréat à la rentrée d’automne 2013. « Je ne connaissais personne à mon arrivée, mais vu la grande communauté d’étudiants internationaux à Polytechnique, je ne me suis pas sentie seule, nous vivions tous la même chose. Je n’avais d’ailleurs jamais vu une telle ambiance d’accueil que celle de Polytechnique dans un établissement d’enseignement. »
Dépaysée mais vite à l’aise dans le milieu polytechnicien grâce à son entregent, elle sera membre du comité interculturel Poly-Cultures et de la société technique brassicole PolyBroue. Elle s’impliquera également auprès de la Fondation et Alumni en tant que chef d’équipe des agents de télémarketing.
« On ne recommandera jamais assez aux étudiants, en particulier aux étudiants étrangers, de participer aux activités extrascolaires. Celles-ci facilitent énormément l’intégration et la connaissance de la culture locale. Elles constituent également le premier accès à un réseau qui vous aidera toute votre vie », souligne-t-elle, ajoutant que pour réussir des études aussi exigeantes que celles suivies à Polytechnique, avoir un bon groupe pour étudier est très important. « Étudier à plusieurs m’a permis d’alléger ma charge de travail et de déstresser, aussi. »
Intégration naturelle
Laetitia Kitissou reçoit son baccalauréat en 2018, et sans songer une minute à revenir sur le sol natal, elle entre chez AP&C, une filiale de General Electric Additive, où elle avait réalisé un stage. « Je suis analyste de données dans la branche de la fabrication additive du secteur aviation. Mon travail consiste à soutenir la gestion de la production en faisant de l’analyse de tendances et de performance à partir des données. »
Épanouie dans sa vie professionnelle et sociale, Mme Kitissou constate qu’elle a fait le bon choix de rester. « Depuis que je réside ici, mes plus gros défis ont été les fastidieuses démarches administratives relatives à l’immigration, ainsi que le parcours du combattant pour me trouver un médecin de famille. »
Comment envisage-t-elle les prochaines années? « Je souhaiterais orienter ma carrière vers la conception de procédés. Et je songe à m’installer dans la région de Québec, une ville que je trouve très belle et dont le marché de l’emploi est dynamique. »