Carnet de voyage | Formation d'ingénieur

Carnet de voyage

Des étudiants qui suivent une formation d’ingénieur à Polytechnique Montréal vous livrent le récit de leur expérience dans le cadre d’un échange, d’un stage ou d’un double diplôme à l’international.

HIVER 2020

Jérémie Kerouac & Jean-François Martin

Étudiants en 3e année du baccalauréat en génie physique
Échange étudiant - Linköping University
Linköping, Suède

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2020-01-19

À la suite d'un long processus qui dura un peu plus d’un an et après avoir fait nos valises un trop grand nombre de fois, il est enfin temps de partir à l’aventure en Suède. L’attente incessante pour l’obtention de notre permis de résidence est finalement derrière nous. Habités par de vives émotions allant de l’excitation au stress que suscite l’inconnu, nous partirons donc dans quelques jours à la découverte de ce pays nordique et de sa culture. Nous sommes très heureux et chanceux de pouvoir vivre cette expérience unique. Évidemment, nous ressentons une certaine tristesse à l’idée de laisser nos proches derrière pour une longue période de temps, que ce soit nos parents, nos amis ou nos animaux de compagnie. Pendant notre échange, nous prévoyons participer à de nombreux voyages et prendre part à diverses activités. Les cinq prochains mois risquent donc des plus stimulants et intéressants. Nous apprendrons certainement beaucoup. Et nous espérons que nos aventures vous donneront aussi le goût de participer un jour à une expérience à l’international!

2020-02-12

Dès notre arrivée sur le campus de Linköpings Universitet, nous sommes subjugués par le nombre impressionnant de vélos. Il y en a partout! Il en devient même difficile de se déplacer dans les larges avenues du campus. Nous avions précédemment été informés que tous les étudiants se déplaçaient à vélo, mais nous doutions de la validité de cette information pour ce qui est de la saison hivernale. Le transport en commun est très développé ici pour une ville d’environ 150 000 habitants. Un autobus autonome se déplace sur le campus principal, des autobus à deux étages font gratuitement le lien entre les différents campus pour les étudiants, et des tarifs étudiants pour le train nous permettent de voyager entre les différentes villes nordiques.

   

2020-03-17

Le campus de Linköpings Universitet est très grand! Les pavillons principaux s’étendent sur une avenue de près d’un kilomètre. Le vélo est un indispensable pour se déplacer du Studenthuset (la Maison des étudiants), où tous les services aux étudiants sont réunis, jusqu’à Kårallen, le pavillon où se trouvent les locaux des associations étudiantes. Les jeudis et samedis soir, celui-ci se transforme en énorme discothèque. Afin de garder l’équilibre avec tous ces divertissements et nos cours au Fysykhuset (la Maison de la physique!), nous n’oublions pas d’aller nous entraîner au Campushallen, le centre sportif de l’université.

La vie étudiante est très présente et importante. Quasiment chaque étudiant a son « overall » pour représenter ses affiliations étudiantes et ses réalisations (un peu comme la bannière de l’Association étudiante de Polytechnique (AEP).

  

Émilie Vaudrin

Étudiante en 2e année du baccalauréat en génie logiciel
Échange étudiant - Université polytechnique de Catalogne
Barcelone, Espagne

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2020-02-11

Cela fait maintenant un an que je planifie cet échange de 5 mois à Barcelone, et c’est enfin le jour de partir! L’école ne commence pas avant la mi-février, donc j’en ai profité pour voyager un peu avant de commencer mes études. Je suis partie 2 semaines en Europe centrale pour découvrir plusieurs villes historiques comme Vienne, Budapest et Prague. Mais avant de pouvoir m’envoler vers Vienne, les préparatifs furent assez complexes.

Pour obtenir un visa, il fallait s’y prendre deux mois à l’avance, prendre un rendez-vous et rassembler d’innombrables documents. De plus, tout a dû se faire plutôt à la dernière minute, car les admissions à Barcelone se faisaient assez tardivement. 

Ce retard ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour réserver mes billets d’avion et mon logement.

Après tout cela, j’ai finalement reçu mon visa à temps et je suis fébrile et nerveuse à l’idée de quitter mon chez-moi et de partir 5 mois dans un autre pays. J’ai hâte de découvrir une nouvelle culture, et un nouveau mode de vie qui risque de bouleverser mes habitudes et ma routine.

