Alice Lemieux-Bourque, génie électrique, coordonnatrice à l’enseignement supérieur à l’Union étudiante du Québec (UEQ)

« Lorsqu’on est privilégié, on perçoit plus difficilement les difficultés qui peuvent freiner certaines personnes sur leur route vers les études. Mon implication pour défendre la communauté étudiante de Polytechnique, puis de l’ensemble des universités du Québec, a aiguisé ma conscience de ces freins », déclare Alice Lemieux-Bourque, coordonnatrice à l’enseignement supérieur à l’union étudiante du Québec (UEQ). tout récemment diplômée d’un baccalauréat en génie électrique, celle-ci se consacre à plein temps, pour au moins une année, à soutenir et favoriser l’accessibilité aux études universitaires.

Apprentissage de l’action

Fille d’enseignants au cégep, Alice Lemieux-Bourque évolue depuis toujours dans un milieu qui valorise l’éducation. « J’ai toujours aimé l’école, j’aime apprendre », dit-elle. Après avoir goûté à l’implication au sein de sociétés techniques, c’est durant sa troisième année de baccalauréat qu’elle plonge dans le bain de la représentation étudiante, motivée par l’envie d’agir pour la qualité de la vie étudiante et de son programme, en devenant trésorière du comité étudiant de génie électrique. En quatrième année, elle endosse le rôle de coordonnatrice aux affaires académiques à l’Association étudiante de Polytechnique (AEP).

« J’ai travaillé sur plusieurs orientations de l’AEP, visant à faire entendre la voix de la communauté étudiante de Polytechnique en ce qui concerne des problématiques en matière de formation et les activités pédagogiques, ainsi qu’à veiller à la qualité de la formation et au cheminement des étudiants dans leurs programmes. J’ai aussi représenté l’AEP au conseil académique. Ces actions m’ont permis de mieux comprendre les rouages de Polytechnique, les droits et devoirs des étudiants et des étudiantes et les leviers de la participation de la communauté étudiante à la gouvernance de l’établissement », témoigne la jeune diplômée. L’année universitaire 2020-2021 a été difficile pour l’ensemble des étudiants. Je suis fière d’avoir contribué à les soutenir dans leur cheminement universitaire et dans leur vie étudiante pendant cette période.

Continuer l’action au niveau national

Son rôle l’amène à représenter l’AEP à l’externe, notamment auprès de l’Union étudiante du Québec (UEQ). Dans ce milieu très engagé fort de 91 000 membres environ, elle découvre la force de l’action commune et un bouillonnement d’idées qui la séduisent. « Ma génération est de plus en plus sensibilisée aux enjeux de l’équité, de l’inclusion et de la diversité. Ces enjeux influencent beaucoup le travail mené par les membres de l’UEQ pour améliorer le milieu universitaire. Cela rejoint entièrement mes valeurs, moi qui me préoccupe grandement de l’accessibilité des études universitaires au plus grand nombre et de tous les profils d’étudiantes ou d’étudiants », explique-t-elle.

Depuis peu, elle a fait le saut à l’UEQ pour réaliser un mandat d’un an de coordonnatrice à l’enseignement supérieur. Son rôle implique de monter des dossiers (par exemple, en lien avec le programme d’Aide financière aux études ou encore le financement des universités), ainsi que d’outiller les associations membres de l’UEQ pour les aider à implanter des pratiques dans leurs universités. « Ce mandat au sein d’un milieu inclusif et diversifié me permet d’acquérir une vue d’ensemble et de nouvelles perspectives sur les enjeux. Je crois, par ailleurs, que je m’y distingue en approchant ces enjeux à la façon d’une ingénieure », estime Alice Lemieux-Bourque.

Celle-ci, qui envisage d’entamer des études aux cycles supérieurs, se projette dans une carrière lui permettant de combiner ses connaissances et son savoir-faire en ingénierie et en action sociale. « Une autre option : me diriger vers l’enseignement. »