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Polytechnique prend le virage vert

23 août 2001 - Source : NOUVELLES
L'École Polytechnique recevait aujourd'hui la visite de M. Jean-Lou Chameau, Provost and Vice President for Student Affairs, et Mme Carol Carmichael, Senior Research Scientist and Former Director, Institute for Sustainable Technology and Development, dans le cadre d'une conférence publique ayant pour titre Changing a Mind-Set, Not Just a Problem Set : Georgia Tech's Commitment to Sustainable Technology and Development.
Cette conférence s'inscrit dans le virage vers le développement durable qu'effectue en ce moment l'École Polytechnique. Consciente de son statut de grande école d'ingénierie au Canada et du rôle majeur qu'elle joue dans la formation d'ingénieurs, Polytechnique a joué la carte verte en mettant sur pied en novembre 2000 un comité développement durable chargé d'assurer l'implantation des concepts du développement durable au sein des trois axes de sa mission, soit l'enseignement, la recherche et le rayonnement. Composé d'une douzaine des plus brillants professeurs de l'institution et d'étudiants préoccupés par le sujet, le comité se penche depuis près d'un an sur les manières de réaliser cet objectif de faire de Polytechnique une école verte. L'École est également sur le point de se doter d'une politique environnementale qui couvrira la totalité de ses activités, engageant ainsi toutes ses composantes à établir et à maintenir des normes élevées en matière de protection et de promotion de l'environnement.

Enseignement

Par différentes mesures, on entend familiariser les étudiants aux principes du développement durable (matières premières, énergie, substances dangereuses, préoccupations globales et locales) et aux principaux outils (norme ISO 14000, métabolisme industriel et suivi des flux des matières, analyse des cycles de vie, design pour l'environnement, prévention de la pollution, etc.). Au premier cycle, cinq cours traitent déjà spécifiquement de développement durable. Un cours du tronc commun, Chimie pour ingénieur (ING1030), a fait l'objet d'importantes modifications pour intégrer les notions de flux de matières et d'analyse de cycles de vie. Ce cours sera offert sous sa nouvelle forme dès cet automne et d'autres cours suivront la même voie. Aux cycles supérieurs, plusieurs cours spécialisés dans certains secteurs du développement durable et de l'environnement sont offerts et un nouveau cours sur l'analyse des cycles de vie a été dispensé à l'hiver 2001. Pour permettre aux professeurs de tous les domaines du génie d'intégrer les notions de développement durable dans leurs cours, on lancera d'ici quelques jours un nouveau site Web dédié au développement durable qui proposera des liens vers des ressources internes et externes. Un atelier-séminaire d'une journée sera de plus proposé en septembre.

Recherche

Côté recherche, huit chaires et regroupements oeuvrent actuellement dans le domaine du développement durable, dont la plus importante Chaire CRSNG en environnement au Canada, ainsi qu'une Chaire en eau potable de renommée mondiale. Par ailleurs, un Centre de référence en analyse des cycles de vie a récemment été lancé par des chercheurs de Polytechnique en collaboration avec l'École de design industriel de la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal.

Rayonnement

L'École explore en ce moment la possibilité de créer un Institut du génie de l'environnement pour animer et regrouper l'ensemble de la recherche menée à Polytechnique -et vraisemblablement celle d'autres institutions - autour des concepts de développements durable. Outre le comité développement durable, l'École compte sur le dynamisme et l'ingéniosité de nombreux comités liés à l'environnement: le comité environnement de l'Association des étudiants des cycles supérieurs; le comité permanent sur la mise en œuvre de la Politique en matière de protection et de promotion de l'environnement; le Comité international de projets outre-mer (CIPO), qui envoie chaque été depuis 1990 un groupe d'une dizaine d'étudiants à l'étranger pour réaliser un stage de coopération internationale dans un pays en voie de développement et enfin, le comité du Projet Esteban dont les membres font la promotion de l'énergie solaire par la construction d'un véhicule solaire et la participation à des compétitions de calibre international. Hôte de la Compétition québécoise d'ingénierie en 2002, Polytechnique innovera en présentant une toute nouvelle catégorie dont l'épreuve portera spécifiquement sur le développement durable en ingénierie. Le CNRC a d'ailleurs déjà confirmé sa contribution pour les prix, l'organisation et l'évaluation de cette épreuve.

Responsable de la formation du tiers des ingénieurs québécois, l'École Polytechnique de Montréal est avec ses 5 000 étudiants la plus importante école d'ingénierie au Canada.

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