     

2020-02-18

Enfin arrivé à Barcelone et je suis déjà au paradis. Nous sommes au début du mois de février et la température est magnifique. Je peux enfin ranger mes bottes et mon manteau au fond d’une armoire. C’est génial! En arrivant, j’ai été grandement impressionnée par l’architecture de la ville. Je ne peux pas arrêter d’observer les bâtiments partout où je me promène. Barcelone est réputée pour son architecture qui sort de l’ordinaire et qui embellit celle-ci.

Pour ce qui est de la langue, je n’ai qu’une base en espagnol et je pensais bien me débrouiller avec mon anglais, mais j’ai été grandement surprise par le peu de monde qui parlait anglais. La première langue parlée à Barcelone est le Catalan, puis l’espagnol et l’anglais vient en troisième, alors ce n’est pas tout le monde qui connait anglais. Par contre, les locaux apprécient beaucoup lorsqu’on essaie de parler leur langue.

Pour la vie étudiante, c’est super! Ils ont une grosse organisation étudiante qui englobe tous les étudiants d’échange de Barcelone. Il organise chaque jour des activités et des tours de ville ce qui permet de rencontrer de nouvelle personne très facilement.

   

Muriel Kodjo

Étudiante en 3e année du baccalauréat en génie informatique
Échange étudiant - Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT)
Melbourne, Australie

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2020-02-18

C'est déjà le grand départ. Ces derniers mois, j’ai rempli de nombreux documents, envoyé plusieurs courriels et lu une grande quantité de documents. J’ai compris que de faire un échange étudiant n’était pas une décision à prendre à la légère. Beaucoup de temps et d’investissement sont nécessaires pour arriver au jour où il est enfin temps de partir.

Au moins, les préparations sont assez faciles à faire lorsqu’on choisit l’Australie comme destination d’échange. Tout se fait en ligne et de manière presque instantanée. L’université d’accueil RMIT nous guide tout au long du processus pour savoir quoi remplir et quand envoyer quel document. Après avoir fini mes bagages et trouvé un appartement où faire mon chez-moi pour les cinq prochains mois, je suis finalement prête pour cette nouvelle aventure !

Je considère cet échange comme une occasion de me dépasser et de grandir du point de vue personnel. Je m’attends à ce que tout laisser derrière moi afin de découvrir seul une autre partie du monde me permette de devenir une meilleure version de moi-même.

Sur ce, bye bye la neige et bonjour le soleil !

 

2020-02-28

Après un vol interminable, je suis enfin arrivée en Australie. RMIT offre un service de transport qui nous prend à l’aéroport et nous dépose à la destination de notre choix. Conséquemment, ce sont les membres du comité d’accueil des étudiants internationaux qui m’ont accueilli. Ils m’ont offert un paquet des «essentiels» pour vivre à Melbourne comme une carte de bus, une carte SIM et de la marchandise de RMIT, ça commence bien ! Je vis actuellement dans un appartement avec 3 autres filles ! Il est très bien placé, près du centre-ville de Melbourne et de la zone gratuite de transport en commun. Dans les rues, on ne peut s’empêcher de remarquer la diversité culturelle de cette ville.

Les premiers jours à Melbourne ont été remplis de belles aventures et de superbes nouvelles rencontres grâce aux journées d’orientation pour les étudiants en échange. Plus de 400 étudiants dans la même situation que moi étaient réunis pour en apprendre davantage sur notre université d’accueil et sur Melbourne. Durant la troisième journée d’accueil, nous pouvions choisir entre plusieurs destinations à visiter. J’ai visité le «Great Ocean Road». La vue est magnifique et l’on peut voir des koalas sur le chemin ! Les feux de forêt sont une réalité en Australie comme nous avons pu le constater durant les mois passés, mais on peut voir que la flore repousse rapidement; c’est la beauté de la nature.

