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Huit universités montréalaises s’unissent pour accélérer l'action climatique et renforcer la résilience de la métropole
Dans le cadre de l’édition 2024 du Sommet Climat Montréal, Polytechnique Montréal aux cotés de sept autres institutions universitaires montréalaises — l’École de technologie supérieure (ÉTS), HEC Montréal, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), l’Université McGill, l’Université Concordia, l'Université de Montréal (UdeM) et l’Université du Québec à Montréal (UQAM) — s’engagent à collaborer pour accélérer l’action climatique de la collectivité montréalaise en partageant leurs savoirs et leurs pratiques, tout en faisant preuve d’exemplarité dans la réduction des émissions de GES et dans l’adaptation aux changements climatiques. Face aux défis climatiques toujours plus pressants, une collaboration renforcée est de mise ; elle se concrétisera dans un premier temps autour de deux axes de travail conjoints : la mesure des émissions indirectes de portée 3 et l’adaptation des campus universitaires aux impacts des changements climatiques.
« La carboneutralité étant largement discutée dans toutes les sphères de la société, il y a un gain évident à ce que les universités se mettent ensemble pour en reconnaître une définition commune, déclare Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal. C'est ultimement ce que permettra notre engagement de se doter d'une méthodologie universelle pour mesurer les émissions de GES de portée 3, liées aux déplacements vers le campus et à la chaîne d'approvisionnement qui fournit biens et services. »
« Polytechnique a à cœur le partage de son expérience en la matière. La mesure de notre empreinte carbone, par une approche cycle de vie, remonte à 2017 et nous a permis d’avoir une évaluation des émissions générées directement et indirectement par nos activités. Grâce au travail concerté, nous espérons multiplier les retombées positives », ajoute-t-elle.
Chaque établissement s’engage à :
- Collaborer pour accélérer l’action climatique et la résilience de sa communauté;
- adopter une méthodologie commune pour mesurer les émissions de portée 3, en s'attaquant aux sources prioritaires telles que les approvisionnements, le numérique et les déplacements;
- réaliser une analyse commune des risques et des vulnérabilités climatiques, et développer des plans d’adaptation spécifiques à son établissement;
- partager les méthodologies et analyses avec les entreprises et organisations externes;
- partager l’état d’avancement de la mise en œuvre de leurs engagements conjoints lors du prochain Sommet Climat Montréal, en mai 2025.
De gauche à droite : Allison Reynaud, codirectrice, partenariats et développement de Partenariat Climat Montréal, a animé le 7 mai 2024 le panel «Les universités unies pour la transition climatique de la métropole» auquel ont pris part Daniel Jutras, recteur de l'Université de Montréal, Priscilla Ananian, vice-rectrice à la Relance du Quartier latin de l'Université du Québec à Montréal, Cédrick Pautel, secrétaire général à l'École de technologie supérieure, et Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal.
« Nos universités jouent un rôle crucial dans le dynamisme de nos communautés en rassemblant des milliers de personnes étudiantes, employées et chercheuses du monde entier, indique Federico Pasin, directeur de HEC Montréal. Elles préparent activement la prochaine génération à répondre aux grands défis de notre époque en matière de transition durable. Ensemble, nous formons les leaders de demain, équipés des connaissances et de la vision nécessaires pour nous conduire vers une plus grande résilience et une plus grande durabilité. »
Le secteur universitaire de Montréal uni pour le climat
Ces universités sont engagées à atteindre la carboneutralité d'ici 2050 depuis plusieurs années. En plus de cet objectif, les universités montréalaises adopteront une méthodologie commune pour mesurer les émissions indirectes de portée 3, telles que les approvisionnements, le numérique et les déplacements. Elles développeront également une analyse commune pour évaluer les risques et vulnérabilités climatiques. Cette collaboration permettra d’établir des plans d'adaptation personnalisés pour chaque institution, tout en rendant la méthodologie accessible aux entreprises et aux organisations engagées dans la transition.
« Les changements climatiques ne sont plus un phénomène lointain, souligne Deep Saini, recteur et vice-chancelier de l’Université McGill. Nous l’avons vu, l’année 2023 a été particulièrement éprouvante dans plusieurs régions du Québec et du Canada, avec des températures élevées, des grands feux et d’autres événements météorologiques extrêmes. Cela nous rappelle la nécessité de renforcer la résilience de nos institutions et de Montréal dans son ensemble face aux défis climatiques. Agir rapidement sur ces enjeux permet au secteur universitaire de Montréal de bâtir un avenir durable pour notre ville tout en inspirant d'autres secteurs à suivre notre exemple. »
Un engagement fondé sur la transparence et le partage
Les efforts collectifs des universités visent à assurer que la métropole puisse faire face aux défis climatiques avec une résilience accrue et une capacité d'innovation soutenue. C’est pourquoi les universités s’engagent à présenter les progrès lors de la 4e édition du Sommet Climat Montréal, en mai 2025.
Les établissements universitaires ont un rôle majeur à jouer dans la transition socioécologique, note Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l'INRS. En tant que lieux de savoir et d'innovation, nos établissements ne se limitent pas à éduquer. Par la recherche, ils contribuent à trouver des solutions basées sur la science et partagent des connaissances de pointe avec la société. La collaboration que nous célébrons aujourd’hui entre nos huit universités montréalaises démontre une volonté forte de travailler pour la résolution d’enjeux globaux et complexes, ensemble. »
