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Un premier vol pour Hélios
Une troisième conception novatrice pour Oronos
Après avoir obtenu l'année dernière le permis de classe 3 leur permettant de participer à des épreuves internationales, les
membres d'Oronos étaient enthousiastes et fébriles à l'idée de participer à leur première compétition. Hélios, qui succède les
fusées TCMK1 et Everest, a été conçue avec une structure interne porteuse de la charge et de la poussée du moteur et un
fuselage amovible afin de faciliter l'accès aux composantes internes de la fusée. Le prototype, qui mesurait 12 pi (3,7 m) de
haut, était muni de dizaines de capteurs, situés sur toute la longueur de la fusée, fournissant les données à l'ordinateur de
bord. Fabriqué par les membres d'Oronos, l'ordinateur de bord gérait le déclenchement des parachutes et d'un frein aérien qui
se déployait près de l'apogée afin de ralentir la fusée. L'équipe vise éventuellement à concevoir toutes les composantes de la
fusée, même le moteur. Outre la conception et la fabrication du fuselage et des composantes internes, le projet Oronos
comprend également la fabrication de la rampe de lancement et la mise au point d'un protocole de lancement rigoureux.
Une première compétition riche en intensité
Oronos était la seule équipe représentante du Québec à se mesurer aux huit autres universités, dont une seule
autre canadienne. L'objectif de la compétition : lancer la fusée de manière à atteindre une altitude de 10 000 pi avec le plus
de précision possible en y transportant une charge utile de 10 lb.
Hélios a connu un vif succès au décollage en atteignant une vitesse de 300 m/s, mais a malheureusement arrêté sa trajectoire
à 9 500 pi puisque le nez de la fusée a subi un détachement prématuré. Déçus, les étudiants de Polytechnique ont toutefois
livré toute une performance lors de l'épreuve orale qui était présentée aux membres du jury et aux autres équipes concurrentes.
Une note de 90 % leur a été attribuée pour la finition esthétique et l'aspect technique de la fusée. Leur frein aérien
innovateur, qui consiste à déployer trois pales à la base de la fusée augmentant ainsi la trainée du véhicule en vue de le
ralentir, a suscité aussi beaucoup d'intérêt de la part des juges et des autres équipes. « Nous nous rappellerons longtemps de
cette première compétition. Bien que nous ayons connu un succès mitigé, c'est le souvenir d'une expérience enrichissante et
intense qui nous restera », souligne Gabriel LaRoche Johnston, directeur général du projet. « Ayant accompli un cycle de
réalisation complet, de la conception à la construction, et finalement, à la mise à l'épreuve, nous savons que nous pouvons
gagner cette compétition. L'année prochaine, nous concurrencerons avec deux fusées, une dans chacune des catégories, soit
"de base" et "avancée", et comptons y incorporer un moteur hybride ».
Pour en savoir plus sur Oronos
Le projet Oronos est emblématique du leadership de Polytechnique en matière de génie aérospatial. L'institution est en effet la
première au Québec à offrir un programme de baccalauréat dans ce domaine. Mis sur pied depuis un peu plus d'un an, le projet
Oronos est une société technique qui réunit une vingtaine de futurs ingénieurs de Polytechnique passionnés d'aérospatiale,
issus de six spécialités de génie. C'est le premier projet étudiant de ce genre dans tout le Canada. Oronos se voue à la
conception et à la fabrication de fusées expérimentales. L'objectif est de participer à des compétitions universitaires
internationales, mais également de développer des connaissances de pointe dans le domaine aérospatial.
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