   

Marie-Ève Rollin

Étudiante en 3e année du baccalauréat en génie physique
Échange étudiant - Johannes Kepler University
Linz, Autriche

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2020-02-11

Ce qui est certain, c’est qu’un échange étudiant demande énormément de préparation, surtout pour aller en Autriche! Pendant la session d’automne, afin d’avoir mon visa, j’ai dû faire prendre mes empreintes digitales, en plus de faire une escapade à Ottawa avec ma grand-maman pour visiter l’ambassade autrichienne. Disons que ça n’a pas été de tout repos! Puis, pendant le temps des fêtes, je me suis assurée de prendre tous mes rendez-vous médicaux annuels, pour que ce soit fait avant mon départ.

Une semaine avant mon vol, c’est la folie furieuse! Il y a beaucoup trop de documents à imprimer et j’essaie de tout faire entrer dans mes deux grosses valises… mais sans succès! On fait quelques sacrifices, on tente de les fermer et on ne prend plus le risque de les ouvrir…

Pour être honnête, je ressens un réel tourbillon d’émotions contradictoires. Malgré ma fébrilité à l’idée de vivre cette merveilleuse aventure, je ne peux m’empêcher d’être stressée et d’avoir peur de quitter mon quotidien confortable au Québec. On dit au revoir à la famille, aux amis, aux animaux de compagnie, et on saute!

 

2020-02-19

Arrivée à la gare de train de Linz, j’ai été accueillie par Clarent, un étudiant de génie physique qui vient tout juste de terminer sa session d’automne 2019 à Johannes Kepler University. J’ai été très chanceuse de l’avoir avec moi pour m’aider à m’installer. Dès ma première journée, j’ai rencontré deux étudiantes à ma résidence (Julius Raab Heim) qui sont devenues vite mes amies. La majorité des étudiants internationaux habitent à cet endroit, ce qui facilite les rencontres! La première semaine, j’ai profité de mes temps libres pour visiter Innsbruck et Salzbourg, deux villes situées en Autriche. En ce qui concerne le campus, c’est vraiment magnifique! Il est incroyable de savoir qu’après mon cours d’allemand, je peux aller marcher sur le bord d’un lac, juste en face du pavillon principal, où vivent une trentaine de canard et une dizaine de poules d’eau (voir les photos). Mes prochains mois semblent très prometteurs!

   

Nicolas Rotaru

Étudiant en 3e année du baccalauréat en génie physique
Échange étudiant - Seoul National University
Séoul, Corée

Automne 2019

JOËL LAPIERRE

Étudiant en 3e année du baccalauréat en génie physique
Échange étudiant - Indian Institute of Technology Delhi
New Delhi, Inde

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2019-07-11 | Mes préparatifs de séjour

Enfin! Je me consacre maintenant à faire mes bagages et le départ est imminent! Il y avait de nombreuses choses à planifier pour en arriver à ce moment-là. En effet, partir un an en échange étudiant ça se prépare d’avance. Toutefois, chaque nouvelle étape accomplie nous maintient dans un flux d’engagement et de motivation. On progresse mentalement en se posant des questions et en se fixant des objectifs. De quelle manière vais-je concilier études, voyages, sports, vie sociale…? Comment vais-je m’accommoder avec les conditions météorologiques et les conditions de vie incomparables à celles du Québec? À quel point ma famille et mes amis vont me manquer durant une si longue période de temps? Vais-je me faire de nouveaux amis rapidement? J’ai encore une multitude de questions, en partie sans réponse. Pour retrouver mes repères, je vais certainement devoir m’adapter à la culture indienne et discuter avec les locaux. Pour le moment, le seul fait de réfléchir à tout ça me donne encore plus envie de plonger dans cette aventure aux mille et une possibilités.

2019-07-18 | Mes premières journées en Inde

L’arrivée à New Delhi a été plutôt étourdissante. La première chose qu’on remarque, c’est le chaos continuel qui règne dans la ville. Avec la fatigue accumulée après des heures de vol, ça se remarque davantage. Il y a de la pollution, autant auditive que visuelle, due au bruit des klaxons incessants et des déchets accumulés à la pelletée à chaque coin de rue. En pénétrant dans le campus sécurisé de IIT Delhi, on a l’impression d’entrer dans un monde parallèle complètement différent. Tout d’un coup, tout est beau, tranquille et bien entretenu. Soudainement, on côtoie des étudiants bien fortunés alors qu’on croisait de nombreux sans-abris auparavant. À première vue, c’est cette harmonie entre le beau et le laid, le riche et le pauvre et le silence et le vacarme qui définit New Delhi. J’ai l’impression que cette ville aux odeurs multicolores n’a pas fini de me surprendre. 

