De g.à d. René Viau, président du conseil d'administration, Bouthillette
Parizeau et Associés; Michel Rose, directeur Service des immeubles, École
Polytechnique de Montréal; Henri-Paul Martel, vice-président ingénierie et
construction, Aéroports de Montréal; et Réjean Berthiaume, président, Pageau
Morel et Associés.

Trente-trois projets, réalisés ici ou à l'étranger par des firmes de génie-conseil établies au Québec, étaient en lice pour l'obtention d'un Léonard - nommé ainsi en l'honneur de Léonard De Vinci - et ce dans 10 catégories. Le projet des pavillons Lassonde a remporté le trophée de la catégorie Bâtiment / mécanique électricité, soulignant ainsi  la qualité et les composantes novatrices de l'ingénierie mécanique et électrique des bâtiments réalisée par le consortium Bouthillette Parizeau et Pageau Morel.

« Plusieurs mesures en mécanique-électricité ont été mises en place par le consortium pour minimiser les impacts sur l'environnement et optimiser la qualité de l'environnement intérieur », explique Michel Rose, directeur du projet et directeur du Service des immeubles de l'École Polytechnique. « Animé d'un souci d'efficacité, les moyens retenus permettent d'importantes économies d'eau et d'énergie. »

La conception des pavillons Claudette-MacKay-Lassonde et Pierre-Lassonde, qui ont  reçu en novembre 2005 la certification OR du U.S. Green Building Council, a représenté un défi significatif pour le consortium Bouthillette Parizeau et Pageau Morel puisque les critères considérés pour obtenir une telle accréditation concernent en large part les installations mécaniques et électriques.  Le défi était d'autant plus grand que l'enveloppe du bâtiment était prédéfinie par le plan d'urbanisme, limitant ainsi les espaces disponibles pour les systèmes électromécaniques. 

Une grande préoccupation des principes de développement durable et une analyse du cycle de vie ont permis l'optimisation du design et ont même mené à l'utilisation de l'énergie des bâtiments environnants.  En plus de faire l'objet de mention à diverses conférences, le projet a encouragé les membres de l'équipe à souscrire au processus d'accréditation LEED.  Depuis, 10 professionnels du consortium sont accrédités. La conception du premier bâtiment universitaire « LEED OR » aura également un impact sur le développement et la pérennité du savoir-faire d'avant-garde.

Les pavillons Lassonde, où sont formés les ingénieurs de demain, ont une performance énergétique de 60 % supérieure à la norme du code modèle national de l'énergie pour les bâtiments. Avec une note de 46 à l'échelle de pointage LEED - le plus haut score à l'échelle du Canada - les pavillons Lassonde inaugurés en octobre 2005 sont devenus une référence en matière de construction durable et ouvrent la voie à d'autres projets du genre.

Des pavillons maintes fois primés
Les pavillons Lassonde n'en sont pas à leur première reconnaissance. En janvier 2004, avant même la fin des travaux, la revue Canadian Architect a décerné un Award of Merit au projet architectural des pavillons Claudette-MacKay-Lassonde et Pierre-Lassonde. En octobre 2004, l'École Polytechnique a reçu le Pilier d'or, premier prix du concours de l'Association des gestionnaires de parcs immobiliers institutionnels (AGPI), dans la catégorie Mérite Technique et Innovation. Plus récemment, le projet a remporté le Trophée "Développement durable - Pratique innovatrice" de l'organisme CONTECH.

Grands Prix du génie-conseil québécois
Organisés par l'Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ) avec ses partenaires, les Grands Prix du génie-conseil québécois ont pour but de faire connaître les réalisations des firmes du Québec et en faire un objet de fierté collective. Ce concours met en lumière les bonnes pratiques et souligne l'apport de l'ingénieur-conseil dans la livraison de projets particulièrement réussis. L'Association des ingénieurs-conseils du Québec représente près d'une centaine de firmes d'ingénierie qui embauchent plus 13 000 personnes dans toutes les régions du Québec, soit près de 90 % de la main d'oeuvre de ce secteur d'activité. Les revenus générés par les firmes québécoises de génie-conseil, ici et à l'international, sont de l'ordre de 2,7 milliards de dollars.