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La piqûre grâce à un stage en Abitibi

Grand dossier

3 novembre 2018 - Source : Magazine Poly  | VersionPDFdisponible (Automne 2018)
3 novembre 2018 - Source : Magazine Poly
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Marie-Lin Bréard-Lanoix

« Au départ, le domaine minier ne m’attirait pas spécialement. À Polytechnique, c’était vers le génie géologique que je m’étais orientée, du fait de mon intérêt marqué pour les cours de géologie suivis au cégep. Puis, j’ai eu l'occasion de partir en stage dans une mine souterraine en Abitibi-Témiscamingue. Là-bas, j’ai découvert un univers hors du commun, où tout, de la machinerie aux défis techniques, semble surdimensionné. Le travail d’ingénierie qui se fait sur un site minier est vraiment spectaculaire ! », s’enthousiasme Marie-Lin Bréard-Lanoix, ingénieure junior en gestion des rejets miniers chez Golder Associés.

C’est lors d'un second stage que celle-ci a découvert l’IRME, où elle a décidé de réaliser sa maîtrise, consacrée à la caractérisation des propriétés hydrogéologiques de la couche de rétention d'eau utilisée dans la halde à stériles expérimentale à la mine du lac Tio, à Havre-Saint-Pierre.

Appliquer des solutions novatrices

Entrée au service de la société d’expertsconseils Golder Associés il y a un an, avant même de présenter son mémoire, Mme Bréard-Lanoix intervient dans la gestion des parcs à résidus et des haldes à stériles. « Les projets portent sur l’analyse de la stabilité des ouvrages en opération et la prévision de la fermeture des sites miniers, ainsi que sur la conception de recouvrements efficaces pour les rejets, afin de limiter leur impact sur l’environnement. Je fais de l’analyse numérique, l’installation d’instruments sur le terrain, le suivi et la rédaction de rapports techniques », explique-t-elle.

Elle mentionne que la maîtrise des connaissances théoriques et pratiques acquise durant ses études à l’IRME lui permet de répondre aux besoins techniques de l’industrie. « Chaque site minier a ses défis, et il n’y a pas de solution unique pour tous. J’ai l’occasion de me rendre souvent en Abitibi et sur la Côte-Nord, où se trouvent la plupart des sites pour lesquels je réalise mes projets de consultation. J’apprécie beaucoup l’aspect non routinier de mon travail et le fait de ne pas rester confinée dans un bureau. C’est un milieu en continuel développement, où les mentalités évoluent beaucoup grâce aux contacts avec le milieu universitaire. Mon entreprise collabore avec les chercheurs pour certains projets », souligne-t-elle.

Mme Bréard-Lanoix prévoit poursuivre sa carrière en restauration de sites miniers. Elle sait qu’elle ne manquera jamais de travail, étant donné le nombre de sites abandonnés à restaurer au Québec. « Je suis heureuse de pouvoir contribuer à la préservation de l’environnement et de participer aux avancées de la science pour apporter de meilleures façons de faire à l’industrie. Ma profession me permet de changer les choses. »

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