 

2019-08-27 | Mon expérience culturelle

Dans un pays comme l’inde où le coût de la vie est très bas, il y a plusieurs façons de se procurer un repas abordable : à la cafétéria de sa propre résidence, dans les restaurants, dans la rue ou encore avec des services de livraison vraiment productifs et pratiques comme Zomato. Manger à la cafèt est en soi une expérience culturelle. Par exemple, après s’être servi dans notre plateau métallique à compartiments, on doit impérativement s’asseoir les uns à côté des autres. Cela facilite le travail des employés qui, régulièrement, font le tour des tables pour servir de la nourriture supplémentaire. Manger de la bouffe de rue en est une autre bien inhabituelle. On peut alors observer comment les cuisiniers préparent notre nourriture, ce qui est assez impressionnant. Les végétariens seront d’autant plus satisfaits, car il n’y a presque jamais de viande et beaucoup de légumineuses. Évidemment, c’est différent de ce qu’on connaît, mais la plupart du temps c’est goûteux et délicieux! Cependant, il y a beaucoup de féculents et de sucre. Personnellement, je sens que ce n’est pas ce que mon corps a de besoin, mais j’essaie d’éviter le plus possible. J’imagine que c’est aussi une question d’habitude.

         

2019-09-23 | Mes activités

Des déserts, une ville bleue, des montagnes vertes, un jardin de roches… on retrouve de tout en Inde! Non seulement les paysages sont magnifiques et très diversifiés (il me reste encore beaucoup à voir pour m’en assurer), mais la culture l’est d’autant plus. En voyageant dans ces territoires du nord de l’Inde, j’ai non seulement appris sur la culture des États du Rajasthan, de l’Himachal Pradesh et du Pendjab, mais aussi sur celle du sud de l’Inde. En effet, j’ai rencontré plusieurs autres voyageurs et nombre d’entre eux étaient des Indiens du sud. J’en ai donc profité pour occuper plusieurs de mes soirées à manger, boire et discuter de sujets culturels captivants avec eux. Tous ces bons moments, que je garderai dans ma mémoire pour toujours, sont survenus parce que j’ai pris la décision de partir à l’aventure en solo pour la première fois de ma vie. Ce fut révélateur! Ça m’a permis de faire de nombreuses rencontres aisément, d’être libre de choisir quoi faire et quand le faire, de connaitre mes limites, autant physiques que psychologiques, et, finalement, de sortir de ma zone de confort. Maintenant, j’ai encore plus envie de découvrir le reste du pays!

                  

2019-11-04 | Défis et anecdotes​

Pour fêter Diwali, un important festival en Inde symbolisant la victoire de la lumière sur l’obscurité, j’ai choisi d’aller à Amritsar, une ville dans l’état du Pendjab. J’ai pris cette décision et réservé mon billet de train seulement 2 heures avant son départ. Je me suis donc permis de manquer un cours pour me donner le temps de me préparer et de me rendre à la gare en métro. Même après m’être dépêché, j’arrivai à la gare avec un retard de 10 minutes par rapport à l’heure de départ prévue. Sur place, je compris heureusement que le train lui aussi était en retard. Soulagé, je m’assis sur un banc et attendis. Ça me pris un bon moment avant de m’apercevoir qu’il y avait beaucoup plus de retard que je pensais… En effet, j’ai dû attendre 6 heures avant que le train arrive! Heureusement, après un peu plus de 3 mois de séjour en Inde, j’ai appris à gérer ce genre de situation inconfortable où la patience est de mise, car le temps en Inde est vraiment différent. Je profitai de cette attente pour me promener un peu partout dans la gare et observer tout le mouvement présent. Je vais d’ailleurs en parler plus en détail dans mon prochain billet sur les infrastructures en Inde.

Au bout du compte, je peux dire que toute cette attente en a valu la peine. Diwali à Amritsar était toute une expérience! Avec une foule immense rassemblée pour l’événement, le renommé Temple d’or illuminé, les feux d’artifice, les pétards qui explosaient un peu partout dans les rues et le chaos habituel de la ville, il y avait une étrange ambiance à la fois festive et apocalyptique. Je vais certainement me souvenir de cette fin de semaine toute ma vie!

