
Le Magazine de Polytechnique Montréal
Charles Lafrenière Bérubé, professeur adjoint au Département des génies civil, géologique et des mines
Rencontre avec de nouveaux professeurs

Physicien de formation et titulaire d’un doctorat en génie minéral de Polytechnique Montréal, Charles Lafrenière Bérubé a travaillé quelque temps dans l’industrie minière avant de se joindre à Polytechnique Montréal en janvier dernier.
Quelle expertise apportez-vous à Polytechnique ?
Je suis spécialisé en géophysique appliquée. En une phrase, mon rôle est d’élucider les liens qui existent entre les processus géologiques responsables de la formation des gisements, les empreintes que ces processus laissent dans la roche et la façon dont ces empreintes interagissent avec les champs physiques mesurables à partir de la surface terrestre. Les méthodes géophysiques que je développe sont non invasives et visent à réduire les risques, les coûts et les impacts environnementaux liés à l’exploration minérale.
Qu’est-ce qui vous a conduit vers ce champ de recherche ?
Il reste de moins en moins de gisements massifs situés près de la surface terrestre parce que la plupart ont déjà été trouvés et exploités. Il faut donc maintenant se concentrer sur l’exploration de gisements profonds pour subvenir à nos besoins en minéraux critiques et stratégiques. Je pense que mes idées peuvent aider à améliorer les chances de nouvelles découvertes.
Quels objectifs aimeriez-vous atteindre comme professeur au cours des prochaines années ?
Je veux démarrer un laboratoire de recherche sur les phénomènes de polarisation électrique qu’on observe dans les roches qui contiennent des inclusions métalliques. J’espère aussi tisser un réseau de partenariats avec les entreprises minières du Québec afin de les aider à prendre de meilleures décisions à partir des données qu’elles recueillent continuellement. Par le passé, j’ai d’ailleurs développé des outils d’apprentissage automatique pour aider ces entreprises à prendre de meilleures décisions d’exploration.