      

2019-11-20 | Les moyens de transport

Que ce soit en train, en métro ou en autorickshaw, en Inde, tous les moyens sont bons pour arriver à destination!

En ville, à New Delhi, il y a l’un des plus grands réseaux de métro au monde. Avec ses 8 lignes et ses 250 stations, il est possible d’aller presque partout où on veut sans trop se casser la tête. Il y a évidemment des éléments qui le distinguent de celui qu’on a à Montréal. Par exemple, le premier wagon est toujours réservé aux femmes. En effet, pour s’assurer qu’elles soient respectées, les femmes sont souvent séparées des hommes dans les endroits publics. De plus, la sécurité est beaucoup plus accrue : nombre élevé d'agents de sécurité, des fouilles à l’entrée et des systèmes de rayons X pour les bagages. Cela dit, j’adore le métro de Delhi. Il est efficace, très peu dispendieux et étonnement pas aussi bondé (sauf aux heures de pointe) que l’on pourrait penser malgré le fait qu’il se situe dans la cinquième ville la plus peuplée au monde.

Lorsque le métro n’offre pas un itinéraire avantageux ou la nuit, lorsqu’il est fermé, les autorickshaws, assurant une fonction de taxi, sont quant à eux pratiques pour se déplacer sur de courtes distances. De couleur jaune, ils sont facilement repérables. Aussi, leurs conducteurs sont nombreux à la recherche de clients à tout moment de la journée. Ils pratiquent leur métier très intelligemment en attendant aux endroits les plus achalandés comme les stations de métro ou à la sortie des bars durant la nuit. C'est donc un moyen de transport accessible et encore une fois peu couteux si on sait négocier à juste prix.

Pour voyager, le train est le meilleur choix. On peut admirer les paysages extérieurs si on est assis à côté d’une fenêtre, l’ambiance est plutôt intéressante puisqu’on est proches des autres passagers indiens et c’est une option rentable. Cependant, il faut savoir comment s'y prendre pour réserver son billet, ce qui peut être parfois compliqué. Il faut aussi s’y prendre d’avance, car les places s’épuisent rapidement. Si, par exemple, on achète un billet "General Class", on peut se retrouver dans des situations inconfortables où les trains les plus en demande sont complètement remplis. Une fois, alors que j’attendais le mien, dans celui d’à côté, il y avait des gens qui s’accrochaient aux wagons de l’extérieur. Ils argumentaient avec ceux à l’intérieur pour qu’ils leur laissent un peu de place. Même qu’à un certain moment, ils s’engueulaient et se menaçaient du poing. La "Sleeper Class" est selon moi le meilleur compromis entre prix et confort. Elle offre d'ailleurs la possibilité de dormir la nuit.

Somme toute, je dois admettre que le transport en commun est vraiment plus développé en Inde qu'au Québec. Il est donc plus simple de vivre différentes expériences aux quatre coins du pays!

          

2020-01-06 | Conclusion de mon expérience à l'international

Avant de retourner au Canada, il me restait une chose à faire: visiter ma famille indienne. En effet, ma mère est née en Inde et a immigré au Canada très jeune avec l'une de ses sœurs. Il y a donc encore tout le reste de sa famille qui vit dans l'État du Kerala au sud de l'Inde.

J'ai passé 5 jours chez son autre sœur et je suis allé faire des visites chez ma grand-mère et chez mes cousins plus éloignés. Ce fut une expérience révélatrice! J'étais habitué jusqu’à ce moment de poser mon regard sur la culture indienne tout en ayant une certaine liberté de m'en détacher lorsque ça me tentait, en restant seul ou avec d'autres touristes. Mais alors là, c'était vraiment une autre histoire! J'étais avec ma famille 24 heures sur 24! Dit comme ça, c'est comme si tout était normal, car normalement on connait bien sa famille, mais mis à part quelques exceptions et puisque c'était la première fois que je mettais les pieds dans leur demeure, tout ce que je vivais était peu familier. J'étais submergé par une culture complètement différente à la mienne.

J'ai beaucoup appris de ce séjour. L'une des choses qui m'a le plus sorti de ma zone de confort, mais qui était fort intéressante, est la place de la famille chez les Indiens. Pour eux, les intérêts de la famille passent avant ses propres intérêts personnels. Moi-même je ressentais que chaque décision que je prenais avait ses conséquences. Par exemple, l'heure que je décidais de manger était l'heure de manger pour toute la famille. J'avais beaucoup de poids sur mes épaules, car puisque j'étais un invité d'honneur, tout devait répondre à mes besoins. Je tentais de briser le moins possible leur routine quotidienne sans pour autant savoir quelle décision je devais prendre. Bien que ça m'ait ouvert l'esprit sur une manière différente de faire les choses, de par ma nature, je dois admettre que je reconnais et j'apprécie maintenant mieux la liberté que j'ai au Québec.

Puisque je suis resté au Kerala durant la période des fêtes et qu'il y a beaucoup de chrétiens dans cet État, dont ma famille fait partie, j'ai vu à quoi ressemble un Noël indien. Les Indiens sont très religieux donc Noël est inévitablement fêté à l'église. Il y a la messe à l'intérieur et ensuite on va à l'extérieur pour faire le party jusqu'aux petites heures du matin avec de la danse et des remises de cadeaux. Les Indiens ont beaucoup d'énergie et n'ont pas peur du ridicule. Ce fut très divertissant!

Tout compte fait, je suis extrêmement reconnaissant de l'accueil chaleureux que j'ai reçu de toute ma famille et de la chance que Polytechnique m'a donné en appliquant pour cet échange étudiant inoubliable!

    

Martin tourret

Étudiant en 2e année du baccalauréat en génie industriel
Échange étudiant - Beihang University
Pékin, Chine

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2019-09-10 | Mes préparatifs de séjour

Je ne suis jamais allé en Asie et voilà que je m’apprête à aller vivre 4 mois en Chine. Je suis très impatient de découvrir cette partie du monde que je ne connais pas. J’ai fait toutes les démarches nécessaires pour mes documents, je me suis renseigné sur mon université d’accueil et j’ai discuté avec de nombreux amis de leurs expériences en Asie. Je me sens techniquement prêt, mais j’ai l’impression qu’il me manque une chose: un avant-goût de ce qu’on appelle « la culture asiatique ».

Avec un ami partant lui aussi en échange en Asie, on décide alors d’organiser un voyage durant le mois d’août, l’école ne commençant qu’en septembre. Et voilà qu’au total, j’ai pu visiter 6 pays d’Asie du Sud-Est: la Thaïlande, le Vietnam, Taïwan, les Philippines, Singapour et Hong Kong. Ce fut des semaines extrêmement enrichissantes, où j’ai pu me rendre compte des différences et des points communs entre chaque pays. Sur la route, nous avons aussi rencontré des locaux avec lesquels nous avons pu discuter et apprendre les uns des autres. Je sens que ces 4 prochains mois vont énormément me faire grandir.

Prochaine étape : Pékin !

  

  

2019-11-06 | Mes premières journées en Chine

Grand soleil, de nombreuses personnes à vélo et un campus verdoyant : tout cela me semblait bien loin de l'image grise et polluée que je pouvais avoir de Pékin avant mon arrivée. Malgré les premières complications de la veille avec l'administration des résidences, qui m'a attribué une chambre déjà occupée, cette première journée fût une agréable surprise. J'ai tout d'abord pu rencontrer Li, l'étudiante chinoise avec laquelle l'université m'avait mis en contact. Même si en général les chinois sont par nature timides, le premier contact  avec elle a été au contraire très chaleureux. Elle m'a fait découvrir la cantine, immense, pleine de bonne nourriture pas chère et 99% asiatique (le 1% étant réservé au stand italien). Ne mangeant pas de viande, j'ai d'abord été effrayé par le fait que les chinois adorent en ajouter dans tous les plats. Heureusement, j'ai finalement pu y trouver mon compte grâce à leur amour partagé pour le tofu. Le reste du campus est tout aussi immense, avec de nombreux arbres, un nouveau bâtiment principal hyper moderne, et beaucoup d'infrastructures sportives.

En bref, beaucoup de positif ! Mais tout ne peut pas être parfait et une chose m'a été rapidement très difficile : l'internet chinois extrêmement restrictif. En effet, c'est simple, 95% des applications dont je me servais au quotidien, je ne pouvais pas les utiliser ici : WhatsApp, Google, Youtube, Instagram, Facebook, Messenger, Netflix, etc... sont bannies ici. J'étais coupé du monde que je connaissais jusque-là et incapable de communiquer avec mes proches.  Même s'il existe bien une solution, les VPN, leur fonctionnement varie en fonction de la période de l'année. Heureusement, Li m'a tout de suite montré les alternatives chinoises à mes applications. C'est en réalité surprenant car pour à peu près chacune d'entres elles, il en existe une version par une compagnie chinoise.

Pour finir la journée, j'ai proposé à mon colocataire irlandais d'aller nous promener à Wangfujing, une des plus célèbres rue commerçante de Pékin. Le temps d'aller acheter un livre pour apprendre le mandarin, et voilà que le soleil se couchait sur la ville.

J'espère que cette journée résumera mon échange: découvrir, être surpris, apprendre d'autres cultures, sortir de ma zone de confort et prendre conscience de la chance que j'ai d'étudier en Chine le temps d'un semestre.

          

    

 

Isabelle favretti

Étudiante en 4e année du baccalauréat en génie aérospatial
Échange étudiant - Tohoku University School of Engineering
Sendai, Japon

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2019-09-24 | Mes préparatifs de séjour

Le grand jour est enfin arrivé; demain, je prends l'avion en direction de Tokyo. Ce sera le début d'un séjour de sept mois au pays du soleil levant. C'est avec un sentiment d'urgence et d'extrême nervosité que j'écris ces quelques lignes. En effet, ma valise ne ressemble qu'à un amas de choses dont l'essentiel manque encore, et je ne réalise toujours pas que demain, je serai séparée de mes proches et de mon quotidien pour un bon moment.

Malgré tout, je me sens confiante et prête à relever le défi. Cela fait plusieurs mois que je prépare mon départ et mon début de mon semestre à Tohoku University, à Sendai. J'ai reçu par la poste, il y a trois semaines, mon « Certificate of Eligibility » , document essentiel à l'obtention du visa d'étude. Une fois la demande de visa faite, j'ai pu acheter les billets d'avion, appeler les assurances, planifier mon arrivée et commencer à compter les jours.

De plus, grâce aux cours de langue de l'Université de Montréal, j'ai pu acquérir un niveau débutant de japonais (échelon N5) ainsi que de l'information précieuse sur les us et coutumes du pays. Offrir des cadeaux à ceux et celles qui ont pris le temps de nous aider ou qui partagent notre quotidien permet de communiquer notre gratitude et notre respect tout en renforçant les relations sociales. Des alcools québécois et des douceurs à l'érable sont tout à l'honneur !

Finalement, avant de partir, j'ai profité une dernière fois du jardin botanique et de ses lanternes. Une visite au pavillon japonais était de mise. Montréal est ville jumelle avec Hiroshima depuis 1998 et en l'honneur de cette amitié, Hiroshima a offert à Montréal la Cloche de la paix. Chaque année, en date du 5 août, la Cloche de la paix retentit en mémoire des victimes du bombardement d"Hiroshima.

Je retourne à ma valise (encore vide pour l'instant). Mon prochain billet portera sur mon arrivée à l'Université de Sendai.

また来週!/ À la semaine prochaine !

 

2019-10-01 | Mes premières journées au Japon

Mon arrivée à Sendai s’est bien passée malgré le voyage long et éreintant. Le Japon est bien littéralement à l'autre bout du monde.

J'avais réservé un hôtel pour la première nuit à cause de mon arrivée tardive depuis Tokyo. Malgré la vitesse du shinkansen, il était trop tard pour accéder à mes résidences. J’ai en donc profité pour essayer les bains publics ainsi que le déjeuner servi à l’hôtel. Manger du poisson grillé et de la soupe miso à 7h du matin, c’est vraiment dépaysant (mais pas trop choquant quand le décalage nous réveille à 3h du matin…) ! Le lendemain, des étudiants sous la tutelle de mon professeur sont venus me chercher et m’ont guidée jusqu’à ma nouvelle demeure ou j'ai pu tranquillement poser mes valises et explorer mon nouveau chez-moi pour les 6 prochains mois.

Depuis quelques jours, mon quotidien est ponctué de défis, certains plus comiques que d’autres. Par exemple, j’ai mis 15 minutes à faire bouillir de l’eau, car je n’arrivais pas à comprendre le fonctionnement des plaques de cuisson; toutes les inscriptions sont en japonais. Même faire l’épicerie ou ses courses en général devient compliqué quand on ne peut pas lire les étiquettes, ce n’est pas évident. Sans parler des aliments en tant que tels qui sont très différents de ce qu’on retrouve dans nos super marchés.

Heureusement, un étudiant de mon laboratoire a eu la gentillesse de me faire visiter le campus ainsi que le château de Sendai. J’ai aussi pu, grâce à lui, manger mon premier vrai ramen japonais dans un tout petit restaurant. C’était délicieux ! D'ailleurs je l’aide à pratiquer son anglais et en retour, il m’aide avec le japonais. Ensemble on s'améliore et c’est du temps très précieux pour moi.

Finalement, j’ai aussi eu l’occasion de pas mal vagabonder dans la ville et j’aime beaucoup les contrastes que l’on peut y observer. Le campus universitaire se trouve au sommet d’une colline, au milieu des arbres, alors que le reste de la ville est densément peuplé et ne comporte que très peu d’espaces verts. Les cours commenceront bientôt, je parlerai de mon expérience académique dans mon prochain billet.

À bientôt !

 

2019-12-16 | Mes activités

Le 3 novembre, c’est le 文化の日 (bunka no hi) au Japon, soit la journée de la culture. Lors de cette journée, les étudiants de la classe de culture japonaise de l’université de Tohoku ont été conviés à prendre part à la cérémonie du thé au temple Rinnouji. Lors de cette activité, nous avons pu nous familiariser avec les coutumes entourant la cérémonie du thé tout en dégustant d’excellents produits locaux.

Tout d’abord, nous avons été reçus dans une première pièce où des plateaux-repas nous attendaient. Assis en position seiza (à genoux, les fesses sur les talons) du mieux que nous pouvions, nous avons mangé un dessert japonais nommé zenzai. Ce dernier consiste en quelques boules de riz (mochi) dans une soupe d’haricots rouges très sucrée. Le haricot rouge est très utilisé dans les desserts traditionnels japonais et c’est tout simplement délicieux ! Un petit thé amer venait équilibrer le côté sucré du zenzai.

Par la suite, nous sommes allés dans la pièce destinée à la cérémonie du thé. Cette pièce est celle assignée aux débutants, le thé matcha qu’on y sert est moins concentré, donc moins amer au goût. Un jeune homme, étudiant actuellement l’art de la cérémonie du thé, nous a expliqué la signification des divers objets se trouvant dans la pièce. Le vase, les fleurs qu’il contenait, ainsi que la calligraphie sur le mur, tout gravitait autour d’un unique thème : la saison automnale. Nous avons aussi appris que plus d’une dizaine d’années était nécessaire pour aspirer maîtriser l’art du thé !

Une fois le thé prêt, d’autres sucreries japonaises préparées au temple nous ont été servies. La pâtisserie traditionnelle pour la cérémonie du thé est le namagashi (voir ma 2e photo). Fait à base de farine de riz et contenant un coeur sucré de pâte d’haricots rouges, le namagashi arbore généralement une délicate forme de fleur rappelant la saison à laquelle la cérémonie se déroule.  

Finalement, le thé nous a été présenté dans un bol en céramique. Avant de le boire, il faut rendre hommage au maître qui l’a préparé. Il faut ensuite prendre le bol avec sa main droite et le déposer dans sa main gauche. Ces bols sont dotés d’un sens, il faut donc le faire pivoter deux fois dans le sens horaire afin de boire du côté arrière. Le matcha se boit en deux ou trois gorgées, et il est acceptable et même recommandé de boire la dernière gorgée en faisant du bruit. Ce bruit démontre notre appréciation. Les ustensiles et bols utilisés pour la préparation du thé datent de plusieurs siècles pour certains et possèdent une très grande valeur. Ils sont donc maniés avec soin par le maître du thé.

Finalement, nous avons visité les magnifiques jardins entretenus par le temple. Malheureusement, il n’était pas possible de prendre des photos durant la cérémonie, mais voici quelques photos de l’extérieur !